Raquel ROBLES
Petits combattants
135 pages
Résumé :
« Je savais que nous étions en guerre », ainsi commence Petits Combattants, monologue intérieur d'une fillette d'une dizaine d'années qui retrace ce qu'il est advenu d'elle et de son petit frère après que leurs parents, militants de gauche, ont été « emmenés » au début de la dictature militaire argentine, tandis qu'eux dormaient. Après que « le Pire » a eu lieu, ils sont recueillis par un oncle et une tante, fervents communistes, à Buenos Aires. Avec eux vivent leurs deux grands-mères, celle avec laquelle ils ont grandi et qui était présente la nuit du drame, larmoyante reine du crochet, et l'autre, juive, un peu folle, qui évoque souvent le soulèvement du ghetto de Varsovie. La fillette, imprégnée du regard de ses parents sur le monde, se sent investie d'une mission : résister, car la Révolution est au bout du chemin. Elle enrôle son petit frère mais comprend vite qu'une résistance ouverte peut créer des problèmes. Alors, elle préfère choisir le camouflage plutôt que de risquer l'orphelinat, « la prison des enfants ». Chroniqueuse d'un quotidien fait de peurs, de souvenirs heureux, de larmes retenues et de fol espoir, l'auteur entraîne le lecteur dans un monde d'enfants ayant mûri trop vite, toujours sur la défensive et qu'une vague d'émotion peut submerger à l'improviste. Un livre fort, drôle, vrai, émouvant.
Raquel Robles est née à Santa Fe en 1971. Ecrivain, elle est aussi enseignante spécialisée dans les sciences de l'éducation et travaille auprès d'adolescents en difficulté. Elle est l'auteur de deux autres romans : Perder, qui a reçu le prix Clarín en 2008 et La dieta de las malas noticias (2012). Membre fondateur de l'association H.I.J.O.S. (les enfants de disparus), elle s'est consacrée intensément à la lutte contre l'impunité. Petits combattants est le récit fictionnel d'une expérience vécue par elle et des milliers d'autres Argentins entre 1976 et 1983.
Mon avis :
Un beau roman raconté par une petite fille avec peu de dialogues mais ce n'est pas dérangeant car c'est raconté à la première personne, c'est loin d'être ennuyeux et ce roman est court.
C'est très émouvant de voir ces 2 petits enfants élevés par leur oncle et tante et avec leurs 2 grand-mères également sous leur toit. Certes, ils ont une vie agréable, leur oncle et tante ne les maltraitent pas, mais la petite fille rêve de retrouver ses parents qui sont irremplaçables. la fin est très émouvante aussi.
Bref, très belle petite chronique de la vie quotidienne dans cette atmosphère de guerre, de révolution. Et pourtant, la petite fille écrit avec plein de gaieté, pas de larmoiements malgré sa situation loin d'être envieuse.
Un autre coup de cœur.
Petits combattants
135 pages
Résumé :
« Je savais que nous étions en guerre », ainsi commence Petits Combattants, monologue intérieur d'une fillette d'une dizaine d'années qui retrace ce qu'il est advenu d'elle et de son petit frère après que leurs parents, militants de gauche, ont été « emmenés » au début de la dictature militaire argentine, tandis qu'eux dormaient. Après que « le Pire » a eu lieu, ils sont recueillis par un oncle et une tante, fervents communistes, à Buenos Aires. Avec eux vivent leurs deux grands-mères, celle avec laquelle ils ont grandi et qui était présente la nuit du drame, larmoyante reine du crochet, et l'autre, juive, un peu folle, qui évoque souvent le soulèvement du ghetto de Varsovie. La fillette, imprégnée du regard de ses parents sur le monde, se sent investie d'une mission : résister, car la Révolution est au bout du chemin. Elle enrôle son petit frère mais comprend vite qu'une résistance ouverte peut créer des problèmes. Alors, elle préfère choisir le camouflage plutôt que de risquer l'orphelinat, « la prison des enfants ». Chroniqueuse d'un quotidien fait de peurs, de souvenirs heureux, de larmes retenues et de fol espoir, l'auteur entraîne le lecteur dans un monde d'enfants ayant mûri trop vite, toujours sur la défensive et qu'une vague d'émotion peut submerger à l'improviste. Un livre fort, drôle, vrai, émouvant.
Raquel Robles est née à Santa Fe en 1971. Ecrivain, elle est aussi enseignante spécialisée dans les sciences de l'éducation et travaille auprès d'adolescents en difficulté. Elle est l'auteur de deux autres romans : Perder, qui a reçu le prix Clarín en 2008 et La dieta de las malas noticias (2012). Membre fondateur de l'association H.I.J.O.S. (les enfants de disparus), elle s'est consacrée intensément à la lutte contre l'impunité. Petits combattants est le récit fictionnel d'une expérience vécue par elle et des milliers d'autres Argentins entre 1976 et 1983.
Mon avis :
Un beau roman raconté par une petite fille avec peu de dialogues mais ce n'est pas dérangeant car c'est raconté à la première personne, c'est loin d'être ennuyeux et ce roman est court.
C'est très émouvant de voir ces 2 petits enfants élevés par leur oncle et tante et avec leurs 2 grand-mères également sous leur toit. Certes, ils ont une vie agréable, leur oncle et tante ne les maltraitent pas, mais la petite fille rêve de retrouver ses parents qui sont irremplaçables. la fin est très émouvante aussi.
Bref, très belle petite chronique de la vie quotidienne dans cette atmosphère de guerre, de révolution. Et pourtant, la petite fille écrit avec plein de gaieté, pas de larmoiements malgré sa situation loin d'être envieuse.
Un autre coup de cœur.