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    Message  Mississipi Sam 7 Mai 2011 - 16:55

    Titre : Black cherry blues
    Auteur : James Lee Burke
    Edition : Rivages / Noir

    Quatrième de couverture : Sous la réserve indienne des Pieds Noirs se trouvent des réserves de gaz naturel que l'on estime à plusieurs millions de dollars. La compagnie de forage, qui les convoite, n'hésite pas à éliminer les militants indiens qui se dressent contre elle. En voulant aider un de ses amis impliqué dans l'affaire, Dave Robicheaux se trouve pris dans un tourbillon de violence et n'a pour soutien que " le peuple de l'eau " et " les voix qui parlent sous la pluie ", celles de sa femme assassinée et de son père déchiqueté dans une explosion.

    Mon avis : Chaque aventure de Dave Robichaux, le policier de la Louisianne est un nouveau plaisir. Alors, si je vous dis qu'il s'agit là peut-être du meilleur de la série, vous comprendrez que je me suis régalé.Dave Robichaux est égal à lui-même, impressionnant d'humanité, de sagacité et de détermination. L'ambiance est noire, lyrique et parfois poétique car Burke décrit la Louisianne comme personne. Cette terre lui colle à la peau comme à celle de Dave Robichaux. L'intrigue est complexe et palpitante et l'écriture sublime. Un grand livre déjà récompensé par des prix en 1992.
    BURKE, James Lee 474785 BURKE, James Lee 81352
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    Message  Cyndie Sam 7 Mai 2011 - 17:08

    Merci pour ton avis Mississipi
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    Message  Pinky Sam 7 Mai 2011 - 18:29

    le nom me dit quelque chose mais je n'ai pas lu ce livre, merci pour cet avis intéressant Mississipi
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    Message  Nina Sam 7 Mai 2011 - 20:47

    Merci pour ton avis Mississipi.
    J'adore cet auteur !
    Mazza
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    Message  Mazza Dim 8 Mai 2011 - 11:38

    Merci Mississippi, je le note ! BURKE, James Lee 307652
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    BURKE, James Lee Empty Et aussi ...

    Message  Mississipi Sam 14 Mai 2011 - 18:02

    Mazza a écrit:Merci Mississippi, je le note ! BURKE, James Lee 307652
    Je recommande aussi de lui, toujours avec Dave Robichaux Le brasier de l'ange, Sunset Limited et, bien entendu, Dans les brûmes électriques.
    Nina
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    Message  Nina Sam 4 Juin 2011 - 16:58

    BURKE, James Lee Nuit_b10

    Titre : La nuit la plus longue.
    Auteur : James Lee Burke.
    Editeur : Rivages.
    Nombre de pages : 475.

    Présentation de l'éditeur (emprunté à Amazon.fr):

    A l’été 2005, un terrifiant ouragan dévaste le sud de la Louisiane. Son impact sur La Nouvelle-Orléans évoque la bombe atomique qui a anéanti Hiroshima. Envoyé en renfort dans la métropole sinistrée, Dave Robicheaux, adjoint au shérif de New Iberia, découvre un univers de cauchemar : les pillards y font la loi, la désorganisation a permis l’explosion de toutes les formes de violence, la société moderne civilisée et policée a régressé au stade d’une jungle primitive où rôdent les prédateurs. Chacun se cache et survit comme il le peut. Dans ce tableau apocalyptique, où des corps dérivent à l’abandon pendant que d’autres attendent, empalés sur des branches, une hypothétique sépulture, Robicheaux est chargé d’élucider deux meurtres commis dans un quartier riche, habituellement protégé. Les deux victimes s’étaient imprudemment attaqués à la demeure d’un puissant mafieux, qui poursuit désormais de sa vindicte leur complice. Obligé de le retrouver le premier, Robicheaux se lance sur la piste de violeurs en série, d’un prêtre morphinomane ou d’un vigile probablement plus dangereux encore que les criminels qui écument la cité en ruines. Mais comme toujours chez Burke, la descente aux enfers n’exclut pas les éclairs de noblesse et de profonde humanité.

    Mon avis :

    Je commencerai pas un aveu : je n'avais aucune envie de terminer ce livre, ce qui explique sans doute la lenteur avec laquelle je l'ai lu; Je n'avais aucune envie de quitter la Louisiane de Dave, Molly et Alafair Robicheaux, même dévastée par l'ouragan Katrina.

    Je n'ai pas non plus classer ce livre dans les romans policiers. Pourtant, tous les ingrédients sont là : au lendemain de Katrina, deux pillards sont assassinés, un homme dont la fille a été violée deux ans plus tôt, est soupçonné. Si j'ajoute que ces pillards, aidés de deux complices, ont dévasté la maison de la mauvaise personne (un charmant fleuriste, qui cachait dans ses murs de la fausse monnaie et des diamants de conflits) et que Dave Robicheaux, Clete, un ami détective privé, mais aussi le FBI sont sur le coup, vous me direz que rien ne manque. Vous aurez raison. Ce livre dépasse pourtant les codes du roman policier.

    James Lee Burke donne à voir, à entendre, à sentir un univers bien particulier. Grâce à lui, nous sommes là-bas. Il restitue les rayons du soleil à travers les feuilles d'un arbre, la saveur d'un petit déjeuner en famille, la grâce du travail d'une jeune apprenti écrivain. Il restitue aussi l'horreur de cette nuit la plus longue, et surtout tout ce qu'elle a laissé derrière elle, dans une écriture toujours aussi belle, riche, noble. James Lee Burke raconte les pires atrocités dont est capable l'être humain avec sobriété et pudeur - Dieu seul sait pourtant que le viol et la torture font mauvais ménage avec ses deux termes. Il prouve à tous les auteurs qui se repaissent de détails sanglants avec complaisance qu'il est possible de raconter des scènes insoutenables, du point de vue des victimes, et de garder une écriture d'une rare sensibilité - sans sensiblerie. Il multiplie les points de vue : Dave Robicheaux, ancien du Vietnam, ex-alcoolique, est le narrateur principal. Pourtant, nous entendons parfois d'autres voix, celle de Bertrand Melancon, jeune homme noir qui cherche sa rédemption au milieu de son enfer personnel ou Otis Baylor, dont la vocation est d'assurer les autres.

    Je me suis plains, parfois, de la religiosité excessive de certains auteurs américains (voir les derniers romans d'Harlan Coben). ici, il est surtout question du bien, du mal, de la frontière entre les deux, si facile à franchir (Dave se sent lui-même près à chavirer quand sa famille est directement prise pour cible). Il s'agit aussi de la résilience, ou comment se reconstruire quand, comme Thelma Baylor ou Mélanie, sa belle-mère, on a été détruite en profondeur ? Le livre nous montre la douleur, physique et morale de Thelma, et comment elle et son père quittent leur statut de victime (qui n'a strictement rien d'enviable) pour poursuivre leur vie.

    La lecture de ce roman est un véritable coup de coeur.
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    Message  Pinky Sam 4 Juin 2011 - 19:31

    il me tente bien ce lire, merci Nina
    Nina
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    Message  Nina Sam 4 Juin 2011 - 21:38

    Merci de ta visite Pinky.
    caro
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    Message  caro Lun 6 Juin 2011 - 22:21

    Merci Nina, je le note !
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    Message  Mississipi Dim 12 Juin 2011 - 18:04

    Nina a écrit:Merci pour ton avis Mississipi.
    J'adore cet auteur !
    Génial !
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    Message  Mississipi Dim 12 Juin 2011 - 18:05

    Une bien belle critique Nina. Celui-ci va aller rejoindre ma pile de Burke !
    Nina
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    Message  Nina Ven 13 Avr 2012 - 21:18

    BURKE, James Lee Cherry10

    Titre : Black Cherry Blues
    Auteur : James Lee Burke
    éditeur : Rivages/noir.
    Nombre de pages : 410 pages.

    Quatrième de couverture :

    Sous le territoire indien des pieds noirs se trouvent des réserves de gaz naturel que l'on estime à plusieurs millions de dollars. La compagnie de forage, qui les convoite, n'hésite pas à éliminer les militans indiens qui se dressent contre elle. En voulant aider un de ses amis impliqué dans l'affaire, Dave Robicheaux se trouve pris dans un tourbillon de violence et n'a pour soutien que "le peuple de l'eau" et " les voix qui parlent sous la pluie", celles de sa femme assassinée et de son père déchiqueté dans une explosion. Black Cherry Blues a remporté le Grand Prix de la littérature policière 1992, ainsi que le Prix mystère de la critique.

    Mon avis :

    J'adore, j'adore et j'adore.Ne me demandez pas d'être objective quand je lis un roman de James Lee Burke, car je suis une fan absolue de cet auteur. Je n'ai qu'un regret quand je le lis : avoir terminé le livre.
    Le reste de mon billet risque d'être à l'avenant. Le style est très riche, très nuancé, l'auteur est attentif à ce que le lecteur se trouve vraiment baigné dans l'atmosphère de la Louisiane, avec ses couleurs, ses odeurs, ses bruits, sa vie quotidienne. De ce très beau texte se dégage pourtant une extrême violence, celle que subisse les gens de peu : ouvriers, indiens, tous ceux qui se dressent contre les puissances injustes.
    Nous pourrions y lire l'éternelle bataille du pot de terre contre le pot de fer, si ce n'est que les puissants sont tranquilles, très tranquilles car ceux qui devraient faire régner la justice ont deux activités majeures : fermer les yeux et écouter les clichés locaux. Autant dire que Dave Robichaux risque fort de se retrouver emprisonné, et pour longtemps.
    Nous sommes des années avant La nuit la plus longue .Dave est hanté par l'assassinat de sa première femme. Il veille de son mieux sur Alafair, leur fille adoptive à qui il a sauvé la vie - autant dire qu'il se démène pour que tout aille bien pour elle. C'est sa voix que nous entendons tout le long du récit, lui qui lutte avec ses fantômes - et non pas contre eux - pour s'en sortir. J'aime cette irruption du fantastique dans une intrigue qui aurait pu être sordide, sans la force du personnage central et de quelques-uns de ses proches.
    J'ai hâte de me plonger dans un autre roman de James Lee Burke.
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    Message  binou Sam 14 Avr 2012 - 9:23

    merci pour cet avis Nina beaux yeux
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    Message  Nina Sam 14 Avr 2012 - 9:30

    Merci Binou pour ta visite.
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 14 Avr 2012 - 10:08

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Sam 14 Avr 2012 - 10:49

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Ven 2 Aoû 2013 - 19:03

    BURKE, James Lee Saison10

    Une saison pour la peur.
    Edition Rivages/Noir - 436 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Chargé de convoyer deux condamnés à mort vers le lieu de leur exécution, Dave Robicheaux tombe dans une embuscade et récolte une balle dans la poitrine.
    Traumatisé par ce retour de la violence dans sa vie, il se laisse néanmoins convaincre par un ami de rejoindre la force spéciale présidentielle sur les stupéfiants. Chargé d’infiltrer la mafia de la Nouvelle-Orléans, il devient l’ami de Tony Cardo, le caïd de la drogue, et croise le chemin de Bootsie Mouton, son premier amour. Hanté par son passé, obligé de mener double jeu, Dave doit affronter la peur qui est ancré en lui pour sortir de l’enfer où le destin l’a mis et où il risque de se perdre.

    Mon avis :

    Je suis une inconditionnelle de James Lee Burke, et là encore, je n’ai pas été déçue. Il faut dire que l’auteur prend des risques, il commence là où d’autres termineraient : par le convoi des condamnés à mort à la prison où ils seront exécutés. Aucun doute dans l’esprit des jurés, peu de doutes dans l’esprit de Dave Robicheaux, du moins pour l’un des condamnés. Tee Beau, il le connaît bien, il connaît bien sa grand-mère qui était son alibi pour la nuit du meurtre, et que personne n’a voulu écouter. Alors, lui, Dave, l’écoute, encore et toujours, il écoute cette vieille femme qui a trouvé son petit fils, abandonné par sa fille junkie, dans une aqsza (merci Givre, tombée sur le clavier) boite à chaussure, cette vieille femme qui s’est prostituée pour vivre dans sa jeunesse. Il l’écoute même si le crime commis est horrible – et pourtant, Dave en a vu d’autres.
    Cette mission se révèle désastreuse, car Jimmy, le second condamné, n’a nullement l’intention de revendiquer son innocence, ni de se laisser exécuter. Il s’évade même, laissant deux cadavres derrière lui, et un Dave Robicheaux plus mort que vif. Nous le retrouvons, bien décidé … A tourner la page ? Disons plutôt à vivre avec un démon supplémentaire, tout en étant bien décidé à mettre la main sur lui et si possible, à aider Tee Beau, à qui il doit la vie. Ce qui lui est proposé, à savoir faire tomber Tony Cardo, n’est pas ce qui le satisfait le plus. Etre un flic infiltré, même dans une ville qu’il connaît bien, même aidé par son vieil ami Clete, n’est pas vraiment une tâche aisée.
    Elle le serait peut-être si pour Dave, le monde était manichéen : les bons d’un côté, les méchants de l’autre. Il y a des bons flics – leur espérance de vie est limitée, ou ils en ont trop vu, et quittent le métier. Il y a des flics pourris, qui n’hésitent pas à utiliser tout un éventail de menace pour venir à leurs fin (et je n’ai pas dit servir la justice ! Leurs buts peuvent être bien différents). Il est des délinquants sympathiques, des trafiquants de drogue qui gardent un fond d’humanité. Dave Robicheaux se prend à apprécier Tony Cardo. Ce qui les rapproche ? L’amour de leur enfant : Tony déborde de tendresse pour son fils Paul, handicapé, Dave veille à protéger Alafair. De plus, Tony et Dave vivent tous les deux avec les fantômes du Vietnam – et ce qu’ils ont vécu ne peut se raconter qu’avec leurs propres mots.
    Si vous aimez la Louisiane, les romans policiers où la morale traditionnelle n’est pas au rendez-vous et les épilogues surprenants, alors ce roman, et tous ceux de James Lee Burke, sont faits pour vous.
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 3 Aoû 2013 - 10:24

    merci Nina pour cette belle présentation
    Nina
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    Message  Nina Sam 3 Aoû 2013 - 12:28

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Dim 8 Mar 2015 - 19:51

    Prisonniers du Ciel.
    Edition Rivages/Payot - 354 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Un petit bimoteur s’écrase dans les marais salants de Louisiane. A son bord, deux femmes venues clandestinement du Salvador, un prêtre, un homme de main d’un caïd de la Nouvelle-Orléans et une petite fille. En sauvant l’enfant de la noyade, et en décidant, avec sa femme Annie, de la garder, l’ex-lieutenant de la criminelle, Dave Robicheaux, ne sait pas qu’il va mettre sa famille en péril et déchaîner les forces du mal.

    Mon avis :

    Prisonniers du ciel est le second tome de la série Dave Robicheaux, et à lire le début de cet opus, on peut légitimement se demander comment Dave a pu redevenir l’enquêteur que l’on connaît par la suite. Il n’est plus policier, il tient un magasin d’articles de pêche. Il est marié à Annie, originaire du Kansas. Il ne boit plus depuis un an. Bref, une vie paisible. Jusqu’au jour où un petit avion s’écrase dans le bayou. Dave plonge, cherche des survivants, et trouve une petite fille dont la mère a réussi à maintenir la tête dans une poche d’air. Cette petite fille, qui a vu des choses que personne ne devrait voir dans son pays d’origine, sera leur fille, à lui et Annie, Alafair Burke (comme la mère de Dave).
    Seulement, on ne va pas les laisser tranquille. Par « on », je n’entends pas l’équivalent de la DDASS, j’entends l’immigration et les stups. Ils soupçonnent que Dave Robicheaux ne leur dit pas tout, et lui sait très bien que ces gentils enquêteurs ont dissimulé un des corps. Pourquoi ? Comment ? Et si cet accident n’en était pas un ?
    Certains n’ont pas compris qu’il n’y avait aucun intérêt à ne pas laisser tranquille Dave et sa famille, à le menacer ou à menacer des personnes auxquels il tient, surtout quand les menaces passent à exécution.
    Violent, ce roman policier ? Oui. Gore ? Non. La complaisance n’a pas droit de cité dans les romans de James Lee Burke. Il ne s’agit pas non plus de se voiler la face : la Louisiane n’a rien à voir avec un dessin animé de Walt Disney. Les forces de police sur le terrain font ce qu’elles peuvent, quand elles ne sont pas elles-mêmes les victimes désignées des petits truands, proxénètes qui ne risquent pas grand chose, et n’ont peur de rien. Courage ? Non, bêtise pure : « Les saints ne prennent pas les avertissements en compte, car ils les considèrent comme non pertinents.Les imbéciles ne les prennent pas en compte parce qu’ils sont convaincus que les éclairs qui dansent à travers le ciel,le tonnerre qui roule à travers les forêts ‘existent que pour donner à leur existence un peu de piquant de quelque mystérieuse façon. »
    La violence envahit le récit – mais n’était-elle pas là dès le début, même bien avant que le récit commence, dans les cauchemars de Dave, dans le vécu d’Alafair. Certes, ce n’est beau ni à voir ni à entendre mais j’emprunte à nouveau les mots de James Lee Burke qui dit les choses bien mieux que moi : « La plupart des gens pensent à la violence comme à une chose abstraite. La violence n’est jamais abstraite. Elle est toujours laide, elle avilit, elle déshumanise toujours, elle choque toujours, elle répugne et laisse les témoins qui y sont confrontés nauséeux et secoués. C’est le but recherché. »
    Que reste-t-il à la fin du récit ? L’espoir ? Peut-être. La vérité, sûrement, même si elle a fait très mal.
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 9 Mar 2015 - 11:13

    merci Nina pour cette présentation
    Hesperide
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    Message  Hesperide Lun 9 Mar 2015 - 13:56

    Moi aussi, j'aime cet auteur et  Dave Robicheaux est un ami a moi que je frequente souvent.


    Je dis quelques phrases sur Black Cherry Blues - un superbe thriller. James Lee Burke ecrit avec beaucoup d'imagination.

    En lisant ce roman, sans avoir lu les livres precedentes, j'ai compris l'histoire de l'ex flic Dave Robicheaux et j'ai beaucoup de sympathie pour lui. J'ai assiste avec lui aux reunions des Alcooliques Anonymes, j'ai imagine ses cauchemars sur sa femme assassinee lui revenant regulierement (Dave n'a pas encore fait son deuil), j'ai admire son courage dont il fait preuve en s'occupant d'une petite orpheline refugiee.
    Les autres personnages, tout comme lui, inspirent beaucoup d'emotions.

    Au debut de ce roman, apres une vie pleine de secousses, D.R. vit paisiblement dans l'Etat de Louisiane avec la petite sud-americaine. Un ancien ami-colocataire du college revient dans sa vie et l'entraine dans un tourbillon de meurtres, impostures, psychopathes et mafieux. Au centre du roman, c'est l'Amerique multhiethnique dans l'Etat de Montana, les indiens des reserves dont les terres sont souvent accaparees par la pieuvre des compagnies de petrole. Ces dernieres n'hesitent pas a tuer les aborigenes qui essaient de lutter pour leurs droits.

    Dave Robicheaux est passionnant par son sens d'amitie, par les defis qu'il assume, par ses demons qui le hantent. 

    Une intrigue menee avec habilete et un style tres intelligent!


    Dernière édition par Hesperide le Lun 9 Mar 2015 - 14:01, édité 1 fois
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    Message  Hesperide Lun 9 Mar 2015 - 14:00

    Je cite le commentaire d'un ami avec sa permission:
    L'Amerique présentée par Burke est semi rurale, avec les personnages du Shérif, du prêtre, de l'institutrice, des Indiens etc. Les loisirs de pêche et de chasse montrent une nature encore fréquentable où il fait bon se promener.

    Des vignettes fréquentes du paysage ponctuent les dialogues, les déplacements : lacs, bois de pins, réserves indiennes, le paradis n'est pas mort, il faut le défendre contre les pétroliers. Burke a des accents écologistes hérités du western et de la littérature américaine du XIXe.

    Plus encore ! cette belle nature, avec les aleas du climat, pluies, sautes de vent, calme plat, semble participer à l'action et aux états d'âme du personnage, comme le montrent ces deux passages, introduits par un narrateur qui s'étonne lui-même de cette harmonie

    p. 209

    Citation :à l’exception du bruit de bêches des deux fossoyeurs en train de jeter la terre sur le cercueil de D***. Se produisit alors une chose étrange : le vent se leva et se mit a souffler.il souffla de plus en plus fort avec une violente tellement inattendue…

    Dans le deuxième texte, le visage de la femme aimée apparaît en reflet dans l'eau du lac, miroir de l'âme del'amoureux en deuil

    p.280

    Citation :se produisit alors une chose étrange : jamais encore elle [Annie, sa femme disparue] ne m’était apparue à la clarté du jour. Mais je vis son visage dans l’eau, je vis les rais de soleil tournoyer dans ses cheveux

    Comment ne pas, dans ces conditions, participer nous aussi à l'atmosphère de Black Cherry Blues ? BURKE, James Lee 510378
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    Message  Pinky Mar 10 Mar 2015 - 9:37

    merci Hesperide pour cette présentation et celle de ton ami que tu peux aussi inviter sur le forum si le cœur lui en dit.
    en tout cas, Nina comme toi donnez envie d'aller à la rencontre de ce(s) personnage(s)

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