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Du vents dans les mollets
Roman
111 pages
Rachel a neuf ans. Elle est suivie par une psychologue. C’est à elle qu’elle confie sa vision de la vie, les choses qui la marquent et qu’elle décrypte son apprentissage dans le monde de l’enfance en marge de celui des adultes.
Chaque chapitre est une séance avec la fameuse Mme Trebla. Rachel parle de son amie Hortense, de leurs bêtises, de leurs disputes, notamment sur ce que veut dire « être de droite ou être de gauche ». Elle est aussi membre du club Barbie qui lui donne une grande importance selon elle.
Dans les paroles de cet enfant, on découvre sa manière de percevoir les choses, avec toute son innocence enfantine mais aussi avec sa maturité étonnante. On rit pas mal et on pleure aussi.
Joli petit livre sur l’enfance et leur réflexion sur la vie.
"J’ai remarqué que quand on est triste ou qu’il y a une mauvaise nouvelle, la vie autour ne change pas. Comme le jour où mamie est morte, j’étais dehors, et il y avait du vent, et quand on m’a dit que mamie était morte, il a quand même continué à y avoir du vent dans mes mollets. Quand on est triste, les objets ne sont pas tristes et ils font comme si de rien n’était, et ça, ça me rend encore plus triste.
Madame Trebla m’a donné un bonbon et un mouchoir et elle m’a dit de me sauver."
"Et pourtant, « il faut laisser aux enfants la liberté d’avoir mauvais goût » soupire la maman. A ceci, la réplique de la gamine fuse : « Parce que c’est moi qui ai mauvais goût ? Alors ça, c’est la meilleure ! Et ça la gêne pas, maman, de mettre des chaussettes en laine dans des mocassins blancs avec sa jupe longue à franges sous prétexte qu’il y a un petit vent frais ?… C’est bien ce que je dis, décidément, les parents heureusement qu’ils filent pas dans leur chambre à chaque fois qu’ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table. »
