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2 participants

    BLIXEN, Karen

    Nina
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    BLIXEN, Karen Empty BLIXEN, Karen

    Message  Nina Ven 29 Juil 2011 - 21:29

    BLIXEN, Karen Cheval10

    édition Folio - 164 pages.

    Quatrième de couverture :

    Dans le château d'une petite principauté allemande, au début du siècle dernier, le peintre Cazotte, conseiller de la grande-duchesse, rêve en observant une jeune fille. ce séducteur patenté déploie une patience infinie pour percer le mystère d'Ehrengarde, la farouche descendante d'une famille de militaires frustres et disciplinés. mais il se sentira floué en voyant Ehrengarde, fidèle à son nom qui signifie "gardienne de l'honneur", compromettre sa réputation pour sauver celle de la famille patricienne qu'elle sert.
    Dans cette nouvelles, comme dans celles qui suivent, les personnages agissent sous l' empire de sentiments aussi désuets que l'amour, l'honneur et la fidélité, dans un monde où le rêve sert de contrepoint à la réalité.

    Mon avis :

    Ce recueil est composé de quatre nouvelles. La première, la plus longue, s'appelle Ehrengarde. Elle reprend tous les éléments du conte de fée : la naissance du jeune prince est aussi miraculeuse que celle de la princesse Aurore, le jeune prince grandit, paré de toutes les perfections, et rencontre une princesse qui est son exact complément, exubérante et tendre.

    Le conte est pourtant légèrement décalée, puisque la famille régnante a toutes les caractéristiques des fins de race et que cette nouvelle génération pourrait bien être la dernière. Mieux : la princesse n'est pas innocente, et dans une Cour royale parfaite, il est difficile d'évoquer la prématurité. Pour préserver le secret, une cour de porcelaine, qu n'a rien à envier au Trianon, est recrée, avec juste une poignée de fidèles dont fait partie Ehrengarde. Le traître n'est pas sur place, mais le peintre Cazotte se promet de séduire la belle Ehrengarde de manière artistique et intellectuelle. C'était sans compter un complot digne des meilleures monarchies d'Europe de l'Est, et des péripéties à faire dresser les cheveux sur la tête. Tel est pris qui croyait prendre, car Ehrengarde est une héroïne d'un autre temps, prête à tout pour défendre ses souverains et Cazotte un artiste.

    Seconde rencontre développe un thème propre à la littérature fantastique : celui du double. Ici, le double de Goethe est un simple roturier, qui a mis quatorze ans plus tôt sa vie en jeu pour sauver celle de l'écrivain. Aujourd'hui, il lui demande des comptes : qu'a-t-il fait de ces quatorze ans de sursis ? Karen Blixen pose aussi implicitement la question de la postérité : que retient-on d'un auteur, son oeuvre, sa vie ? Cette nouvelle apparaît comme une démonstration que l'auteur, à son tour, peut devenir le personnage d'un tout autre récit que le sien.

    Plus dramatique est Le gros homme. Le titre de la nouvelle n'est pas sans faire rappeler le personnage de l'ogre, puisque ce gros homme a assassiné une petite fille. Christophe, un jeune étudiant, est persuadé de connaître le coupable et prépare un piège pour le confondre. Pour cela, il exploite sans le savoir le même thème du double que dans la nouvelle précédente, puisque c'est une petite fillle exactement semblable à la petite victime qu'il mettra en présence de son suspect.

    Les chevaux fantômes est la dernière nouvelle. Elle est aussi la plus émouvante. A l'égoïsme et à la frivolité de la mère, s'oppose la gravité de sa petite fille âgée de six ans, qui se laisse mourir. Seul son oncle, qui a été appelé pour rester au chevet de la fillette pendant que sa mère est à Paris (et apprécie tant son séjour qu'elle n'a pas envie de rentrer dans sa belle demeure familiale qui menace ruine), comprend les origines de sa maladie.Leur empathie, leur capacité d'imagination et de voir la valeur réelle des choses (et non leur valeur pécuniaire) rend cette nouvelle très touchante.
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    petronie
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    BLIXEN, Karen Empty Le dîner de Babette

    Message  petronie Mer 17 Aoû 2011 - 13:47

    Edition Folio 253 pages

    Babette est une francaise devenue domistique en Norvège, après la Commune qui l'a comntraite à l'exil. Ses patronnes sont deux vieilles filles austères. Le jour où elle gagne dix mille francs or à une loterie, elle leur demande de la laisser préparer un dîner fin, dans la grande tradition française. Sa fortune y passe, mais une soirée aura effacé des années de carême. Cette nouvelle, qui a inspiré un film, est l'un des cinq petits chers-d'oeuvre qui composent ce recueil.

    Mon Avis.

    A lire, ou voir le film pour sourire toute le journée.

    Babette en fait est une artiste, elle débarque ds un pt village de Norvège ou elle vit avec des gens austères, tristes, pas méchants du tout, sauf parfois entre eux. Ce sont pour la plupart des vieilles personnes. Ils mangent mal et sont très économes. Babette, vit comme eux, tout en apportant un rayon de soleil, puis elle fait son dîner. Tout s'éclaire.

    Babette est une artiste culinaire, certes, mais aussi une artiste du coeur.

    J'ai vu le film dans un ciné club, et bien tout le monde souriait à la sortie, détente et gentillesse générale
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    BLIXEN, Karen Empty Re: BLIXEN, Karen

    Message  Nina Mer 17 Aoû 2011 - 16:43

    Merci pour cet avis Pétronie.
    Nina
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    BLIXEN, Karen Empty Re: BLIXEN, Karen

    Message  Nina Mar 15 Nov 2011 - 16:00

    La ferme africaine
    Édition folio (nouvelle traduction) - 530 pages.

    Mon avis :

    Cette prose est magnifique : Karen Blixen écrit un hommage à
    l'Afrique avec une richesse d'images, de couleurs, de saveurs
    inégalés. L'amour pour cette terre et pour ses gens vibrent dans ce
    texte. Toujours, elle dit son amour, elle qui vient du Nord, pour les
    gens du Sud. Elle raconte sa vie quotidienne en
    apesanteur, entre le ciel, changeant, et la terre, aride. J'ai
    souvent eu une impression de solitude : son mari n'apparaît guère, elle
    est seule face aux taches de sa ferme (sa plantation de
    café) et face à ses premières tentatives d'écriture - impérieux
    besoins. Elle prend soin des indigènes, non comme un colon qui prend
    soin de ses biens, mais comme une humaniste consciente de ses
    limites. J'ai parfois pensé en la lisant à ces explorateurs du XVIe
    siècle, racontant ces terres inconnues, si ce n'est que Karen Blixen ne
    ressent pas le besoin de tout expliciter, elle fait
    confiance à la culture et à l'intelligence de ses lecteurs. Elle ne
    s'enorgueillit pas de ses visites extraordinaires : le prince de Galles a
    moins d'importance qu'un vieux danois
    indigent.Si la quatrième partie, la plus proche sans doute du genre récit
    de voyage, m'a semblé plus décousue, la cinquième partie
    qui raconte le départ définitif de l'Afrique (ou plutôt, le
    déchirement de quitter ce continent).

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