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    Message  caro Mer 4 Déc 2013 - 17:31

    ERDRICH, louise Le_jeu10


    « Le jeu des ombres »


    Editeur : Albin Michel - 2012
    Pages : 200 p,
    Genre : roman contemporain psychologique


    Résumé quatrième de couverture :
    Quand Irene America découvre que son mari, Gil, lit son journal intime, elle en commence un autre qu elle met en lieu sûr. C est dans ce nouveau carnet qu elle livre sa vérité sur son mariage et sur sa vie tandis qu elle utilise l ancien pour se venger de son mari et s amuser à ses dépens.
    Gil est devenu un artiste célèbre en peignant le portrait d Irene sous de nombreuses formes, et il réalise que la peur de la perdre le contraint à se dépasser. Irene termine sa thèse sur George Catlin, le peintre des Indiens, qui a sillonné l Ouest américain au début du XIXe siècle.
    Tandis qu ils tentent de maintenir les apparences pour leurs trois enfants, leur foyer devient un endroit de plus en plus violent et secret. Irene décide de mettre fin à son mariage et à une relation de dépendance étrange et ironique, plutôt que de céder à l autodestruction.
    Alternant entre les deux journaux intimes d Irene et un récit à la troisième personne, Louise Erdrich explore la nature complexe de l amour, les lignes fluides de l identité et le combat d une famille pour sa survie.


    Avis :
    Par rapport aux critiques dithyrambiques que j'avais entendues sur ce roman de Louise Erdrich je ne peux pas dire que j'ai été plus enthousiaste que ça, Reste que c'est quand même un roman psychologique très fort sur le couple et qui laisse une impression durable voire, pour ma part, un sentiment de malaise.
    Le résumé est d'ailleurs assez glaçant : quelles manipulations et quelle méfiance chez ce couple ! Leurs sentiments l'un envers l'autre sont faits de haine et de manipulation psychologique et en même temps tout cela est très ambigu.
    Je ne vais pas en dire plus au risque de gâcher la fin mais si vous aimez les histoires de couple plutôt douce, nostalgique et tendre n'ouvrez pas ce livre. Franchement il fait peur et ne donne pas du tout envie de former un couple sur le long terme. Il est vrai que le mari se révèle très antipathique au fil des pages et la morale de tout cela, si je peux dire, c'est que les 1ères victimes du délitement d'un couple sont toujours les enfants.
    Après, je pense que c'est un livre sur lequel les avis peuvent aisément changer d'un lecteur à l'autre tant la portée psychologique est forte,

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    Message  Ratdebibliotheque Mer 4 Déc 2013 - 19:13

    Merci pour ton avis, je ne sais pas encore si je vais le lire, vu ton avis mitigé.
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    Message  Pinky Jeu 5 Déc 2013 - 9:37

    merci Caro pour cette présentation

    méfiance et défiance semblent être des maîtres mots, ce ne sont pas des valeurs pour ma part dans une relation, je passe mon tour
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    Message  caro Jeu 5 Déc 2013 - 13:20

    Merci de votre passage Very Happy  Je garde une impression de malaise et de froid dans le dos, en même je lirai bien d'autres livres de cette auteure !
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    Message  Nina Sam 19 Juil 2014 - 9:11

    ERDRICH, louise Silenc10
    Dans le silence du vent.
    Edition Albin Michel - 458 pages.

    Mon résumé :

    Un dimanche de printemps, dans une réserve indienne du Dakota du Nord. Sauf que rien ne sera comme avant. La mère du narrateur a été agressée sexuellement. Rien ne semble pouvoir l’apaiser. Elle reste muette, prostrée dans sa chambre. L’enquête suit son cours, trop lentement au goût du jeune narrateur – on connaît la musique ! Et la complexité des lois, pourtant défendues par son père, juge, font qu’il sera difficile de poursuivre le coupable, même s’il est identifié. Pas une minute à perdre pour Joe : lui et ses amis enquêtent de leur côté.

    Mon avis :

    Ce qui m’a frappé en lisant ce livre est la justesse avec laquelle Louise Erdrich nous fait partager, pudiquement, les émotions de ses personnages. Rien n’est plus difficile que de montrer le ressenti d’une femme violée, le comportement de ses proches, dont tout l’amour ne parvient pas à la faire sortir de sa torpeur. Son mari, son fils sont essentiels, parce qu’ils sont prêts à la soutenir, jour et nuit. Mais ils se sentent terriblement seuls : Et voilà ce que je n’ai pas compris à l’époque, mais que je comprends aujourd’hui – la solitude. J’avais raison, dans cette histoire, il n’y avait que nous trois. Ou nous deux. Personne d’autre, ni Clemence, ni même maman, ne se souciaient autant que nous de ma mère. Personne d’autre ne pensait à elle jour et nuit. Personne d’autre ne savait ce qui lui arrivait. Personne d’autre ne voulait à tout prix autant que nous deux, mon père et moi ,retrouver notre vie. Revenir au Temps d’Avant.
    Joe essaie de trouver du réconfort, à défaut de la félicité perdue, auprès de sa tante Sonia, de sa tante Clémence. Il observe les adultes, qu’il juge trop passifs – sauf peut-être l’aïeul de la famille, qui, en guise de méditation, lui conte les légendes de son clan. Il porte ses soupçons sur le nouveau prêtre, qui, d’un regard ou presque, lui fera comprendre son erreur.
    Mais dehors, il y a celui qui a fait cela, et pire encore, et qui tourne autour de la réserve, comme le loup autour de l’agneau. Angoissant ? Oui, car l’impunité le rend capable de tout, il joue avec les nerfs des indiens qu’il méprise. Au passage, l’auteur nous montre comment une bonne action, même une très bonne action, approuvée par tous, peut comporter sa part de mal (et de malheurs pour autrui).
    Comme dans Un été avec Kim Novak d’Hakan Nesser, des commentaires nous montrent le narrateur devenu adulte. Il n’est pas parti cultivr des Jacaranda en Uruguay, il a repris le combat paternel pour la justice – et a toujours nommé ses chiens Pearl, comme celle que son père avait adoptée pour guetter le moindre bruit, le moindre son, signal d’un danger en approche.

    Je terminerai par cette citation :

    "justice sera faite. Et cela nous aidera, je crois. Cela t’aidera même si maintenant tu sembles croire que non, que rien ne t’aidera, même pas l’amour immense qu’il y a dans cette pièce."
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    Message  caro Sam 19 Juil 2014 - 14:09

    Merci Nina pour ton avis  Very Happy
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    Message  Pinky Dim 20 Juil 2014 - 15:34

    merci Nina pour cette belle présentation intéressante
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    Message  Nina Dim 20 Juil 2014 - 20:22

    Merci Caro et Pinky pour votre visite.
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    Message  Jo19lyne Lun 21 Juil 2014 - 8:44

    Merci pour cette présentation, du même auteur "La chorale des maîtres bouchers" un bon roman.
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    Message  Nina Lun 21 Juil 2014 - 11:02

    Merci Jo19lyne pour ta visite.
    Tous les romans de Louise Erdrich ont été empruntés pour les vacances, elle a beaucoup de succès.
    Dans ma PAL, j'ai La malédiction des colombes.
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    Message  Jo19lyne Mer 25 Mar 2015 - 20:06

    DERNIER RAPPORT SUR LES MIRACLES À LITTLE NO HORSE de Louise Erdrich traduit de l'américain par Isabelle Reinharez aux éditions Albin Michel collection "Terre d'Amérique", 544 pages.

    ERDRICH, louise 9782253124610-T
    Quatrième de couverture

    Finaliste du National Book Award, classé parmi les meilleurs livres par le New York Times, ce roman lyrique et baroque a valu à Louise Erdrich d'être comparée par la presse américaine à Faulkner et à Garcia Marquez. Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse nous entraîne dans l'univers à la fois familier et étrange d'une réserve indienne du Dakota du Nord. C'est là que le père Damien, un prêtre quasi centenaire, a passé toute sa vie. Il y a été témoin de nombreux événements ordinaires et extraordinaires qu'il a fidèlement rapporté aux papes successifs sans que cela suscite la moindre réaction. Et lorsque enfin le Vatican lui envoie un émissaire, il hésite à révéler la vérité tant celle-ci la menace dans sa propre identité...
    S'il est ici question de secrets et de rédemption, c'est avant tout d'amour qu'il s'agit : amours humaines, amours divines, que l'écriture de Louise Erdrich transcende avec émotion et sensualité.

    "Haut en couleur, le roman joue sur des images fortes, sans reculer devant l'outrance, traduisant de façon presque visuelle les craintes, les fantasmes ou les passions qui nous habitent."
    Christine Jordis, Le Monde.

    « Parcouru par un souffle exalté, ce roman impose Louise Erdrich comme une romancière accomplie, de la trempe de Toni Morrison. »
    Laurent Sagalovitch, Libération

    Mon avis

    Un très bon moment de lecture, une histoire particulière... Que dire de plus... L'habit ne fait pas le moine, peut-être !
    Après "La chorale des maîtres bouchers", c'est une deuxième belle découverte aux titres évocateurs !


    Dernière édition par Jo19lyne le Dim 29 Mar 2015 - 15:24, édité 1 fois
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    Message  Pinky Jeu 26 Mar 2015 - 12:10

    merci Jo19lyne pour cette présentation, tu as piqué ma curiosité. Je le note dans mon petit carnet
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    Message  Nina Lun 29 Mar 2021 - 23:42

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    L'enfant de la prochaine aurore
    édition Albin Michel - 400 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Dans le sillage d’une apocalypse écologique qui menace l’équilibre de la vie sur terre, l’évolution des espèces s’est brusquement arrêtée. C’est dans ce contexte instable et inquiétant, alors qu’un gouvernement totalitaire a pris les rênes des États-Unis et impose aux femmes enceintes de se signaler auprès d’un centre dédié, que Cedar Hawk Songmaker, 26 ans, apprend qu’elle attend un bébé. Cette jeune Indienne, adoptée à la naissance par un couple de Blancs progressistes, décide alors d’aller rencontrer pour la première fois sa famille biologique, installée sur une réserve dans le nord du Minnesota, et comprend que les membres de l’« Église de la Nouvelle Constitution » désormais au pouvoir portent un intérêt tout particulier à l’enfant qu’elle porte.
    Face à la désintégration de ce qui constituait le quotidien ordinaire des Américains, et déterminée à protéger coûte que coûte son bébé, elle se lance dans une fuite à travers le pays, sans savoir s’il existe encore un lieu sûr où se réfugier.

    Mon avis :

    Je ne vous cacherai pas que j’ai eu du mal à entrer dans cette lecture, il m’a fallu une bonne centaine de pages pour y parvenir, tout simplement parce que ce livre n’appartient pas à un genre littéraire que j’ai l’habitude de lire, ensuite parce que l’autrice elle-même a écrit un livre qui diffère de ceux que j’ai déjà lus d’elle.

    Ce que je viens d’écrire appelle déjà à un approfondissement. A quel genre littéraire appartient ce livre ? Spontanément, je dirai la dystopie, genre dont on parle beaucoup pour penser à Hunger games ou Divergente. Nous sommes en effet dans une Amérique pas si éloignée (temporellement) de nous, dans laquelle l’évolution des espèces s’est arrêtée, pour commencer à régresser. Que faire ? Comment réagir ? Aux Etats-Unis, la réponse est simple : surveiller, sévir, parquer les femmes enceintes. Pardon, elles seront « enfermées dans des hôpitaux » et celles qui se présenteront de leur plein gré se verront offrir « les meilleures chambres ». Existe-t-il des personnes assez naïves pour le croire ? Certainement pas Cedar, la narratrice de ce roman.

    Elle a 26 ans, et elle tient un journal intime destiné à l’enfant qu’elle attend, dont elle est persuadée qu’il s’agit d’un garçon (le nombre de naissances de garçon diminue pourtant de manière drastique). Elle est indienne, mais elle a été adoptée par un couple d’avocats blancs que je qualifierai de « bobos-vegan » si ces mots ont encore un sens dans la société dans laquelle évolue Cedar : ils sont athées (Cedar s’est convertie au catholicisme), ils font attention à tous les additifs contenus dans la nourriture, ils n’ont pas fait vacciner leur fille, à cause des risques de maladies dues aux additifs contenus dans les vaccins (sic). Des parents aimants, n’allez pas croire le contraire, qui lui ont transmis la lettre donnée par sa mère biologique, sans l’ouvrir – parce que son contenu ne les regardait pas.

    Cedar est enceinte, donc, et veut mener sa grossesse « hors norme » le mieux possible – même si cela veut dire s’enfuir à travers le pays pour protéger son enfant. Elle est enceinte, écrit, comme le compagnon de sa mère biologique le fait, thérapie qui maintient en vie et permet d’affronter les bouleversements du monde qui les entoure. Et il lui est difficile d’échapper à ces bouleversements, à cette surveillance moderne (« Mother », qui apparaît sur l’ordinateur) ou « à l’ancienne » – oui, on n’a pas attendu l’informatique, internet, les portables, pour surveiller et dénoncer ses voisin(e)s, surtout quand il s’agit d’un événement aussi difficile à cacher qu’une grossesse. Note : contrôler la fécondité des femmes n’est pas nouveau – hélas.

    Cedar a de la chance, malgré tout, de la chance que, comme dans toute période troublée (du moins, je l’espère), une forme de résistance s’organise, de la chance que des personnes qui l’aiment ne l’abandonnent pas. Ces deux phrases sonnent presque mièvres dans un univers où le cauchemar n’est jamais loin, même pour un acte qui devrait être aussi naturellement banal qu’un accouchement. J’ajoute qu’il ne faut pas toujours attendre de solidarité féminine – dommage, ai-je envie de dire. Mais combien de personnes croient vraiment agir pour le bien des autres ?

    L’enfant de la prochaine aurore est un livre dans lequel, je le répète, j’ai eu du mal à rentrer, mais qu’après, j’ai eu du mal à lâcher. Une oeuvre véritablement forte et déroutante.
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    Message  Pinky Mar 30 Mar 2021 - 19:25

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Mer 31 Mar 2021 - 11:24

    Merci Pinky pour ta visite.

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