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    Message  Nina Mer 26 Jan 2011 - 15:25

    GREVET, Yves Mato10

    Titre : Méto, tome 1, la maison. .
    Auteur : Yves Grevet.
    Editeur : Syros.
    246 pages

    Quatrième de couverture :
    Soixante-quatre enfants vivent coupés du monde, dans une grande maison. Chacun d'eux sait qu'il devra en partir lorsqu'il aura trop grandi. Mais qu'y a t il après la Maison ?...

    Mon avis :

    J’ai bien aimé ce roman d’aventures, mâtiné de science-fiction. Il s’inspire du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley : les enfants ignorent tout de leur origine, et surtout de la reproduction, leurs mentors leur font croire qu’ils pourront choisir leur métier – cette liberté n’étant qu’illusoire, Méto va le découvrir peu à peu. Tout ou presque est inquiétant dans cette oeuvre. Un ruban qui se déchire, un lit qui craque paraissent à la fois banal et effrayant.

    Les allusions à l’Antiquité créent un second niveau de lecture : le créateur de la maison s’appelle Jove, les Césars dirigent les élèves, Romu(lus) et Rémus jouent un rôle important dans l'intrigue sont des exemples flagrants de cette inspiration. Quant à l'inch, ce sport cruel auquel jouent les jeunes adolescents, il n'est pas loin des jeux du cirque.

    Si Méto est choisi comme narrateur, ce n’est pas un hasard : il est le seul à se poser des questions, puisque toute tentative pour en poser est sévèrement réprimandée. Lui seul garde un regard critique sur les usages qui rythment leur vie quotidienne dans la maison, lui seul enfin, parvient à trouver des moyens de surmonter les punitions qui leur sont infligées.

    Au fur et à mesure, que la révolte va se mettre en place, les questions vont devenir de plus en plus nombreuses, et si tout n’est pas résolu à la fin de ce premier volume, j’en ai appris et deviné suffisamment pour avoir envie de prolonger l’aventure avec le second tome.
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    Message  Nina Mer 26 Jan 2011 - 15:29

    GREVET, Yves Meto_210

    Auteur : Yves Grevet.
    Editeur : Syros.
    Nombre de pages : 247.

    Quatrième de couverture :
    Méto et ses camarades ont enfin franchi les portes de la Maison, livrant un combat terrible pour leur liberté.
    Méto est grièvement blessé lors de la bataille… Lorsqu’il se réveille, il se rend compte que ses paupières ont été collées et qu’il est entravé à un lit. Où est-il ? Et ses amis, sont-ils encore en vie ?...
    Le deuxième tome de l’époustouflante trilogie d’Yves Grevet.

    Mon avis :
    Après l’évasion des enfants, tout aurait dû changer, mais les espoirs de Méto et de ses compagnons vont être immédiatement déçus. A l’extérieur de la maison, Méto découvre une société toute aussi hiérarchisée, et plus violente, plus brutale que celle qu’il a fui. Les règles, pour différentes qu’elles soient, n’en sont pas moins scrupuleusement respectées, et les punitions, appliquées.

    Heureusement, notre narrateur, Méto, n’a pas changé : il se montre toujours aussi prompt à se questionner sur ce monde qui l’entoure, à braver l’ordre établi, quand son jugement lui montre à quel point cet ordre est injuste et injustifié. Allant de découverte en déconvenue, Méto ne perd plus seulement ses espérances sur l’île, mais aussi sur le monde en dehors de l’île.

    Plus sombre que le tome précédent, ce roman tient en haleine le lecteur jusqu’au rebondissement final, qui laisse espérer un troisième tome particulièrement surprenant.
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    Message  Nina Mer 26 Jan 2011 - 15:31

    GREVET, Yves Mato_310

    Titre : Méto, tome 3 : le monde.
    Auteur : Yves Grevet.
    Editeur : Syros.
    Nombre de pages : 378.

    Quatrième de couverture :

    De retour à la Maison, Méto est séparé de ses proches et désigné aux yeux de tous comme le "traître". Mais les César le conduisent bientôt dans une partie de la grande demeure tenue secrète et réservée aux membres du groupe E, une élite chargée d'effectuer des missions sur le continent...

    Mon avis :

    Je me pose souvent les questions de la limite entre la littérature jeunesse et la littérature "pour adultes" (je suis à la recherche d'un meilleur terme). Lire Méto pose cette question, dans le bon sens du terme. Ce roman est tellement rempli de références que je me demande si des jeunes lecteurs peuvent toutes les percevoir s'ils ne sont pas guidés dans leur lecture. Néanmoins, je dois dire que les quelques élèves auxquelles j'ai prêté ce livre l'ont apprécié.

    Méto reste notre guide et découvre le monde - ou plutôt découvre peu à peu tout ce qui lui avait été caché et pour être sûrs de lui faire perdre toute autorité sur la Maison ou sur l'ïle, les Césars vont l'intégrer à cette troupe délite, l'exhiber de manière à ce que chacun le prenne pour un traître. Méto reste plus lucide que jamais, il sait tirer les leçons des pièges qui lui ont été tendus dans le passé et exploiter ce qu'il a appris de ses adversaires. Les actions ne manquent pas dans ce troisième tome, pourtant aucune ne donne l'impression d'avoir été écrite juste pour rajouter une péripétie supplémentaire. Nous avons l'aboutissement de toute l’intrigue.

    Les références au monde Antique sont toujours bien affirmées. Le monde n'est-il pas gouverné par un triumvirat, dont les deux membres les plus influents sont Jove et Marc-Aurèle ? Nous pouvons lire aussi un exposé, clair, des méthodes d'endoctrinement d'un côté, dans le "Monde", et des méthodes de soumission, sur "l'île" - pour ne pas parler purement et simplement de lavage de cerveaux.

    A la lecture de ce roman de science-fiction, j'ai eu envie de dire "impossible" et pourtant, pourquoi pas ? Déroulée sur quelques mois seulement, l'histoire de Méto plonge ses origines dans une Histoire de près de trente-cinq ans, jouant sur des peurs très actuelles. La peur d'une troisième guerre mondiale. La peur d'une pandémie : tous les moyens sont bons pour se défendre contre les maladies sournoisement transmises. La peur de la surpopulation. L'obsession sécuritaire. La seule dimension qui est curieusement absente est la religion - elle s'est incarnée en la personne de Jove.
    Méto 3 est une très belle conclusion à une remarquable trilogie.
    Nina
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    Message  Nina Ven 29 Juin 2012 - 21:17

    GREVET, Yves Oncle10

    Titre : C'était mon oncle.
    Auteur : Yves Grevet.
    Editeur : Syros.
    Nombre de pages : 100 pages.

    Quatrième de couverture :

    Noé Petit vit à la campagne avec ses parents. Il est souvent seul et s'ennuie un peu. Un soir, un coup de téléphone du commissariat lui annonce la mort d'un certain Armand Petit. Noé apprend alors que son père avait un frère ainé qui vivait depuis 15 ans comme un clochard. Épris de liberté et de voyages, Armand était passionné de poésie. En se laissant porter à son tour par les poètes que son oncle aimait, Noé cherche à comprendre qui était cet homme à la dérive.

    Mon avis :

    C'était mon oncle est un roman de littérature jeunesse, simple et pudique. il est simple car il nous raconte l'histoire d'une famille comme nous pouvons en rencontrer tous les jours. Les parents travaillent, veillent sur leurs deux fils, Marc et Noé. Les deux garçons ont des cousins, des cousines, une grand-mère aimante, des copains. Ils n'ont pas les tourments obligés d'une littérature jeunesse dite "réaliste" : maladie incurable, chômage, premier amour. Un coup de fil bouleverse ce bel équilibre : Noé découvre l'existence d'un oncle dont il ignorait l'existence en même temps qu'il apprend sa mort. Armand était un SDF, un clochard, comme ils disent. Ce qui l'a amené à vivre dans la rue n'est pas raconté explicitement, cependant le lecteur peut retrouver le faisceau de cause qui ont mené Armand à vivre dans la rue. Sa mort entraîne des réactions tranchées, et crues. Rien n'aurait été pire que l'indifférence. Rien n'aurait été pire aussi que les leçons de morale à rebours, les remèdes miracles ou la résignation. Tous ses écueils sont évités.
    Ce qui relie, à travers les années, Noé et son oncle, un même amour pour la poésie. Ils ont cette sensibilité commune, cette même émotion à la lecture d'un texte et ses extraits de poème apparaissent avec un grand naturel dans le récit. Je ne pense pas me tromper en disant que l'amour de l'auteur pour ces oeuvres transparaît jusque dans la manière dont il les intègre dans son oeuvre.
    C'était mon oncle est un roman à découvrir sans tarder.
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    Message  Pinky Sam 30 Juin 2012 - 10:22

    merci Nina pour cette présentation, un nouveau à découvrir
    caro
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    GREVET, Yves Empty Re: GREVET, Yves

    Message  caro Sam 30 Juin 2012 - 11:54

    Merci Nina Very Happy
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    Message  Nina Sam 30 Juin 2012 - 18:40

    Merci Caro et Pinky pour votre visite.

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