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    PRICE, Richard

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    Message  Igg Mar 21 Juin 2011 - 15:59

    Le Samaritain

    PRICE, Richard 97822511

    Presses de la cité - 2003 - 461 pages

    Quatrième de couverture :

    Après avoir été successivement enseignant, chauffeur de taxi puis scénariste grassement rémunéré d'une série télévisée à succès, Ray Mitchell, quarante-trois ans, est d
    retour à Dempsy, la cité de son enfance, dans une banlieue déshéritée de New York. Il reprend l'enseignement - à titre bénévole cette fois -, se lance dans une liaison avec une femme mariée du quartier et devient le mentor d'un ancien élève depuis peu sorti de prison. Un mois plus tard, Ray est sauvagement agressé dans son propre appartement. Il connaît à l'évidence le coupable, mais refuse de le dénoncer ou même de porter plainte. C'est alors que Nerese Ammons, amie d'enfance de Ray, inspectrice de police, noire, décide de prendre l'affaire en main. Elle est bien décidée à aller au fond des choses. Et le fond est sombre, très sombre...

    Mon avis :

    En préambule, je dois dire que le résumé ci-dessus est nul, complètement, à croire que ceux qui écrivent ces niaiseries ne lisent pas les livres. Dorénavant je me chargerai du résumé.

    Price nous fait du Price et les pages sont imprégnées de cette littérature atypique et tellement déboussolante que ce n'est plus de la lecture mais du pain béni.
    Dempsy, banlieue de New York où les blacks et les latinos ont remplacé les blancs dans les cités, Ray se souvient de son enfance, de ses amis et, notamment, d'une anecdote, qu'il raconte à sa fille, où il avait sauvé une jeune black blessée. La vie, entre-temps a suivi son cours et d'ancien junkie, Ray de retour au pays, égrène ses souvenirs et retrouve son petit monde et ses anciens copains, du moins ceux qui ont survécu à la jungle du coin.
    Agressé, hospitalisé, c'est par hasard que Nerese, inspectrice black, proche de la retraite retrouve son ancien sauveur, Ray, qui ne veut pas qu'elle s'occupe de cette affaire. Contre le gré de celui-ci, elle enquête et découvre que tout n'est pas aussi simple que Ray veut bien le dire. Après quelques difficultés liées à la vie du quartier, Nerese aura le fin mot de l'affaire et pourra prendre sa retraite en Floride comme elle le souhaite.
    Comme il sait bien le faire, Price nous entraîne dans ce monde de paumés tant blanc que noir où la survie est le mot d'ordre des jours qui passent. Chacun a quelque chose à cacher ou cache quelque chose, même Ray, un passé inconnu puisqu'il rentre de Californie où il aurait réussi dans l'écriture. Le malaise est grand dans la relation père-fille et fille-père, sans parler de la mlère et ex épouse, qui a mis les bouts, ne supportant plus un homme qui fait passer la coke avant sa famille. La corvée de visite et le vide qui l'accompagne est insupportable et décrit avec une grande aisance et une qualité de plume plaisante malgré la traduction. Père absent, Ray cherche à épater sa fille Ruby, qui ne lui en demande pas tant, en jouant le samaritain, payant les obsèques de l'un, prêtant à l'autre, sans savoir que ce petit jeu n'est pas inoffensif. Price cite les Ecritures : que ta main gauche ne sache pas ce que donne ta main droite.
    Là est le fond du problème, c'est la reconnaissance que cherche Ray, non pas celle de celui qu'il aide mais celle de sa fille qui, bien tard, arrêtant de se fuir, lui enverra, telle une explosion, ce qu'est un père, un vrai selon elle. Et, ma foi, elle a bougrement raison.
    En flask-back à contretemps, Price raconte son histoire, la fliquette subodorant et ce qui s'est réellement passé.
    C'est grand, c'est beau et triste, c'est bigrement chouette à lire.

    4,5 etoile jaune
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    Message  caro Mer 22 Juin 2011 - 9:43

    Merci Igg !
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    Message  Pinky Mer 22 Juin 2011 - 20:47

    merci Igg pour cet avis
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    Message  Valou Jeu 23 Juin 2011 - 20:07

    Ton avis me plaît bien! Je me le note! Merci Igg!
    Nina
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    Message  Nina Jeu 23 Juin 2011 - 21:47

    Merci Igg pour cet avis.
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    Message  Igg Mar 28 Juin 2011 - 13:57

    Soyez toutes les bienvenues, Mesdames et merci à vous de me lire. Very Happy
    Lariflette
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    Message  Lariflette Mer 26 Sep 2012 - 16:24

    PRICE, Richard 51bt4x10

    LES SEIGNEURS (The wanderers)

    Presses de la cité - 2005 (Price 1974) - 295 pages

    Présentation de l'éditeur:

    Dans le Bronx du début des années soixante, de jeunes ltalo-Américains trouvent dans leur bande le courage d'affronter les réalités d'une existence difficile. Le gang leur apporte aussi des problèmes : les rivalités avec d'autres bandes, noires ou irlandaises, l'obligation de respecter un code de l'honneur et de protéger leur territoire. Richie, le chef, Perry, le balèze, Eugene, le tombeur, et leurs copains font semblant de ne pas voir la vie d'adulte qui les attend au coin de la rue, et ne pensent qu'à leurs plaisirs dérisoires : les boums, la drague, les beuveries, les blagues idiotes. Jusqu'au jour où il faut se résigner à faire le grand saut...
    Biographie de l'auteur :

    Lorsque Richard Price publia ce roman, en 1974, à l'âge de vingt-quatre ans, la critique américaine salua la naissance d'un écrivain de premier ordre. De nombreux romanciers renommés, dont William Burroughs et John Fowles, proclamèrent haut et fort leur admiration. C'était avant que l'auteur entreprenne une brillante carrière de scénariste à Hollywood, puis revienne au roman réaliste avec Clockers, Ville noire, ville blanche et, récemment, Le Samaritain.

    Mon avis :

    Price nous raconte l'histoire d'un gang d'ados, les vagabons, dans le Bronx dans les années 1960. L'un après l'autre nous avons droit à une biographie de chacun des membres, de leurs turpitudes, leurs vies de famille, les histoires de copines, de coucherie, de beuverie, de surboums et tout ce qui peut emboucaner ou favoriser la vie d'un ado de cette époque.
    Leurs chemins s'entrecroisent, leurs vies et le grand vide de leurs existences.
    Il y a de l'amour, de l'affection, de l'amitié, du sexe, de la bêtise, de la peur, de la haine, des coups et, j'avoue que, étant ado à cette époque je ne me souviens pas avoir été comme ça, certes Lille ou Paris ce n'est pas New York ou alors je coule dans la facilité de l'oubli me faisant meilleur que je ne fus;

    L'écriture est riche, parfois rude et rêche, les dialogues sont, quand il le faut, crûs et dans l'ensemble reflètent ce que se disent des jeunes gars à leur âge. C'est bien et bon et on ne s'ennuie jamais.

    Je fumais un cigare, hier, sur un banc derrière l'église du village et écoutais un groupe de jeunes discuter. J'avoue que j'avais beaucoup de mal à comprendre ce qu'il se disaient, dans chaque phrase il y avait, au moins, 17 putains, 15 la vie de ma mère + un pronom, un verbe et un complément, ce qui est la base de notre grammaire. Comme quoi...

    J'ai mis longtemps à trouver ce livre qui, finalement, aura été réédité en 2005. L'attente et l'espor mis dedans ont certainement rafraîchi mon ardeur et le coup de coeur que j'avais dans l'esprit se transforme en excellence sans plus ce qui n'est, déjà, pas si mal.

    4 etoile jaune

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    Message  Lariflette Mer 26 Sep 2012 - 16:34

    PRICE, Richard 41s1tn10

    VILLE NOIRE VILLE BLANCHE

    10/18 - 2009 - 620 pages

    Quatrième de couverture

    Brenda Martin habite Gannon, la ville blanche qui jouxte les tours de Dempsy, une cité à majorité noire de la grande banlieue new©️yorkaise. Par une lourde soirée de juin, la jeune femme échoue, hagarde, les mains en sang, à l'hôpital de Dempsy. Elle déclare à la police qu'elle rentrait chez elle en voiture lorsqu'elle a été arrêtée par un Noir, qui l'a éjectée de son véhicule, au volant duquel il s'est enfui. Avec, sur le siège arrière, Cody, quatre ans, le fils de Brenda. C'est Lorenzo Council, un inspecteur asthmatique, patriarche de cette communauté noire au sein de laquelle il est né, qui recueille sa déposition. Très vite, il y relève un certain nombre de contradictions. Avec son passé de toxicomane et de déséquilibrée, Brenda dit©️elle la vérité ? A la suite de ce tragique événement, les policiers de la ville blanche bouclent la ville noire, la presse s'empare de l'affaire et la tension monte. Entre Gannon et Dempsy, le contentieux est déjà lourd, et Lorenzo Council sait que l'explosion est imminente. Prêt à tout, il se résout à faire appel à Jesse Haus, une jeune journaliste blanche ambitieuse, mais née elle aussi dans un quartier défavorisé. Comme Lorenzo, Jesse soupçonne Brenda de ne pas avoir tout dit. Flairant le scoop, elle tente de gagner la confiance de la jeune mère. Mais la vérité ne peut être simple car le personnage de Brenda est complexe. Son histoire se tisse peu à peu. Une histoire qui ne s'écrit ni en noir ni en blanc...

    Mon avis :

    Dans une ambiance glauque et lourde à souhaits, chacun essaie de se débattre dans sa vie quotidienne vide de sens.
    Chacun est né dans ce trou à rats. Le ghetto pour les uns et des bicoques façon après guerre de sécession pour les autres, les plus nantis, les blancs.
    Le mot d'ordre est de fermer son clapet, même si pépé, mémé ont été froidement abattus et que tout le monde connait le salaud qui a fait ça.
    Ce qui compte c'est de bouger, la dope y a pas mieux, le jaja c'est pas mal non plus, je deale, tu deales, il deale, ça passe le temps et quand on plane on ne voit pas ou moins la pourriture qu'il y a en bas.
    Bien sûr Price aurait pu commencer en faisant sonner les trompettes de Jericho, hurler les sirènes de pompiers, faire cavaler tout le monde dans tous les sens, stop ! Il a choisit la difficulté, sentez moi ça les gars, ça pue pas , hein ? T'as vu tous les mecs qu'attendent aux urgences et le toubib qui t'explique que son diplôme il ne vaut pas tripette, ici, lui il ne vient pas du New Jersey mais de Jakarta ou d'ailleurs où c'est encore plus la dèche.
    Et on monte d'un cran, paf, une mère de famille, les mains en compote, agressée par un black, ça va faire mousser la mayonnaise, tu penses, faut regarder ailleurs c'est plus noble.
    La cavalerie arrive, les cow-boys blancos (c'est rare un cow-boy black !), des mandats de perquise plein les poches, alors allons y gaiement, un coup d'épaule dans la porte c'est plus pratique que de frapper avant d'entrer, pas besoin de s'essuyer les pieds sur le paillasson !
    Un ton au-dessus encore, vas-y Richard, on te suit ! On boucle le ghetto déjà bouclé, c'est nouveau du jamais vu, on vient de l'inventer. Mais, attendez, faut pas se méprendre, on est dans notre droit.
    Le vide j'vous dis, le vide, rien, scènes banales de la haine ordinaire, alors pourquoi se presser et puis tout le reste, c'est ça: (abrège Bernard, c'est pas ton rôle de récrire le bouquin)
    La Brenda qui se referme dans son monde avec les chansonnettes de Ike et Tina Turner et d'autres. Comme si ce qui lui arrive lui passe au-dessus de la perruque. Ce qui est faux ? Peut-être, joli masque !
    La journaliste qui attend le Pulitzer, assise sur son derrière, dictant les situations plutôt que de les écrire elle-même, paumée, le frangin qui l'étouffe, le flic qui la rabroue, Brenda qui la snobe, la joie, quoi !
    Lorenzo, Saint Lorenzo, ancien poivrot, madame est partie vingt-cinq fois, deux fils diamétralement opposés, qui n'en peu plus de fatigue, dodo chez maman. Son chef, le chef de son chef, le maire, le proc, que des empêcheurs de tourner en rond, café à la main, cigare au bec, bref des têtes pensantes pendant que l'autre est dans la rue à se coltiner la fange quotidienne. Il y a de quoi se faire une balle à la roulette russe. Trop simple. Qui s'occuperait des gamins dans la cité ?
    Les pasteurs qui pasteurisent : on se laissera pas faire ! Cause toujours mon lapin !
    Le comité de boy-scouts en jupon, qui a de l'expérience, champion du coucou fais moi peur. Elles gagneront le mickey du manège ces braves dames, chapeau !
    L'intrigue : un fait divers de journal, du sang à la une et la page de couverture pendant trois jours, ensuite ça rentre dans les pages intérieures pour finir en entrefilet en dernière page. C'est tout, fermez le ban.
    Comment pouvait-il y avoir une autre fin, un autre dénouement, non, sinon paf, le pétard du 4 juillet en pleine figure.

    Price a concocté, à mon avis, un livre magnifique, d'une puissance rare et dont la lenteur du début contribue au malaise prenant au fur et mesure de l'avancée dans l'histoire. Il a écrit avec ses tripes, malmené qu'il devait être, mal assis. Ses dialogues sont percutants comme un uppercut au visage, un marteau piqueur de trottoir, on vibre, je vibre. Merci à lui pour cet excellent moment de lecture.

    Un grand livre, un coup de coeur

    5 etoile jaune
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    Nina
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    Message  Nina Mer 26 Sep 2012 - 17:39

    Merci pour cet avis Lariflette.
    Le livre est dans ma PAL depuis... fort longtemps.
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 27 Sep 2012 - 7:59

    merci Lariflette pour ces avis, toujours plein de poésie j'aime
    caro
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    ML
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    Message  caro Jeu 27 Sep 2012 - 11:09

    Merci pour ces deux avis Bernard, un auteur à rajouter dans la LAL !

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