Edition Albin Michel - 670 pages.
Quatrième de couverture :
Au fin fond de l’Ecosse, une bouteille ancienne en verre poli est longtemps restée sur le rebord d’une fenêtre. Personne ne l’avait remarquée, pas plus que le message qu’elle contenait. Un message qui commence par le mot Hjœlp, « au secours », en danois, écrits en lettres de sang…
Envoyée par la police anglaise à Copenhague, la mystérieuse missive atterrit entre les mains de Mørck et de son équipe. Son déchiffrage révèle qu’elle provient de deux garçons qui auraient été kidnappés dix ans plus tôt. Chose étrange : leur disparition n’a jamais été signalée…
Mon avis :
Je ne parlerai pas des enquêteurs, attachants, ni de l’intrigue, qui ne vous donne pas envie de lâcher le livre jusqu’à ce que je l’ai terminé et jusqu’à avoir – enfin – une lueur d’espoir.
Je parlerai de religion, ou plutôt des sectes qui sont le sujet principal de ce roman. Mon anticléricalisme ne va pas se trouver améliorer après cette lecture. Je connaissais l’existence de ces communautés repliées sur elles-mêmes, je connaissais l’existence de ces fous de dieu qui oublient que le message principal d’une foi véritable est « aime ton prochain comme toi-même ». Vaste précepte pour ces personnes qui font de leur vie un enfer sur terre, et plus encore celles de leurs enfants. La véritable note d’espoir serait pour moi qu’ils parviennent à retrouver leur liberté, et parmi tous les personnages croisés dans ce livre, un seul y est parvenu – à quel prix. Je ne dirai pas son nom, pour ne pas dévoiler l’intrigue outre mesure. Je dirai simplement que grâce aux enquêteurs, il fera un nouveau pas vers l’atténuation de sa souffrance – et que grâce à lui, ils ont fait un grand pas dans la résolution de leur enquête.
Carl, Assad, Rose, trois enquêteurs émérites à la vie privée compliquée. Ils ont la politesse de ne pas s’en plaindre, de ne pas se confier non plus les uns aux autres. Je donne une mention spéciale au caractère de Rose, avec lequel les deux autres doivent composer, et pas d’un peu. Il faut de l’acharnement pour trouver le coupable, et sauver ceux qui peuvent encore l’être. N’attendez pas de pitié ou de tendresse pour le meurtrier : ce qu’il a subi dans sa jeunesse ne justifie pas sa froide cruauté actuelle. Au contraire, il le reproduit, de manière pire encore.
Réussi, ce livre ? Oui. Au point que j’ai envie de prolonger l’aventure avec cet auteur que je ne connaissais pas.