Quatrième de couverture :
Ces contes d'amour rédigés par le grand écrivain Saîkakou Ebara sont la peinture des moeurs de ces chevaliers féodaux, prompts à s'aimer entre eux afin de ne pas tomber dans les rets d'amours féminines jalonnées d'artifices. Car la relation avec une femme passait, dans le milieu des guerriers, pour rendre un homme faible, lâche et.... efféminé.
pourtant, la voie de l'amour mâle n'épargne pas ses adeptes, même lorsqu'ils sont d'insignes combattants. Les affres de passions parfois douloureuses - au point qu'un certain nombre d'entre-elles se soldent par le suicide.
A travers ces treize récits, c'est toute la beauté et la complexité du Japon du XVIIème siècle qui prend corps sous la plume libertine et chevaleresque de Saïkakou.
Mon avis : Ce livre est un petit bijou. Il dépeint les moeurs féodales chez les samouraï ou semble-t-il la pédérastie (et non pédophilie je le précise) était chose tout à faire courante et normale vu leur haute opinion des femmes. Celles-ci n'étant considérées que pour leur rôle de reproductrice.
C'est beau, doux, délicat, raffiné, poétique. Sans phrase indécente et/ou obscène. L'adulte y tenant le rôle d'initiateur, de maître de la connaissance comme aux temps des grecs et des romains, alors que les pages (apprentis et/ou jeunes samouraïs) y faisaient office d'élèves, le favori étant élevé au rang d'amant.
Dans ce livre, il est question d'amour sincère (du samouraï) envers le page (favori) qui l'accepte et lui rend au centuple, de traitrises (par un serviteur ou un autre page jaloux), de bravoure face à l'adversité et surtout d'honneur porté jusqu'au boutisme (donc la mort par hara-kiri). Quelques femmes y font leur apparition, réduites à l'état d'empêcheuses de tourner en rond, souvent haïes quand elles ne sont pas tout simplement ignorée