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    MANKELL, Henning

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    Message  Nina Jeu 27 Jan 2011 - 21:23

    MANKELL, Henning Meurtr10

    Titre : Meurtriers sans visage.
    Auteur : Henning Mankell.
    Editeur : Points.
    Nombre de pages : 386.

    Quatrième de couverture :

    Dans une femme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme murmure un mot : «étranger ». Il n’en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d’asile de la région. Le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes.

    Mon avis :

    Mes dernières lectures policières nordiques se sont montrées assez décevantes, et je me suis demandée si je retrouverai un jour un roman qui me conviendrait. Sans grande conviction, j’ai sorti Meurtriers sans visage de ma PAL. J’ai commencé à le lire, et je ne me suis arrêté qu’à la descente du train.

    L’intrigue est habilement construite. Elle s’étend sur six mois, ce qui donne une impression de réalisme : dans la vie, il est rare qu’une enquête soit résolue en une seule journée (voir certaines séries télévisées). Les meurtres sont sauvages, pourtant les descriptions sont pudiques, empruntes de compassion envers les deux victimes. J’ai suivi pas à pas chaque étape de l’enquête, tant elle est raconté avec soin. Les datations sont extrêmement précises, comme si nous lisions un journal de bord. Les descriptions sont brèves mais riches.

    Cette première enquête va en entraîner une seconde, qui soulève de grands problèmes de société : comment sont traités les demandeurs d’asile quand ils arrivent dans un pays ? Comment sont-ils intégrés ou plutôt, comment sont-ils systématiquement écartés ? Quels sont les réactions de la population du pays d’accueil ? Mankell dresse un tableau très sombre de la situation. L’hostilité grandissante trouve des échos dans les organisations d’extrême-droite, qui étendent de plus en plus leur ramification et fixent des objectifs qui font froid dans le dos. Les camps de réfugiés ressemblent tragiquement aux camps de concentration. Quant aux journalistes, ils soufflent le chaud et le froid pour discréditer les immigrés et la police.

    Comme dans toute série policière, la personnalité de l’enquêteur a une grande importance. Est-ce un effet voulu ? Kurt Wallander est toujours désigné par son nom et son prénom, alors que ses adjoints n’ont droit qu’à leur nom de famille. Du coup, c’est lui qui focalise l’attention. Il m’a rappelé de nombreux héros policiers. L’inspecteur Morse, pour son goût de la musique classique. Comme , il est divorcé, rencontre de grandes difficultés avec sa fille. Comme Harry Hole, il a tendance à noyer ses problèmes dans l’alcool. Mais Kurt Wallander est une création à part. S’il ne ménage pas ses hommes, il s’implique personnellement dans son enquête (il suffit de voir les blessures qu’il récolte), tout en résolvant ses problèmes familiaux. La grande force de Wallander est de n’être ni un personnage figé (il évolue considérablement au cours de ses quatre cents pages) ni un personnage résigné. Cette phrase le définit parfaitement : « la justice, ce n’est pas seulement le fait que les gens qui commettent des crimes soient punis. Pour nous, c’est aussi le fait de ne jamais renoncer ».

    A bientôt, commissaire !
    Nina
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    Message  Nina Dim 19 Fév 2012 - 20:13

    MANKELL, Henning Lionne10

    La lionne blanche.
    Edition Points - 425 pages.

    Mon résumé :

    Louise a été assassinée. Elle paraîssait pourtant une femme sans histoire, mariée, heureuse. Elle l'était vraiment. Alors pourquoi a-t-elle été tuée ?

    Mon avis :

    Le plaisir que je prends à lire un roman dépend autant de sa qualité que de mon état (de fatigue). Lire la lionne blanche alors que j'étais épuisée n'était pas le bon moment.

    Il m'a fallu passer le cap des deux cents premières pages pour enfin apprécier cette intrigue. Parce que le rythme était trop lent ? Parce que les véritables enjeux apparaissent à ce moment ? Parce que les personnages, enfin, se révèlent ? Sans doute aussi à cause de ses trois raisons.

    Le lien avec les romans de Sjöwall et Wahlöö est patent dans cette intrigue : nous partons d'une histoire locale qui aurait pu être banale pour nous retrouver au sein d'une affaire internationale. Les communications internationales ont beau s'être améliorées depuis l'époque de Martin Beck, en revanche ce qui ne change pas, ce sont les incompétences des uns et des autres, les lenteurs de la bureaucratie, et le respect bête du règlement. Le regard des étrangers sur la société suédoise n'a pas changé : pas assez méfiante, trop lente, pour ne pas dire empotée. Ils n'ont pas tout à fait tort et savent profiter des failles du système - jusqu'à un certain point. Il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire, surtout quand il s'appelle Kurt Wallander.

    Kurt Wallander est tenace. Bien qu'il ait de légers soucis de santé (trois kilos en trop, pas de sport, tartines et café tous les repas), il est toujours aussi conbattif. Il se fie certes à son intuition mais aussi aux preuves - et il sait les faire parler. Plus encore que pour Meurtriers sans visage il découvre la violence pure, gratuite, si ce n'est pour le plaisir du tortionnaire. Dans cette région si tranquille de la Suède, les courses poursuites et les fusillades ne sont pas monnaie courante. Tuer un homme n'est pas anodin, contrairement à ce que nous montrent les séries télévisées ou certains polars américains et jamais Henning Mankell ne banalise cet acte, pas plus qu'il n'a banalisé ou absous la torture. Kurt Wallander n'est pas homme à ne pas s'interroger sur ses actes, bien qu'il ait agi en légitime défense.

    Plus encore que la Suède, La lionne blanche nous fait découvrir l'Afrique du Sud, à une période qui est presque oubliée (déjà) : la fin de l'Apartheid. Il analyse finement l'état de la société sud-africaine entre haine pure, bonne conscience, et volonté de changement. Il n'a pas besoin de condamner ce qu'il nous montre. Le ton et la rigueur de son récit valent tous les indignations. Il ana lyse aussi les rapports père/fille. Au couple Linda/Kurt Wallander, dont les relations ont l'air de s'améliorer (je ne vous en dis pas plus) s'oppose un autre couple Mathilda/Jan, bien plus tourmenté.

    Après cette aventure commune, Kurt parviendra-t-il à reprendre le chemin du commissariat ? Bien sûr. Reste à savoir de quelle manière.
    caro
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    Message  caro Lun 20 Fév 2012 - 20:43

    Merci Nina ! J'ai lu un roman de Mankell où c'était la fille de Wallander l'enquêtrice et je n'avais pas trop aimé. Par contre la série "Wallander" me plaît bien ; il faudrait que j'en essaie un avec Kurt Wallander comme héros Smile
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    Message  Nina Lun 20 Fév 2012 - 20:51

    Merci Caro de ta visite.
    Je n'ai pas encore tenté de romans avec Linda Wallander comme enquêtrice. Je tenterai sans doute prochainement.
    caro
    caro
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    Message  caro Lun 20 Fév 2012 - 21:27

    Je lirai sans faute ton avis alors Wink
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Lun 20 Fév 2012 - 21:56

    Merci Caro !
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 14 Jan 2013 - 20:08

    LES CHAUSSURES ITALIENNES

    MANKELL, Henning 510aif10

    Roman, édité chez Points en février 2011
    384 pages
    Résumé

    Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. A soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L'intrusion d'Harriet, l'amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourante, elle exige qu'il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de recommencer.
    Biographie de l'auteur : Né en 1948 en Suède, Henning Mankell est l'un des maîtres incontestés du roman policier et un romancier internationalement connu. Il partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. "La Cinquième Femme", "Le Guerrier solitaire" et "Les Morts de la Saint-Jean", notamment, sont disponibles en Points.

    Mon ressenti

    Premier roman de cet auteur que je découvre et j’ai aimé son écriture ainsi que l’histoire qu’il conte. Quelle histoire ! Des personnages ordinaires qui ensemble vont se révéler extraordinaires, laissant aoinsi une trace forte dans mon esprit. L’histoire aurait pu partir uniquement dans le pathos, mais non ! C’est une rencontre sublime, merveilleuse, une renaissance de chacun des personnages, une reconnaissance. Car au détour de cette rencontre, il y a la révélation et la découverte de son soi profond.
    C’est une histoire d’amour originale qui est terminée depuis longtemps et dont les deux ex-amants font enfin mettre le mot fin. Trois personnages à la dérive, seuls, sans attache, vont ensemble se mettre à nu dans la sincérité et la tendresse, reconquérir leur humanité.

    Les chaussures italiennes sont une belle leçon sur la vie, sur la trajectoire de chacun, sur son devenir, sur les abandons qui tissent notre vie, sur nos « je ferai cela demain, j’irai le ou la voir demain… », sur les relations où le point final n’est pas mis… C’est une recherche de soi, une construction, un autre regard de l’amour avec le souci de l’autre, l’engagement vis-à-vis de l’autre et de soi, le sens de cet engagement ?
    Ces trois personnages en rupture avec la société pour des raisons différentes, condamnés à la solitude, à l’incompréhension, sont venus me toucher profondément et m’ont amenée à regarder comment je rentrai en relation avec l’autre.

    J’ai aimé l’idée qu’un évènement fortuit, une rencontre non sollicitée, une découverte inattendue peut transformer une vie d’ombres et de désespoir en des univers possibles qui amènent à se reconsidérer soi-même, à envisager de donner du sens à une vie qui n’en avait plus guère. Des thèmes lourds de sens sont abordés comme la fin de vie, la souffrance et la douleur, la perte, mais c’est toujours avec nuances et optimisme que l’auteur délivre son message qui ancre son livre dans de profondes racines de tendresse et de bien-être.

    Un livre bouleversant, à découvrir absolument.
    Valou
    Valou
    LA
    LA


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    Message  Valou Lun 14 Jan 2013 - 21:42

    Je note, j'ai un livre de cet auteur,mais je n'ai pas encore essayé...ça ne va pas tarder!!MANKELL, Henning 221687

    Merci à vous!MANKELL, Henning 307652
    Volodia
    Volodia
    LA
    LA


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    Message  Volodia Lun 14 Jan 2013 - 22:37

    Je ne connais pas cet auteur non plus, mais le récit qui est fait de ses romans policiers me donnent envie de découvrir
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 15 Jan 2013 - 9:34

    je ne connais pas ses romans policiers Volodia, les chaussures italiennes n'en sont pas un

    merci de votre passage Valou Et Volodia
    caro
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    Message  caro Mar 15 Jan 2013 - 12:30

    Merci Pinky, dans ma LAl depuis un moment celui-là Very Happy
    Nina
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    Message  Nina Mar 15 Jan 2013 - 12:59

    Merci Pinky pour cet avis.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 15 Jan 2013 - 20:09

    merci d'avoir pris le temps de me lire Caro et Nina
    Volodia
    Volodia
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    LA


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    Message  Volodia Mar 15 Jan 2013 - 23:32

    Pinky a écrit:je ne connais pas ses romans policiers Volodia, les chaussures italiennes n'en sont pas un

    merci de votre passage Valou Et Volodia

    Oups, voilà ce que c'est que de lire trop vite. Je suis navré d'avoir pas prêté plus d'attention au second livre
    Johanne
    Johanne
    LEH
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    Message  Johanne Ven 25 Jan 2013 - 1:51

    Merci Pinky j'ai beaucoup lire ton resentie. Gros merci
    Pinky
    Pinky
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    MANKELL, Henning Empty Re: MANKELL, Henning

    Message  Pinky Ven 25 Jan 2013 - 12:42

    pas de problème Volodia, cela m"arrive tout autant.

    Merci de ton passage Johnane
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 28 Déc 2013 - 13:17

    L’ŒIL DU LÉOPARD

    MANKELL, Henning 97827510

    Roman, édité chez Points en avril 2013

    360 pages

    Résumé

    Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson, adolescent élevé par un père rustre et alcoolique, perd ses deux seuls vrais amis. Bouleversé, Hans décide de réaliser le rêve de l’un d’eux : aller en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.
    1969. L’Afrique le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des colonisateurs emprisonnés dans leur racisme, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine des Blancs. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production d’œufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Espérant ainsi échapper à l’engrenage de la violence raciale, il tente alors de mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine.
    L’Œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique (tels Comédia infantil, Le Fils du vent et Le Cerveau de Kennedy) de cet écrivain engagé qu’est Henning Mankell, qui partage sa vie entre la Suède et le Mozambique.

    Mon ressenti


    L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est un peu la phrase qui m’est restée en refermant ce livre fort, instaurant un climat de défiance malsaine au possible. Parti pour réaliser le rêve d’une amie qui parlait de cette région comme l’eldorado, Hans quitte la Suède et se retrouve en plein cœur de l’Afrique. Il découvre une autre culture et prend de plein fouet la méfiance qui se développe entre les individus quel que soit la couleur de leur peau, amenant préjugés et représentations en tous genres, des sentiments qu’il ne comprend pas (moi non plus d’ailleurs !). Le personnage fait écho avec certaines de mes convictions, par contre je ne suis pas encore parano, comme le devient Hans.
    Ce dernier se perd complètement et est englouti par la paranoïa des uns et des autres…

    L’auteur évoque avec brio le choc de deux civilisations ou d’hommes qui ne se comprennent pas. Il démontre que les préjugées, les représentations peuvent être meurtrières et que le prix à payer est sa propre perte. Au travers d’une quête universelle, Henning aborde les méandres de la convoitise des hommes pour l’Afrique et de la politique en passant par le racisme. C’est un roman âpre, aride, tant j’ai senti la chaleur étouffante du climat, la moiteur s’insinuant au fil des pages mais aussi toute cette tension qui monte au fur et à mesure devenant oppressante, amenant un malaise grandissant. Ce qui m’a manqué dans ce livre, c’est l’espoir ou la volonté d’un espoir, la possibilité que les choses changent. C’est pour ces raisons que ce n’est pas à mon sens un grand Mankell.


    Nina
    Nina
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    Message  Nina Sam 25 Jan 2014 - 17:57

    Les chiens de Riga.
    Editions Points - 326 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Février 1991. Un canot pneumatique s’échoue sur une plage de Scanie. Il contient les corps de deux hommes exécutés d’une balle dans le cœur. L’origine du canot est vite établie: de fabrication yougoslave à l’usage des Soviétiques et de leurs pays satellites. Les corps sont identifiés: des criminels lettons d’origine russe liés à la mafia. Un policier de Riga est appelé en renfort à Ystad.

    Mon avis :

    Lire un roman d’Henning Mankell présente un gros avantage pour moi : la certitude de ne pas être déçue. Il sait magnifiquement doser ses effets. Je ne prendrai qu’un seul exemple : je me plains souvent que la vie privée des policiers envahit les enquêtes, au point que l’on se retrouve davantage avec un roman sur les policiers et leurs états d’âme qu’avec un véritable récit policier. Rien de tel ici. Wallander est un enquêteur qui a une vie privée, une fille, qu’il espère heureuse, un père, qu’il voit régulièrement, en bref, une vie après le travail, qui inclut la préparation de ses repas, et le linge à laver, mais ces faits l’humanisent, expliquent l’enquêteur pugnace qu’il est, et ne prennent jamais le pas sur l’enquête proprement dite. Il est un juste milieu à trouver entre l’enquêteur aussi déshumanisé que le tueur, et le flic dont la vie de famille prend le pas sur le travail (voir Julie Lescaut, même s’il s’agit d’une défunte série télévisée).

    Justement, revenons à l’enquête, d’un genre particulier : deux cadavres viennent s’échouer dans un canot, sur la côte, et ce ne sont pas des naufragés, ce ne sont pas de malheureux clandestins, non, ce sont deux victimes d’un meurtre, deux étrangers également, dont on ne tardera pas à découvrir l’identité et la nationalité. La collaboration avec un enquêteur venu de Riga est aussi l’occasion de montrer la différence entre les deux pays, ou plutôt la différence de vision. Si le major Liepa clame son amour de la liberté et pointe du doigt les richesses de la Suède, Wallander est bien placé pour connaître la réalité du pays, et son quota de misère. Et après le départ du major, le lecteur aurait pu croire, tout comme Wallander, que l’affaire était définitivement close – en moins de cent pages. C’est mal connaître, pour le coup, Henning Mankell. Ce n’était que la fin de l’acte I.

    En effet, un second acte, puis un troisième, se dérouleront sous les yeux du lecteur. Pour mener à bien sa quête, Wallander utilisera les méthodes de Rydberg, son mentor disparu. Il devra à la fois se méfier des apparences, se méfier tout court de la moindre parole, du moindre geste, et, paradoxalement, faire confiance aveuglément à des inconnus, sur la foi de son intuition, de son empathie devrai-je dire. Ce que cette affaire lui apportera ? Il serait plus juste de noter ce qu’il y perdra. La Lettonie n’est pas la Suède, cocon bienfaisant et protecteur.

    Je n’ai qu’une envie après cette lecture : enchaîner avec une autre valeur sûre du polar.
    Pinky
    Pinky
    M
    M


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    Message  Pinky Dim 26 Jan 2014 - 11:14

    merci Nina pour cette présentation, je ne savais pas qu'il avait fait des policiers. J'aime l'écriture de cet auteur
    Nina
    Nina
    ML
    ML


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    Message  Nina Dim 26 Jan 2014 - 14:35

    Merci PInky pour ta visite.
    Henning Mankell a écrit une dizaine de romans policiers mettant en scène son enquêteur fétiche, Wallander, puis Linda, la fille de celui-ci. J'ai lu les trois premiers à ce jour.
    Il existe également deux adaptations télévisées, dont une avec Kenneth Brannagh dans le rôle de Kurt Wallander.
    Pinky
    Pinky
    M
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    Message  Pinky Lun 27 Jan 2014 - 11:56

    merci pour ce complément d'information Nina
    Nina
    Nina
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    ML


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    Message  Nina Mar 25 Fév 2014 - 22:45

    MANKELL, Henning 4684310

    Titre : les ombres grandissent au crépuscule.
    Editeur : Seuil Jeunesse. Nombre de pages : 229.

    Mon résumé :

    Nous sommes en Suède, en 1957. Le climat est rude, les gens le sont plus encore. Joël, douze ans, vit seul avec son père bucheron depuis sa mère les a abandonnés. Un jour, il manque de se faire renverser par un bus. Il est miraculé. Il décide alors d’accomplir une bonne action, en remerciement de ce miracle.

    Mon avis :


    Je n’avais jamais été déçue par un roman d’Henning Mankell. Il y a un début à tout.
    J’ai aimé certains aspects du récit, comme la peinture de la vie rude, dans ce coin perdu de la Suède. A cette époque, une opératrice téléphonique opérait encore, de jour comme de nuit, pour mettre en communication les bienheureux (et rares) possesseurs du téléphone. A cette époque, les institutrices pouvaient pincer les oreilles jusqu’à arracher des larmes à leurs élèves. A cette époque, un homme qui fait la vaisselle n’est pas vraiment un homme, et ne fait donc pas un compagnon possible.
    Joël, lui, veut rendre l’une de ses seules amies heureuse, en lui trouvant un compagnon. Las ! Gertrude, défigurée par une opération ratée, se retrouve encore plus isolée, encore plus en but à la moquerie des personnes normales après l’intervention de Joël. Et sa "vengeance" est extrêmement puérile, digne d’un enfant de douze ans immature. J’avais presque envie de lui donner des gifles tant sa naïveté est flagrante. Est-ce parce que son père, si bourru soit-il, a toujours cherché à le protéger ? Est-ce parce qu’il trouve trop souvent refuge dans l’imaginaire, face à une réalité hostile ? Il exprime souvent son désir de quitter le monde de l’enfance pour celui des adultes, cependant il ne comprend pas les émotions, les réactions des adultes qui l’entourent, perdu qu’il est dans son monde. Et le roman de s’arrêter presque là où il avait commencé.
    Ce roman de littérature jeunesse a peut-être trouvé son public en Suède. Je me demande ce qu’il en est en France : sa rudesse, son décalage, séduirait-il de jeunes lecteurs ?
    Pinky
    Pinky
    M
    M


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    Message  Pinky Mer 26 Fév 2014 - 10:18

    merci NIna pour cette présentation, je fais du lien avec le livre "je ferai de toi un homme heureux" de Radge qui se passe aussi dans les années... et où les personnages peuvent être à la fois caricaturaux voire naïfs peut être... pour nous femmes et hommes du 21ème siècle... Est-ce un atout des pays froids de terminer leur livre abruptement pour pouvoir en parler le soir pendant les veillés ! je ne sais pas en tout cas, ils arrivent à nous déstabiliser...
    Nina
    Nina
    ML
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    Message  Nina Mer 26 Fév 2014 - 16:18

    Merci Pinky pour ta visite.
    Oui, c'est une possibilité, surtout que le héros vient ensuite raconter son histoire à Gertrude.
    Je viens de découvrir que ce livre fait partie d'une série, et que l'on retrouve le personnage de Joël un peu plus tard, ayant à nouveau vécu les mêmes expériences. Il s'agit pour Les ombres grandissent au crépuscule, du tome 2 d'une série qui en comporte 4, et se termine quand Joël, quinze ans, devient marin puis retrouve sa mère.
    Pinky
    Pinky
    M
    M


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    Message  Pinky Mer 26 Fév 2014 - 20:31

    cela donne une autre vision de l'histoire en effet... liras-tu l'ensemble ?

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