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    OTSUKA Julie

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    Message  Pinky Mar 18 Jan 2011 - 21:16

    Quand l'empereur était un dieu

    OTSUKA  Julie 97822621

    155 pages édité en juin 2008 chez 10/18

    roman contemporain

    Résumé du livre

    Empruntant
    largement à l'histoire de ses grands-parents, déportés comme des
    centaines de milliers de citoyens américains d'origine japonaise, après
    l'attaque de Pearl Harbour, Julie Otsuka retrace le destin d'une
    paisible famille de Berkeley.
    Dans ce climat de psychose et de peur
    collectives où chacun est soupçonné d'être un traître au service de
    l'empereur, commence une lente descente aux enfers. Alors que le père
    est déjà interné, la mère et ses deux jeunes enfants sont envoyés dans
    un camp de l'Utah aux confins du désert. Un exil fait de privations et
    de souffrance, où les pires sévices sont perpétrés dans l'indifférence
    générale. Trois ans plus tard, lorsque le monde sort de sa folie et
    qu'arrive le temps des retrouvailles, c'est une famille brisée qui doit
    réapprendre à vivre avec ses voisins.

    Mon avis

    Un
    épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas et que
    j'ai découvert avec ce livre... C'est un livre émouvant, incroyable...
    et tout aussi horrible pas dans le sens horreur, mais dans le sens de
    l'incompréhension... comment l'homme peut en arriver là ?
    Sous le
    couvert de sa race, d'un seul coup, il devient méprisable, un ennemi...
    alors que 5 minutes avant nous étions les meilleurs amis du monde...
    C'est
    ce processus qui est démontré ici au travers du destin d'une famille
    qui ne porte pas de nom, si ce n'est la mère, le père, le fils et la
    fille... ce qui rend encore plus facilement l'identification... comme il
    n'y a pas de descriptif physique de ces personnes...

    A lire absolument, Pinky
    Volodia
    Volodia
    LA
    LA


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    Message  Volodia Sam 26 Jan 2013 - 23:19

    Tu me donnes envie de lire ce livre.
    Nina
    Nina
    ML
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    Message  Nina Sam 26 Jan 2013 - 23:44

    Merci pour cet avis Pinky.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 27 Jan 2013 - 11:58

    merci pour votre visite Volodia et Nina, bonne lecture de ce livre
    thereadeuse
    thereadeuse
    LC
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    Message  thereadeuse Dim 27 Jan 2013 - 20:38

    Moi aussi il me tente bien, mais à quelle personne est-il écrit?
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 27 Jan 2013 - 21:35

    je ne comprends pas ta question Thereadeuse....
    caro
    caro
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    Message  caro Mar 29 Jan 2013 - 12:13

    Merci Pinky, ce livre nous montre toute l'absurdité de la guerre je pense.
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 29 Jan 2013 - 21:45

    oui Caro, un certain côté mais surtout comment les gens peuvent changer sous certaines pressions, voire sous la peur... les mécanismes de groupe, de bouc émissaire sont bien décrits
    caro
    caro
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    Message  caro Mer 30 Jan 2013 - 12:38

    On cherche toujours un bouc émissaire surtout quand la situation est tendue.
    Pinky
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    Message  Pinky Mer 30 Jan 2013 - 21:36

    tout à fait il est plus facile d'accuser les autres que de regarder comment je fonctionne ou de voir ma part de responsabilité dans la relation
    malo
    malo
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    Message  malo Dim 17 Fév 2013 - 16:19

    OTSUKA  Julie Certai10
    TITRE : Certaines n'avaient jamais vu la mer
    AUTEUR : Otsuka Julie
    ÉDITIONS : Phébus
    NOMBRE DE PAGES : 139

    QUATRIÈME DE COUVERTURE :
    'écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l'auteur décrit sont ceux de ces japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi.
    C'est après une éprouvante traversée de l'Océan Pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
    A la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leur misérable vie d'exilées... Leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail, leur combat pour apprivoiser une langue inconnue, l'humiliation venue des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre. Et l'oubli.

    MON RESSENTI :
    Elles étaient des centaines dans le bateau, en route pour l’Amérique, des centaines venues du Japon pour épouser de parfaits inconnus. Elles croyaient en un avenir plus lumineux, reflétant ces beaux visages souriants sur les photos qu'elles gardaient précieusement comme la promesse de jours meilleurs.
    A l'arrivée, la réalité fût tout autre, les beaux et riches "futurs maris" qui les attendaient sur le quai se révélèrent être des paysans sans le sou, travaillant dans les champs, n'ayant pour seul toit qu'un petit coin d'étable.
    "Sur le bateau nous ne pouvions imaginer qu'en voyant notre mari pour la première fois, nous n'aurions aucune idée de qui il était. Que ces hommes massés aux casquettes en tricot, aux manteaux noirs miteux, qui nous attendaient sur le quai, ne ressemblaient en rien aux beaux jeunes gens des photographies."
    "Chez nous, c'était un lit de camp dans un baraquement du Fair Ranch, à yolo. Une longue tente sous un prunier touffu à Kettleman. Un dortoir en planches...Une paillasse dans l'écurie... Un coin de lavoir... Une couchette dans un wagon de marchandises... Un vieux poulailler..."
    Fortes et vaillantes, elles n'ont pas baissé les bras, faisant face aux difficultés de leur nouvelle vie avec courage.
    Vint le temps où les familles se sont agrandies avec la naissance des enfants plus Américains que leurs parents, créant un fossé entre les générations.
    "Un par un les mots anciens que nous leur avions enseignés disparaissaient de leurs têtes."
    "Mais quand nous les entendions parler dans leur sommeil, les mots qui sortaient de leur bouche -nous en étions certaines- étaient Japonais."
    "Surtout, ils avaient honte de nous."
    "Ils n'invitaient jamais leurs amis dans nos appartements bondés du quartier Japonais."
    Petit-à-petit, elles se sont habituées à cette vie,se sont intégrées à la population Américaine, jusqu'au jour où il leur faudra partir, nul ne sais où!!!!!
    "J'ai entendu qu'on nous emmenait dans des camps de travail pour produire de quoi nourrir les troupes."
    "Les Japonais ont disparu de notre ville, leurs maisons sont vides, murées."
    "Pendant plusieurs semaines certains d'entre nos continuent d’espérer que les Japonais reviendront, car nul n'a jamais dit que ça durerait toujours."
    "Les Japonais nous ont quittés et nous ignorons où ils sont.3
    "Aux premières gelées, leurs visages commencent à se brouiller, à s’effacer de nos mémoires."
    C'est avec un sentiment partagé que j'ai refermé ce livre. L'auteur m'a fait découvrir un monde que je ne connaissais pas avec une belle écriture, certes, emplie de poésie, pourtant, j'aurais aimé m'immerger un peu plus dans l'histoire de ces femmes, faire un bout de chemin avec elles.
    Ce récit aurait été plus passionnant à mes yeux s'il n'y avait pas eu ce "nous", rendant la lecture impersonnelle, me laissant en dehors de l'histoire.
    Un livre qui marque les esprits tout de même...
    caro
    caro
    ML
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    Message  caro Mar 19 Fév 2013 - 12:30

    Merci Malo. j'avais repéré ce livre en librairie mais il faut que je vérifie si je l'ai mis dans ma LAL Very Happy
    Nina
    Nina
    ML
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    Message  Nina Mar 19 Fév 2013 - 14:30

    Merci Malo pour cette présentation.
    J'ai commencé à le lire mais ce "nous" me bloque, je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire.
    thereadeuse
    thereadeuse
    LC
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    Message  thereadeuse Mar 19 Fév 2013 - 18:20

    Merci les filles pour cette présentation. Je ne l'ai pas lu mais je l'ai beaucoup vendu en librairie! Mais il ne me tente pas trop, j'ai aussi peur de bloquer avec le "nous"!
    Volodia
    Volodia
    LA
    LA


    OTSUKA  Julie Empty Otsuka ...........................

    Message  Volodia Lun 9 Déc 2013 - 22:49

    OTSUKA  Julie 90562307_p
    Quatrième de couverture :

    Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXème siècle pour épouser aux Etats-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Choeur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noce, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre et l'oubli.

    Mon avis :

    Ce livre est ne véritable ode à toutes ces femmes inconnues, anonymes, à ces destins brisés par des illusions de vie meilleure.

    L'auteure nous fait partager une période de l'histoire, je pense assez méconnue par beaucoup d'entre-nous : l'immigration japonaises de la fin du 19ème au début du 20ème siècle aux Etats-Unis. Pour donner plus de poids aux mots et à ces destins, elle ne choisit pas d'en décrire un, mais d'en évoquer l'ensemble, en employant un pronom personnes : nous, ce nous qui lui permet de s'inclure dans le vécu de son peuple.

    Au travers de ces destins de femmes immigrées se dévoilent toutes les illusions et désillusions d'un voyage dont elles espéraient qu'il les mènerait vers une vie meilleure, retrouver des maris qui elles le pensaient avaient "réussi",  avaient une position sociale, et qui leur promettaient tant de belles choses.

    Hélas, la réalité fût toute autre. La désillusion commença dès l'arrivée à destination. Aucun n'avait la situation décrite. Ils n'étaient que de pauvres être piétinés, considérés malgrés les années comme d'éternels étrangers. Ils attendaient tout de ces femmes qu'ils avaient achetées. Elles, ces pauvres filles dont la plupart venaient de la campagne, étaient vierges et pour certaines encore enfant, ont fait une croix sur leurs illusions, ont tout supporté de leur époux et de la société pour ne pas être renvoyées au Japon, pour s'éviter ainsi qu'à leur famille, la honte suprême d'être répudiée.

    Dans ce fil de litanies, on sent le courage et la détermination de ces femmes à vouloir s'intégrer dans ce pays étranger, quitte pour cela à subir et accepter toutes les humiliations de leur condition : rejet, pauvreté, racisme, servilité, et jusqu'au mépris de leurs propres enfants porteurs de tous leurs espoirs - dont celui d'être un jour propriétaire d'une terre signe d'intégration et de petite aisance -. Ces enfants désirés ou non souvent nombreux et négligés dans leur enfance au profit du travail pour les propriétaires terriens. Ces enfants objets de douleurs nés et élevés dans cette Amérique, ont pris le parti de couper les ponts avec une culture qui leur est devenue étrangère et de fait, ont honte de leurs parents qui n'ont pu s'adapter à la "langue barbare" et n'ont pu trouver de place où être respectés.

    Mais lorsque le Japon attaque Pearl Harbor, les générations se trouveront unies dans un même destin, une même incompréhension, un même désespoir. Considérés comme ennemis, potentiellement comme des espions, des familles entières seront déportées, tous âges confondus, dans des camps d'internement dont on ne sait rien et encore moins où ils se situent.

    Le récit aurait pu continuer là, mais il s'est arrêté et je suis resté un peu sur ma faim en me demandant ce qu'il était advenu de ces personnes. Il reste que ce livre est sublime et que j'ai beaucoup aimé


    Dernière édition par Volodia le Lun 9 Déc 2013 - 23:02, édité 1 fois
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    Message  Sycele Lun 9 Déc 2013 - 22:55

    Merci, j'avais été voir entre temps sur le net.
    Tu m'as donné très envie de le lire .
    Un de plus sur ma liste . Smile
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    Message  Ratdebibliotheque Mar 10 Déc 2013 - 16:54

    Merci pour cet avis mais la fin ouverte risque de me décevoir, j'aime bien connaître leur destin par la suite.
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 16 Jan 2014 - 18:35

    merci beaucoup Malo et Volodia : il est noté sur mon petit carnet. Une très belle présentation et vous donnez envie de lire ce livre intéressant
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    Message  Pinky Lun 24 Fév 2014 - 20:10

    CERTAINES N'ONT JAMAIS VU LA MER

    Mon ressenti

    Un texte qui retrace les rêves, les envies mais surtout les conditions de voyage, les attentes, les désillusions, les souffrances, la honte, le travail, l’honneur de toutes ces femmes qui ont tout quitté pour trouver un monde meilleur, un eldorado qu’elles ne trouveront jamais.
    C’est un témoignage poignant de ce dur labeur et lent travail d’acceptation, d’insertion dans une culture qui n’est pas la leur. Leurs enfants s’adapteront beaucoup mieux et comme tous les enfants nés dans une culture qui n’est pas celle de leurs parents, il y a toujours la question de l’appartenance.
    La guerre mettra un certain point final à leurs questionnements et à leurs hésitations.

    Processus ordinaires du rejet qui prend racine dans la peur de l’autre : il faut bien trouver un raison un responsable à ce qui nous arrive… Les minorités sont toujours montrées du doigt à un moment donné lorsque la peur régit notre comportement.
    Texte très fort, d’un épisode de l’histoire : il est intéressant car moins connu que l’esclavage des populations Africaines, les Indiens d’Amérique… nous pouvons tous à un moment donné appartenir à une minorité. La différence n’est pas toujours facile à porter surtout lorsque l’on essaye de s’insérer et de se fondre.

    J’aurai aimé connaitre plus en profondeur ses femmes, ses familles plutôt que d’être sur un ensemble de descriptions ou de ressenti qui fait le point d’orgue à l’anonymat. Cela vient renforcer cet ensemble « paquet », ce ne sont pas des « individus » mais elles ou eux…

    Un plaidoyer pour une reconnaissance

    Merci Volodia

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