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    Rupa Bajwa

    Volodia
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    LA
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    Message  Volodia Lun 4 Aoû 2014 - 21:46

    Rupa Bajwa 97985506


    Quatrième de couverture :
    Orphelin depuis l'âge de 6 ans, Ramchand est un jeune vendeur de sari dévoué qui passe ses journées à rouler et dérouler des kilomètres d'étoffes à l'intention des femmes aisées d'Amritsar.
    Eprouvant en secret une immense honte face à l'éducation de ces riches clientes, il fait un jour l'acquisition de deux grammaires anglaises, et se prend à rêver d'une vie meilleure. Ainsi armé, il aspire à changer l'ordre établi. Mais ces efforts, en lui ouvrant de nouveaux horizons vont le confronter à l'injustice et à la cruauté du monde.
     
     
    Mon ressenti :

    L'univers de Ramchand tourne autour du magasin de saris ou il est vendeur depuis de nombreuses années et sa chambre sordide située dans un quartier populaire et populeux d'Amritsar.
     
    Bien que les vicissitudes de la vie ne l'ait pas épargné  - orphelin à 6 ans, recueilli par son oncle plus soucieux de s'accaparer son héritage que de son éducation, puis chassé à 15 ans à la mort de celui-ci, par son épouse  qui ne pouvait continuer à assumer sa charge. Conscient de la chance d'avoir trouvé du travail, il se satisfait de la routine qui s'est peu à peu installée, même si une certaine lassitude le gagne.
    Sa seule distraction est d'aller au cinéma, le dimanche avec ses copains qui sont également des "sari-walla" dans le même magasin. Un jour son employeur lui demande d'aller au domicile d'une des familles les plus riches de la ville pour présenter des saris  devant constituer le trousseau de mariage de la fille ainée en passe de se marier prochainement. L'occasion pour lui  de sortir enfin du quotidien, de s'évader et de "pénétrer" dans le monde des privilégiés  indiens. Stupéfait, il y découvre le paradis, la beauté  des choses.
    Ce sera un déclic qui se prendra à rêver d'une vie meilleure. Afin de s'élever socialement et conscient que l'instruction en est la base (lui qui sait à peine lire), il acquiert une vieille grammaire anbglaise, afin de connaître des mots et leur sens pour accéder plus facilement à la lecture. Il étudiera consencieusement et laborieusement, le soir après son travail, pour faire honneur à son père qui souhaitait l'inscrire dans une école anglophone.
    Quelque temps plus tard Ramchand est dépêché par son employeur, au domicile d'un de ses collègues  absent depuis plusieurs jours sans explication. Il y découvrira un univers encore plus sordide que le sien, où règne la misère et la crasse, la violence et l'injustice.
    Cette visite le marquera durablement au point qu'il finira dans un accès de folie par s'en prendre à son employeur et ses collègues de travail. Mais comme toute à une fin et parce qu'il a eur de perdre  le peu de sécurité matérielle qu'il a, il finira par faire amende honorable, allant jusqu'à s'humilier en omber à genoux devant son employeur se faire pardonner. Il conservera ainsi son emploi et retrouvera  l'estime de tous les sari-walla.
    J'ai adoré ce livre qui dépeint fort bien les clivages sociaux de la société indienne moderne. Le grouillement des villes indiennes, le fossé qui sépare les riches commerçants d'une part et les intellectuels non fortunés de l'autre. Rina jeune fille moderne va épouser un militaire et non un riche marchand. Elle se veut être une passerelle entre ces deux mondes.
    Car en Inde, quelle que soit la ville, être pauvre est considéré comme une tare. La position sociale d'une famille est sujet à bien des rivalités et les préparations de mariages une façon d'étaler ses richesses, idem le gaspillage  inévitable des mets qui s'ensuit  les buffets sont une véritable insulte à la pauvreté de la majorité.
    Et puis, il faut bien le dire, la fierté des humbles  d'être invités à des festivités organisées par des notables. L'émouvante admiration des gens du peuple pour tout ce qu'il trouve beau : une carte de visite imitation en papier glacé, des maisons avec des vraies fenêtre et de vraie portes, des parcs, des jardins, des piscines avec de l'eau bleu comme sur des catalogues, le tout avec vu dégagée sans détritus et foule grouillante, vulgaire et criarde. Toute ces obséquiosités dont les pauvres font preuve avec les riches les conforte dans l'idée qu'ils leur sont supérieures
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 5 Aoû 2014 - 11:36

    merci Volodia pour cette présentation intéressante. Je suis d'accord avec tes trois derniers paragraphes, c'est quelque chose de plus ou moins présent dans les livres des auteurs Indiens que j'ai lu mais lorsqu'une société est régie en castes qui hiérarchisent les relations humaines, il est humain de vouloir s'élever ou d'envier le niveau supérieur qui ne peut être que paradisiaque.

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