LA RECLUSE DE WILDFELL HALL
Classique
472 pages édité chez Phébus en février 2008
Résumé
Publié en 1848, La Recluse de Wildfell Hall, qui analyse sans concession la place des femmes dans la société victorienne, est considéré comme l'un des tout premiers romans féministes. Ce titre méconnu entretient, comme l'a souligné la critique moderne, de nombreux liens avec Les hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. on y retrouve notamment les mêmes thèmes: alcoolisme, violence masculine corruption de l'enfance... Qui est la mystérieuse nouvelle locataire de Wildfell Hall? On ne sait pas d'où vient cette artiste qui se fait appeler Mrs Graham, se dit veuve et vit comme une recluse avec son jeune fils. Son arrivée alimente toutes les rumeurs dans la petite communauté villageoise et éveille l'intérêt puis l'amour d'un cultivateur, Gilbert Markham. La famille de Gilbert. est apposée à cette relation et petit à petit, Gilbert lui-même se met à douter de sa secrète amie. Quel est le drame qu'elle lui cache ? Et pourquoi son voisin, Frederick Lawrence, veille-t-il si jalousement sur elle ?
Biographie de l'auteur : Orpheline de mère à un an, la cadette des Brontë (1820- l849) fut élevée sévèrement par son père, un pasteur vivant dans les landes du Yorkshire. Dans un cercle familial fermé, l'écriture tenait lieu de divertissement et Anne composa très tôt contes, nouvelles et journaux en collaboration avec son frère et ses sœurs. Elle est l'auteur de deux romans, Agnès Grey (1847) et La Recluse de Wildfell Hall.
Mon ressenti
Comme le dit si bien le 4ème de couverture, c’est un des premiers romans féministes, et il a fait du bruit : comment une femme peut claquer la porte de sa chambre à son mari après que celui-ci l’ait roué de coup ! et oui mesdames, c’est le monde à l’envers…
A cette époque, la femme avait pour unique fonction de tout faire pour que son cher et tendre soit à l’aise… si cela nous parait irrecevable aujourd’hui, dans le monde encore et il y a quelques siècles, nos consœurs n’étaient pas à la noce. Il faut dire aussi que tous les hommes n’étaient pas comme son mari non plus.
Ce qui est culotté pour l’époque, c’est qu’Helen (l’héroïne) quitte la maison avec son fils et devra donc subvenir à ses besoins (situation tout à fait illégale). Mais l’histoire ne s’arrête pas là, confrontée aux regards des uns et des autres, en bonne épouse elle retournera s’occuper de son époux malade… Le livre écrit en 1848 (étonnant) ; dans la société victorienne, la femme mariée n'avait aucune existence légale, considérée comme mineure et devant obéissance à son mari. Ni propriété, ni droit sur les enfants ; le couple est considéré comme une seule et même entité, et toute l'autorité revient au mari.
C’est la force de ce livre et la force de l’auteur, qui livre un journal intime (fictif ?) où une jeune fille fait son lent et douloureux apprentissage de la vie d’une femme mariée. Sa vie dépouillée de tout romantisme, apparait alors de façon cru et fait que cela touche encore plus.
Je suis encore une fois, étonnée et touchée par cette histoire, car cela me rapproche de l’histoire de l’auteure, de leur propre vie de famille et leur lien fraternel. Lorsque l’on lit une histoire de l’une ou l’autre, je suis toujours frappée par la souffrance, la douleur voire la violence des personnages mais aussi par leur grande humanité, leurs ressources à être. Je suis aussi étonnée par ces trois sœurs, qui n’avaient pas beaucoup de vie sociale mais avaient une grande culture, et leur finesse dans l’analyse du genre humain.
A découvrir
Classique
472 pages édité chez Phébus en février 2008
Résumé
Publié en 1848, La Recluse de Wildfell Hall, qui analyse sans concession la place des femmes dans la société victorienne, est considéré comme l'un des tout premiers romans féministes. Ce titre méconnu entretient, comme l'a souligné la critique moderne, de nombreux liens avec Les hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. on y retrouve notamment les mêmes thèmes: alcoolisme, violence masculine corruption de l'enfance... Qui est la mystérieuse nouvelle locataire de Wildfell Hall? On ne sait pas d'où vient cette artiste qui se fait appeler Mrs Graham, se dit veuve et vit comme une recluse avec son jeune fils. Son arrivée alimente toutes les rumeurs dans la petite communauté villageoise et éveille l'intérêt puis l'amour d'un cultivateur, Gilbert Markham. La famille de Gilbert. est apposée à cette relation et petit à petit, Gilbert lui-même se met à douter de sa secrète amie. Quel est le drame qu'elle lui cache ? Et pourquoi son voisin, Frederick Lawrence, veille-t-il si jalousement sur elle ?
Biographie de l'auteur : Orpheline de mère à un an, la cadette des Brontë (1820- l849) fut élevée sévèrement par son père, un pasteur vivant dans les landes du Yorkshire. Dans un cercle familial fermé, l'écriture tenait lieu de divertissement et Anne composa très tôt contes, nouvelles et journaux en collaboration avec son frère et ses sœurs. Elle est l'auteur de deux romans, Agnès Grey (1847) et La Recluse de Wildfell Hall.
Mon ressenti
Comme le dit si bien le 4ème de couverture, c’est un des premiers romans féministes, et il a fait du bruit : comment une femme peut claquer la porte de sa chambre à son mari après que celui-ci l’ait roué de coup ! et oui mesdames, c’est le monde à l’envers…
A cette époque, la femme avait pour unique fonction de tout faire pour que son cher et tendre soit à l’aise… si cela nous parait irrecevable aujourd’hui, dans le monde encore et il y a quelques siècles, nos consœurs n’étaient pas à la noce. Il faut dire aussi que tous les hommes n’étaient pas comme son mari non plus.
Ce qui est culotté pour l’époque, c’est qu’Helen (l’héroïne) quitte la maison avec son fils et devra donc subvenir à ses besoins (situation tout à fait illégale). Mais l’histoire ne s’arrête pas là, confrontée aux regards des uns et des autres, en bonne épouse elle retournera s’occuper de son époux malade… Le livre écrit en 1848 (étonnant) ; dans la société victorienne, la femme mariée n'avait aucune existence légale, considérée comme mineure et devant obéissance à son mari. Ni propriété, ni droit sur les enfants ; le couple est considéré comme une seule et même entité, et toute l'autorité revient au mari.
C’est la force de ce livre et la force de l’auteur, qui livre un journal intime (fictif ?) où une jeune fille fait son lent et douloureux apprentissage de la vie d’une femme mariée. Sa vie dépouillée de tout romantisme, apparait alors de façon cru et fait que cela touche encore plus.
Je suis encore une fois, étonnée et touchée par cette histoire, car cela me rapproche de l’histoire de l’auteure, de leur propre vie de famille et leur lien fraternel. Lorsque l’on lit une histoire de l’une ou l’autre, je suis toujours frappée par la souffrance, la douleur voire la violence des personnages mais aussi par leur grande humanité, leurs ressources à être. Je suis aussi étonnée par ces trois sœurs, qui n’avaient pas beaucoup de vie sociale mais avaient une grande culture, et leur finesse dans l’analyse du genre humain.
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