J'aurai dû épouser MArcel
Roman
189 pages édité chez Anne Carrière en novembre 2009
Résumé
Françoise
Xenakis est née en 1930 en Sologne, la sombre Sologne des étangs, des
brouillards et des jeteuses de sorts. Le temps venu, elle est allée
fouiller dans ses éclats de souvenirs et raconte ces étranges femmes que
l'on appelait dans son village les "veuves blanches ". C'étaient, pour
la plupart, d'anciennes gamines de l'Assistance publique, débarquées un
beau jour d'un car bringuebalant et placées dans les fermes. Les gars,
eux, devenaient charretiers, les filles vachères, et, aussi perdus les
uns que les autres, ils se mettaient le plus souvent à la colle". En
1914, les garçons furent mobilisés et il n'en revint pratiquement pas.
On ne les déclara même pas morts au champ d'honneur, mais disparus. Que
faire de ces jeunes femmes seules au village? On les logea dans un
minuscule lotissement bâti pour l'occasion et la République leur octroya
une modeste pension. En échange de quoi, une loi non dite exigeait
d'elles une chasteté absolue, l'entretien de l'église et des tombes à
l'abandon. Ces vieilles filles ne cessèrent de fantasmer sur le retour
de leur homme. On retrouve dans ces histoires la truculence, la
drôlerie, le culot de Françoise Xenakis, et son immense tendresse pour
les perdants.
Mon ressenti
Je ne
connaissais pas l’histoire de ces veuves blanches et là encore… tu
parles d’une vie… et que dire de la société qui laisse faire cela…
D’ailleurs, personne ne se trompe, ces filles dont personne ne veut sont
assez bonnes pour ces hommes disparus … les apparences sont sauves que
demande le peuple ou le bon dieu… L’histoire de chacun, les envies, les
rêves de chacune… on oublie… mais à cette époque, avait-ton ce luxe ;
penser sa vie, la rêver, oser désirer, être responsable… ?
J’ai
eu du mal moi, à trouver de la truculence dans les propos, de la
drôlerie… Ce sont des nouvelles qui présentent un peu l’histoire d’une
femme à chaque fois. La campagne vu par Paris, le trait est parfois
caricatural mais c’est peut être cela la truculence ou la manière dont
ces femmes racontent leur histoire avec leurs mots, leurs manières…
Pour moi, j’y ai surtout vu de la tristesse et beaucoup de solitude, une
vie à attendre… je n’aurai pas eu cette patience ou tout au moins ce
sens du sacrifice… mais il m’est facile de le dire, je suis d’une autre
époque, d’une autre pensée… qui sait peut être que les femmes de 2200
auront un tout autre avis sur mes propres chaînes dont je n’ai pas
spécialement conscience aujourd’hui…
A découvrir mais choisissez votre moment pour le lire, Noël n’est pas la bonne époque !
Roman
189 pages édité chez Anne Carrière en novembre 2009
Résumé
Françoise
Xenakis est née en 1930 en Sologne, la sombre Sologne des étangs, des
brouillards et des jeteuses de sorts. Le temps venu, elle est allée
fouiller dans ses éclats de souvenirs et raconte ces étranges femmes que
l'on appelait dans son village les "veuves blanches ". C'étaient, pour
la plupart, d'anciennes gamines de l'Assistance publique, débarquées un
beau jour d'un car bringuebalant et placées dans les fermes. Les gars,
eux, devenaient charretiers, les filles vachères, et, aussi perdus les
uns que les autres, ils se mettaient le plus souvent à la colle". En
1914, les garçons furent mobilisés et il n'en revint pratiquement pas.
On ne les déclara même pas morts au champ d'honneur, mais disparus. Que
faire de ces jeunes femmes seules au village? On les logea dans un
minuscule lotissement bâti pour l'occasion et la République leur octroya
une modeste pension. En échange de quoi, une loi non dite exigeait
d'elles une chasteté absolue, l'entretien de l'église et des tombes à
l'abandon. Ces vieilles filles ne cessèrent de fantasmer sur le retour
de leur homme. On retrouve dans ces histoires la truculence, la
drôlerie, le culot de Françoise Xenakis, et son immense tendresse pour
les perdants.
Mon ressenti
Je ne
connaissais pas l’histoire de ces veuves blanches et là encore… tu
parles d’une vie… et que dire de la société qui laisse faire cela…
D’ailleurs, personne ne se trompe, ces filles dont personne ne veut sont
assez bonnes pour ces hommes disparus … les apparences sont sauves que
demande le peuple ou le bon dieu… L’histoire de chacun, les envies, les
rêves de chacune… on oublie… mais à cette époque, avait-ton ce luxe ;
penser sa vie, la rêver, oser désirer, être responsable… ?
J’ai
eu du mal moi, à trouver de la truculence dans les propos, de la
drôlerie… Ce sont des nouvelles qui présentent un peu l’histoire d’une
femme à chaque fois. La campagne vu par Paris, le trait est parfois
caricatural mais c’est peut être cela la truculence ou la manière dont
ces femmes racontent leur histoire avec leurs mots, leurs manières…
Pour moi, j’y ai surtout vu de la tristesse et beaucoup de solitude, une
vie à attendre… je n’aurai pas eu cette patience ou tout au moins ce
sens du sacrifice… mais il m’est facile de le dire, je suis d’une autre
époque, d’une autre pensée… qui sait peut être que les femmes de 2200
auront un tout autre avis sur mes propres chaînes dont je n’ai pas
spécialement conscience aujourd’hui…
A découvrir mais choisissez votre moment pour le lire, Noël n’est pas la bonne époque !