Editions Didier Jeunesse - 300 pages.
Quatrième de couverture :
Jusque là, pour Victor, une année scolaire c’est du saut à l’élastique sans l’élastique. Ce qu’il préfère ? Écouter les Rolling Stones, se gaver de loukoums avec son copain Haïçam, parler mécanique avec son drôle de père… Quand il ne s’amuse pas à planquer le PQ des toilettes des filles, il essaie d’échapper aux punitions qui pleuvent sur lui comme la foudre sur le paratonnerre.
Mais lorsque Marie-José, génie absolue, déboule dans sa vie un beau jour de contrôle de math, c’est tout son univers qui implose…
Les aventures de cette tribu joyeuse et loufoque vous tiendrons en haleine !
P.S : si vous avez envie de rire, c’est normal. Si vous avez envie de pleurer, c’est normal aussi.
Mon avis :
C’est l’histoire d’un garçon, qui s’appelle Victor. Victor, il est en 4e (ou en 5e, les avis divergent…), et il a promis de faire des efforts à son père et au CPE. La notion de "faire des efforts" est très relative en soi – du moins, au début.
Victor a des amis auxquels il tient beaucoup, des amis qui viennent d’horizons très différents. Etienne et Marcel, par exemple, jouent dans le groupe La chignole, avec lui. Leurs ambitions professionnelles sont très cocasses, le divorce de leurs parents l’est un peu moins.
Le coeur voit mieux que les yeux. Et cette notion trouve son illustration avec le personnage de Marie-José. Elle est violoncelliste, elle est douée pour tout, et pas seulement pour la musique. Elle est douée aussi pour apporter un supplément de bonheur dans la vie de Victor et lui fera tout pour l’épater (même si confondre kamasutra et tiramisu n’est pas l’idéal), puis il fera tout pour l’aider à réaliser son rêve, elle qui perd la vue peu à peu. Victor devra se surpasser.
Le coeur en braille est un très beau roman, qui parle de handicap et de différences. Il crée un univers riche, chaque personnage a un passé, des souvenirs, certains heureux, d’autres non. L’action est presque intemporelle : même si les références culturelles sont celles des années 80 (Bernard Hinault, Yannick Noah tennisman), les passions, comme celles que le père de Victor éprouve pour les Panhart, n’ont pas d’époque.
Il évoque aussi le devoir de mémoire, mais pas de façon pesante, quand Victor se souvient de son grand-père, caché par un boucher juif pendant la guerre (il vendait des saucisses, un déguisement idéal). Le racisme, sous quelque forme que ce soit, n’a pas droit de cité dans ce livre.