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    JOSSE Gaëlle

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    Message  Jo19lyne Mer 25 Mar 2015 - 19:16

    LE DERNIER GARDIEN D'ELLIS ISLAND
    Gaëlle Josse
    Edité par Les Editions Noir Sur Blanc. Lausanne (Suisse) , 2014
    JOSSE Gaëlle  JYtq9kmn4gYAAAAASUVORK5CYII=

    Quatrième de couverture
    New York, 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le centre d’immigration d’Ellis Island va fermer. John Mitchell, son directeur, reste seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l’épouse aimée, et Nella, l’immigrante sarde porteuse d’un très étrange passé. Un moment de vérité où il fait l’expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d’évènements tragiques. Même s’il sait que l’homme n’est pas maître de son destin, il tente d’en saisir le sens jusqu’au vertige.

    À travers ce récit résonne une histoire d’exil, de transgression, de passion amoureuse, et de complexité d’un homme face à ses choix les plus terribles.

    Extrait
    Même si depuis longtemps, pour le personnel d'Ellis, ces steamers ne présentent qu'une charge de travail, une quantité d'individus à faire circuler au plus vite entre les arcanes des procédures, je n'ai pu m'empêcher, chaque fois, d'être saisi à la vue de ces arrivants, saisi par ces grappes humaines qui saluent leur Terre promise massées sur les ponts, et par la silencieuse majesté du bâtiment qui vient de traverser les mers; et d'être ému à la pensée que tous les destins  inconnus qu'il abrite.
    Après le débarquement rapide de la première classe, puis de la deuxième, au port de New-York, les passagers de l'entrepont, la troisième classe, sont transbordés sur une barge et conduits jusqu'ici pour cette épreuve de passage qu'ils appréhendent tous.

    Mon avis
    Le dernier occupant d'Ellis Island se rappelle toutes ces années passées en ce lieu, les bons et les mauvais souvenirs, les futurs migrants et les refusés, candidats au retour, ceux sur qui la "porte d'or" va se refermer.
    Un très bon moment de lecture.


    Dernière édition par Jo19lyne le Dim 29 Mar 2015 - 15:42, édité 1 fois
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    Message  Pinky Jeu 26 Mar 2015 - 12:21

    merci Jo19lyne pour cette présentation
    Jo19lyne
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    Message  Jo19lyne Mer 8 Avr 2015 - 14:29

    De rien Pinky!
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    Message  Hesperide Mer 8 Avr 2015 - 16:16

    J'ai un commentaire sur le seul livre de Gaelle Josse que j'ai lu, je voudrais vous le proposer car j'avais beaucoup aime le roman.

    Les heures silencieuses



    Quel enorme plaisir de lire ce delice litteraire, ce petit joyau de livre ou l’ecriture est un vrai filigrane – elegante, pure, d’une fameuse beaute sobre! Une prose poetique !
    J’aime beaucoup les livres ecrits sur de la maniere de Ph. Besson (« L’arriere saison) ou l’auteur prend un tableau et brode dessus.

    Le femme visible de dos sur le tableau d’Emmanuel de Witte (sur la couverture du livre), Magdalena Van Beyeren, nous fait part, a travers de son journal intime, tout au long d’un mois de l’hiver 1667 a Delft, de plusieurs moments de sa vie.

    Citation :Je m'appelle Magdalena Van Beyeren. C'est moi, de dos, sur le tableau.Magdalena entre dans les pensees et la vie de la femme au clavecin et nous y entraine.

    L’annee est donc 1667, ou la Hollande fait ses conquetes maritime, ou ses navires font le tour de monde a la recherche de denrees precieuses. Magdalena, fille d’un riche commercant, s’interesse au travail de son pere et s’en impreigne en l’accompagnant partout ou il va pour ses affaire. Elle en devient connaisseur.

    Elle se marie a Pieter, jeune capitaine d’un navire qui herite de la fortune et du commerce de son pere.

    Magdalena ecrit ce journal a l'age de 36 ans, mere de cinq enfants. Est-elle heureuse ? Sa vie est jalonnee de petits bonheurs et de pas mal de drames, mais cette femme a du caractere, elle eleve ses enfants, gere sa maison et sa vie conjugale avec intelligence, moderation et sagesse. Les passions ne lui sont pas etrangeres, mais elle sait les maitriser a merveille.
    Son journal degage de la nostalgie, du reve, de la sensibilite, souvent de la douleur.

    Gaelle Josse a su merveilleusement introduire le lecteur dans l’ambiance du VIIeme siecle, lui faire comprendre les moeurs et les traditions inevitables dans la vie de tout le monde a cette epoque-la, le sort de la femme dans cette societe pas toujours enviable.

    La douleur a souvent fait partie de la vie de Magdalena, en voila une citation :
    Citation :L’hiver passé, un malheur est arrivé au village de la vieille Geertje ; c’est tout ébranlée qu’elle m’a conté la triste histoire.
    Un solide garçon d’une douzaine d’années a vu la glace se rompre sous lui. Tout est allé vite, il a coulé avant que ses camarades puissent le secourir. Un cri, à peine. Malgré leurs efforts, les hommes du village n’ont pu ramener le corps à sa mère. Au matin, ses cheveux étaient devenus blancs. Chaque jour elle s’est rendue au bord de l’étang, à pleurer et prier à genoux dans la neige. La nuit venue, ses voisines devaient la raccompagner chez elle, de force le plus souvent. Même au dégel, le canal n’a pas rendu le corps."

    Et un autre extrait significatf en ce qui est les observation de Magdalena sur le monde a elle, dans sa maison:
    Citation :“Le tempérament de sa sœur Elisabeth est tout autre, et si je m'efforce de donner à chacune la même part d'amour, je dois reconnaître que son caractère m'est une grande consolation.
    Elle a bientôt quatorze ans, c'est une enfant gracieuse et aimable. Mon plus grand plaisir est de l'accompagner lorsqu'elle chante, car le Seigneur l'a dotée d'une voix étonnante de beauté. Sa facilité à déchiffrer la musique me surprend toujours. Elle aborde une composition, aussi ardue soit-elle, comme on se glisse dans un vêtement taillé à son exacte mesure, s'ajustant au corps comme il se doit.
    Lors de l'après-dînée, nous avons l'habitude de réunir quelques amis, amateurs de nos concerts familiaux. Ce sont des moments qui réjouissent mon cœur. Lorsque je me surprends à rêver, c'est d'une existence tissée de ces seuls moments, où chacun semble s'accorder à lui-même, comme à son entourage, avec la plus grande justesse, et n'éprouver pour le monde qu'indulgence, et affection.
    Catherina se joint volontiers à ces soirées musicales. Lorsqu'elle s'en donne la peine, elle accompagne fort convenablement sa sœur.
    Son jeu ne possède ni grâce réelle, ni sentiment profond, mais ses doigts sont assez habiles, et son profil attrayant. Elle s'entend fort bien à faire remarquer son joli mouvement de poignet, à s'attarder sur une poignée de notes flatteuses à l'oreille. C'est plaisant, mais ce n'est pas de la musique."

    Cette lecture a ete pour moi un fameux voyage a travers le tableau de de Witte dans une epoque et une societe peu connues pour moi et tout cela realise avec une admirable et emouvante maitrise de la plume.
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    Message  Pinky Jeu 9 Avr 2015 - 11:08

    merci Hesperide pour cette présentation intéressante, cette femme que je ne connais pas me fait penser à "Fanny Stevenson" de Dominique Lapierre que j'ia beaucoup aimé. Ces femmes d'une autre époque et qui déjà sont en dehors du temps, magique. J'aime beaucoup ton qualificatif délice littéraire
    Hesperide
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    Message  Hesperide Jeu 9 Avr 2015 - 11:43

    Merci de ton appreciation, Pinky. Je n'ai rien lu de Dominique Lapierre (rien de lui n'est traduit en bulgare) et j'en ai tres envie. Je sais que ce journaliste a beaucoup voyage et ecrit des livres qui ont eu un grand succes.
    Pinky
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    Message  Pinky Ven 10 Avr 2015 - 11:00

    je comprends ton impatience, il est en effet maintenant avant tout un écrivain et surtout un philanthrope...
    Jo19lyne
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    Message  Jo19lyne Lun 6 Juin 2016 - 15:28

    Les heures silencieuses, Gaelle Josse
    Aux éditions Autrement, 135 pages
    JOSSE Gaëlle  Images-1-218x300
    Delft, novembre 1667. Magdalena Van Beyeren se confie à son journal intime. Mariée très jeune, elle a dû renoncer à ses rêves d’aventure sur les bateaux de son père, administrateur de la Compagnie des Indes orientales. Là n’est pas la place d’une femme… L’évocation de son enfance, de sa vie d’épouse et de mère va lui permettre l’aveu d’un lourd secret et de ses désirs interdits. Inspiré par un tableau d’Emmanuel De Witte, ce premier roman lumineux, coup de coeur des lecteurs et de la presse, dessine le beau portrait d’une femme droite et courageuse dans le peu d’espace qui lui est accordé.
    « À l’heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m’alléger de ce qui m’encombre devient plus fort que tout. Je garde l’espoir, naïf peut-être, qu’un tel aveu sera comme l’amputation d’un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu’elle soit, permet de sauver le reste du corps. »
    Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d’elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits…
    Dans le silence de l’heure, derrière le précaire rempart de l’ordre et de la mesure, Magdalena transcrit les vacillements de son coeur, explorant les replis les plus secrets de l’âme.


    Mon avis
    Je rebonds sur le commentaire très détaillé d'Hesperide. C'est un petit bijou.
    Comme un prélude de son autre roman « L’ombre de nos vies », Gaelle Josse invite le lecteur pour un voyage à l’intérieur d’un tableau du peintre flamand Emmanuel De Witte; l’héroïne Magdalena étant le modèle de ce tableau. Nous sommes en 1667, aux Pays-Bas, en plein coeur de l’hiver. Magdalena se livre sur les pages de son journal intime.
    Un très beau portrait de femme, d’un autre siècle. coup de coeur
    Emmanuel De Witte
    Cet article est extrait de l’ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
    Peintre néerlandais (Alkmaar v. 1617  –  Amsterdam 1691 ou 1692).
    Élève d’Evert Van Aelst à Delft, Emmanuel de Witte débuta comme peintre de portraits. En 1636, il est inscrit à la gilde de Saint-Luc d’Alkmaar ; il séjourne à Rotterdam en 1639-40, puis à Delft de 1641 à 1650, où il peint un tableau à sujet mythologique, Vertumne et Pomone (1644, Rotterdam, B. V. B.), dont le paysage fait penser à ceux de Poelenburgh. Il subit pendant cette période l’influence de G. Houckgest et de H. Van Vliet. En 1652-53, il est à Amsterdam, en 1654-55 à Delft, puis il s’installe à Amsterdam en 1656. Rien n’est venu confirmer l’affirmation de Houbraken selon laquelle il aurait eu un caractère difficile ; et, de même, il ne se serait pas suicidé.
    Si l’on met à part quelques scènes de genre, telles que l’admirable Intérieur au clavecin (1667, Rotterdam, B. V. B.) — qui évoque d’une façon précise l’art de Pieter De Hooch et dont le lumière, à la fois calme et forte, s’irise d’une poésie vermérienne — et divers Marchés aux poissons à Amsterdam (Londres, N. G. ; 1672, Rotterdam, B. V. B. ; Rijksmuseum ; Moscou, musée Pouchkine), Emmanuel de Witte apparaît comme un peintre spécialisé dans les vues d’intérieur d’édifices religieux. Ses motifs sont tantôt des églises gothiques — indifféremment catholiques ou protestantes —
    JOSSE Gaëlle  De-witte-300x168
    Intérieur avec une femme jouant du virginal, huile sur toile, 97,5 x 109,7 cm, (1660 – 1667), Musée des Beaux Arts de Montréal,restauré avec le soutien de la fondation BNPParibas
    - – -
    JOSSE Gaëlle  De-witte-louvre-230x300
    Intérieur d’église, huile sur toile, 55 x 44 cm, vers 1669, Musée du Louvre, Richelieu 2ème étage, Hollande deuxième moitié du XVIIe siècle, salle 38
    - – -
    JOSSE Gaëlle  Interieur-de-la-nieuwe-kerk-de-delft_artwork_illustration_infos_plus
    Intérieur de la Nieuwe Kerk de Delft, avec vue de la tombe de Guillaume le Taciturne, huile sur toile, 97 × 85 cm, (1656), Palais des beaux-arts de Lille
    - – -
    JOSSE Gaëlle  458px-emanuel_de_witte_interieur_deglise_gothique-229x300
    Intérieur d’église gothique, huile sur toile, 63,5 x 49,5 cm, (1679), Musée des beaux-arts de Strasbourg
    Jo19lyne
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    Message  Jo19lyne Lun 6 Juin 2016 - 15:34

    L'ombre de nos nuits.
    Gaëlle Josse
    Aux éditions Noir sur Blanc Notabilia, 196 pages
     JOSSE Gaëlle  Image27-191x300
    Présentation de l'éditeur
    Deux récits se dessinent dans L’ombre de nos nuits, avec au centre un tableau de Georges de La Tour. En 1639, plongé dans les tourments de la guerre de Trente Ans en Lorraine, le peintre crée son Saint Sébastien soigné par Irène. De nos jours, une femme, dont nous ne saurons pas le nom, déambule dans un musée et se trouve saisie par la tendresse et la compassion qui se dégagent de l’attitude d’Irène dans la toile. Elle va alors revivre son histoire avec un homme qu’elle a aimé, jusque dans tous ses errements, et lui adresser enfin les mots qu’elle n’a jamais pu lui dire. Que cherche-t-on qui se dérobe constamment derrière le désir et la passion ?
    En croisant ces histoires qui se chevauchent et se complètent dans l’entrelacement de deux époques, Gaëlle Josse met au cœur de son roman l’aveuglement amoureux et ses jeux d’ombre qui varient à l’infini.
    Après le succès du Dernier gardien d’Ellis Island, prix de littérature de l’Union européenne 2015, Gaëlle Josse poursuit avec ce cinquième roman son exploration des mystères que recèle le cœur.

    Mon avis
    Une jeune femme, en attendant son train entre dans un musée, contemple un tableau... Le lecteur entre dans le tableau, devient le peintre, son apprenti ou le modèle. Un autre chapitre et c'est la jeune femme qui revit sa plus belle expérience amoureuse.
    Ces deux histoires se croisent, se nourrissent l'une de l'autre.
    Un très bon moment de lecture...❤️
    Hesperide
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    Message  Hesperide Lun 6 Juin 2016 - 17:01

    Deux belles presentations, merci Jo19lyne! Je ne connais pas L'ombre de nos nuits, mais j'ai bien apprecie Les heures silencieuses.
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 6 Juin 2016 - 21:52

    merci Jocelyne pour ces belles présentations

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