Les terres du Ponant, tome 1.
Edition Atria - 300 pages.
Présentation de l'éditeur :
« Faites-moi confiance, mon garçon. Nos oracles, nos savants et nos mages ne peuvent pas se tromper, tous les calculs mathématiques vous ont désigné. Le guide, c'est vous ! »
Bertrand hallucine ! Comment pourrait-il, même secondé par sept compagnons, une sybelle et un vieux magicien, emmener une centaine d'enfants à travers un monde qui lui est parfaitement inconnu, peuplé d'elfes, d'hommes, de nains, de gobelins et de sorciers en tout genre ? Comment les conduire tous sains et saufs, sous peine de rupture de l'Alliance des peuples, au refuge qui les attend, à l'abri des dangers multiples et des guerres ?
Pourtant, il va accepter la mission. Après tout, dans cet univers parallèle, il a peut-être sa place, celle qu'il ne trouve pas sur terre où plus rien ne le retient...
Mon avis :
La rédaction d'un avis de lecture est souvent tributaire :
- des circonstances qui ont entouré sa lecture.
- des livres qui ont été lus juste avant ou juste après.
L'univers des terres du Ponant fut pour moi une bouffée d'air frais, avec son anti-héros, Bertrand. Disons que la mission qui lui est confiée ne le passionne pas de prime abord - il faudrait d'abord qu'il y croit ! Il n'a rien de mieux à faire pour l'instant (par contre, pire, oui). Quand il sera projeté dans le Ponant, force lui sera de constater qu'il n'a plus guère le choix, et qu'il devra surmonter maintes obstacls - sans compter sa frousse !
Ce roman a un petit air du Seigneur des anneaux, avec ses traversées de régions ravagées par les orcs, et cet Elu. On trouve aussi un mystérieux adversaire, assoiffé de pouvoirs, dont les commentaires ne sont rien moins qu'encourageants pour Bertrand et sa vaillante troupe.
Mais la comparaison doit s'arrêter là : Bertrand n'a que deux véritables alliés (en espérant qu'ils ne lui faussent pas compagnie dans le tome 2) et doit faire traverser le pays à une troupe de métis, garant de l'entente entre les peuples (note : si tous les métissages pouvaient être vu ainsi, ce serait un sérieux progrès). Et les enfants, par définition, ne sont pas des guerriers, même si certains ont presque terminé leur formation et le font bien sentir à cet empoté qui leur sert de chef/guide/mentor. Monter un campement, se nourrir, se reposer comptent autant que les combats.
J'ai aussi beaucoup aimé les confrontations entre les deux civilisations. Je ne vous parle même pas des façons de soigner, très archaïques (normale, me direz-vous) mais des savoureux tics de langage de ce cher Bertrand, qui deviennent des gags récurrents.
En revanche, je me suis un peu perdu, sur le chemin, maîtrisant mal ses Terres au point d'avoir parfois l'impression d'avoir raté une étape. La fatigue sans doute (et pourtant, je n'ai ni marché ni combattu). Cependant, j'ai vraiment très envie de découvrir la suite des aventures de ces attachants héros.