Qui veut la peau de Barack et Angela ?
Edition du Rouergue - 180 pages.
Présentation de l’éditeur :
Une enquête ! Avec des moutons ! Dans le Cotentin ! Pour ses vacances, Léa avait peur de mourir d’ennui avec ses parents. C’est raté. Après avoir assisté à un étrange kidnapping, elle décide de mener sa petite enquête mais les apparences sont parfois trompeuses. Sans le savoir, elle vient de mettre les deux pieds dans une mystérieuse affaire d’enlèvement de moutons à l’échelle… locale ! Un polar presque bio à partir de 9 ans ou plus !
Mon avis :
Oui, non mais franchement, qui ? Qui peut en vouloir à un charmant mouton légèrement coloré prénommé Barack ? Qui ? Léa va mener l’enquête.
Soyons précis : Léa mène l’enquête parce qu’elle s’ennuie dans le Cotentin, cette belle région de Normandie où, selon elle, il ne se passe jamais rien. Elle s’ennuyait ferme, avait tout tenté pour culpabiliser ses parents, ce qui s’était terminé par une gifle retentissante. Note : je ne comprends pas ces méthodes pédagogiques d’un autre temps (ce n’était même pas le mien !) et qui détonnent dans ce polar presque bio, ainsi qu’il est qualifié. Oui, cela me dérange que donner une gifle soit une pratique presque normalisée dans un roman de littérature jeunesse. Il est des auteurs qui recourent à d’autres méthodes, même quand leurs jeunes personnages (qu’ils ont eux même crées) sont exaspérants.
De quoi s’agit-il, finalement ? D’une guéguerre entre agriculteurs qui veulent absolument préserver la pureté de leur race de moutons. Ils sont près à utiliser des moyens peu conventionnels pour y parvenir, sûrs qu’ils sont de leurs bons droits. Ils se donnent donc aussi le droit de stresser des moutons en les kidnappant et en les enfermant – sans oublier une petite tonte gratuite. Non, finalement, ce que j’ai préféré dans ce roman, ce sont les dessins qui les accompagnent : pour capturer un mouton au lasso, mieux vaut s’y connaître.
Il est question aussi, de manière sous jacente, de racisme. Cependant, l’intrigue reste légère, un peu longue à démarrer aussi. Parce que nous sommes dans le Cotentin ou parce que le livre appartient au genre de la littérature jeunesse ? Bref, un livre normand, qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.