L'homme qui marchait sur la lune.
Edition Gallmeister - 144 pages.
Présentation de l'éditeur :
Qui est William Gasper, cet homme qui depuis cinq ans arpente inlassablement la Lune, une “montagne de nulle part” en plein coeur du Nevada ? De ce marcheur solitaire, nul ne sait rien. Est-il un ascète, un promeneur mystique, un fugitif ? Tandis qu’il poursuit son ascension, ponctuée de souvenirs réels ou imaginaires, son passé s’éclaire peu à peu : ancien tueur professionnel pour le compte de l’armée américaine, il s’est fait de nombreux ennemis. Parmi lesquels, peut-être, cet homme qui le suit sur la Lune ?
Mon avis :
Un roman court ? Oui, il mesure 144 pages. Un roman facile ? Pas vraiment. Le héros ? Un homme seul, qui évite le plus possible le contact avec les autres êtres humains. Sa logeuse est sans doute celle qu'il côtoie le plus - et encore. Elle aussi semble jalouse de sa vie privée et de celle de son étrange locataire. Qui est-il ? Un ancien militaire, un authentique tueur à gages ? Est-il le poursuivant, le poursuivi ? Gare à celui qui s'attaque à lui, il a intérêt à bien connaître la Lune, cette montagne au milieu du Nevada, et surtout, à faire preuve d'une discrétion à toute épreuve. Si nous n'étions dans un roman américain, je dirai qu'il a intérêt à être un ninja, ce qu'il n'est pas. Difficile de surprendre quelqu'un constamment sur ses gardes.
Plus que son trajet physique, c'est le cheminement mental de William Gasper que nous raconte ce livre - un cheminement mystique même puisque l'on y croise Ceridwen, divinité celte tantôt amie tantôt ennemie du promeneur, au cours de sa longue vie. Cheminement qui nous ramène à quelques vérités, rarement énoncés, sur la guerre, sur les tueurs, même chargés d'une mission dite "officielle".
Un roman déroutant, dérangeant, intéressant, qui ne laissera pas indifférent.