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2 participants

    BRYNDZA, Robert

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    Message  Nina Dim 28 Jan 2018 - 23:17

    BRYNDZA, Robert Cover118

    La fille sous la glace
    Edition Belfond noir - 438 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Le froid a figé la beauté de ses traits pour l’éternité. La mort d’Andrea est un mystère, tout comme l’abominable secret qu’elle emporte avec elle… Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l’inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l’enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s’interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n’était pas le tueur, mais elle-même ? Sur la glace, aucun faux pas n’est permis.

    Mon avis :

    Si jamais vous commencez la lecture de ce livre, je vous conseillerai fortement de le faire si vous avez un peu de temps devant vous. Je ne l’ai pas lu d’une traite, non, parce qu’il est tout de même relativement épais, mais j’ai vraiment bien accroché et je n’ai pas ressenti le besoin, contrairement à ce qui m’arrive souvent, d’alterner sa lecture avec d’autres livres
    Ce que j’ai aimé ? Le personnage principal, Erika Foster. Elle ne cherche pas à être sympathique, elle n’est pas non plus misanthrope, elle est une femme blessée, qui retourne à son travail, un travail qu’elle aime, mais qui aurait pensé ne pas se retrouver immédiatement à enquêter sur un homicide sordide. Certains de ses co-équipiers acceptent mal sa présence, elle-même accepte mal les crimes impunis. Vaste sujet, pourtant.
    La mort d’Andrea mobilise tout le monde puisqu’elle est issue d’une famille aisée et unie. Brillante, fiancée à un homme bien sous tout rapport en dépit d’un physique ingrat, qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Le lecteur en sait un tout petit peu plus que les enquêteurs – juste un peu. Pas suffisamment pour nous permettre de connaître l’identité du coupable – sinon, ce ne serait pas intéressant – mais assez pour se dire que la vie d’Andrea n’était pas aussi lisse que ses parents le pensaient, ou veulent le faire croire. Lire un roman policier, c’est aussi apprendre à douter des apparences.
    Erika s’accroche – aux êtres, aux choses. Elle ne veut négliger aucune piste, et surtout, elle ne veut pas qu’on lui indique dans quelle direction regarder, quelle personne il faut ignorer parce qu’il est des personnes qui n’en valent pas la peine. « Valoir » – verbe qui ramène les êtres à leur valeur monétaire.
    Le dénouement est surprenant, mais pas illogique. Même si le lecteur est surpris, le (la) coupable ne tombe pas du ciel, il est une logique dans la construction du récit.
    La fille sous la glace ? Un roman qui plaira à tous les amateurs de polar.
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    Message  Pinky Lun 29 Jan 2018 - 11:21

    merci NIna pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 29 Jan 2018 - 22:12

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Ven 5 Fév 2021 - 16:00

    BRYNDZA, Robert Couv1611

    Liquide inflammable
    édition Belfond - 411 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Alors qu’elle sonde les profondeurs d’une vieille carrière inondée à la recherche d’une cargaison de drogue, l’inspectrice Erika Foster fait une macabre découverte : un sac-poubelle renfermant des ossements d’enfant. Le légiste est formel : le squelette est celui de la petite Jessica Collins, sept ans, dont la disparition en 1990 avait profondément ému l’Angleterre. Un dossier classé sans suite depuis.
    Obsédée par ce drame, Erika se jure de faire toute la lumière.

    Mon avis :

    C’est un très bon roman, autant vous le dire tout de suite. Seulement, je ne l’ai pas lu au bon moment. Il faut savoir qu’il est noir, sombre, tragique, que l’espoir n’est jamais au rendez-vous, que l’intolérance, par contre, est bien présent, la désespérance aussi. Que peut attendre le lecteur quand on enquête sur le meurtre d’une enfant, dont on retrouve le corps 26 ans plus tard si ce n’est ce sentiment ? J’ai pensé à La souris bleue de Kate Atkinson, parce que le lieu (l’Angleterre) et le thème (retrouver le corps d’une enfant portée disparue) sont les mêmes. Les styles sont différents, mais la qualité, de l’intrigue, de l’analyse sont identiques et nous entraîne dans un puits sans fonds de douleur et de noirceur.
    Personne ne peut sortir indemne d’une telle intrigue. Erika Foster est vue comme asociale par les autres policiers, son supérieur dit même qu’elle peut se montrer « débile » dans sa vie personnelle, elle qui interprète mal les actes de ceux qui l’entourent, qui a autant de mal quand ses proches sont loin d’elle que quand ils sont tout prêts. Oui, Erika peut parfois, même pour le lecteur le plus indulgent, être antipathique. Personne ne peut cependant dire qu’elle n’est pas acharnée à mener à bien les enquêtes qui lui sont confiées, même si, parfois, elle est sans illusion, notamment quand elle arrête un dealer et qu’elle sait qu’il sera très prochainement remplacé par un autre. Oui, contrairement à son supérieur, elle n’attend rien des révélations de ce jeune homme, et préfère se plonger dans cette enquête, qui a coûté cher à celle qui l’avait en charge à l’époque.
    Tout est détruit, pourrait-on dire. La famille de Jessica a explosé, et la découverte de son corps est pire encore. Le père a refait sa vie, loin, il a de nouveaux enfants. La soeur aînée est mariée, a des enfants, et doit soutenir une mère qui a complètement perdu pied. Le frère, par contre, a totalement ma sympathie : il n’a que peu de souvenirs de sa soeur, il n’avait que trois ans quand elle avait disparu, il est aujourd’hui en couple, heureux, avec un jeune homme, et lui aussi veut comprendre. Par contre, il est sans illusion sur l’acceptation de son homosexualité par sa mère, catholique fervente, pour ne pas dire intégriste. Face au comportement trop souvent imprévisible de sa mère, il est le seul à garder la tête haute.
    Il faut donc reprendre l’enquête, avec le corps, certifiant ainsi la mort de Jessica, et avec les séquelles de l’enquête précédente, qui coûta le poste de la précédente enquêtrice, d’énormes dédommagements à la police eu égard au préjudice subi par un suspect : ne jamais faire justice quasiment soi-même, ne jamais s’attarder sur des idées préconçues, sur des évidences. Soyons clair : les enquêteurs eux-mêmes n’y vont pas nécessairement par quatre chemins pour obtenir ce qu’ils veulent, ils n’iront cependant jamais aussi loin que ceux qui ont peur. Oui, la peur est bien présente : la peur de perdre ce que l’on possède, la peur de voir la vérité découverte. La peur aussi pour les siens : ceux qui ont peur sont prêts à tout, même à faire n’importe quoi, et tant pis pour les conséquences – pour les autres.
    Un livre réussi, mais sombre.
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    Message  Nina Ven 5 Fév 2021 - 16:05

    BRYNDZA, Robert Couv4713

    Jolies filles
    édition Belfond – 392 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Le corps d’une ravissante jeune femme vient d’être découvert, à demi-nu et lacéré de blessures mortelles, dans une benne à ordures de la banlieue londonienne. Arrivée sur place avec son amant et ex-coéquipier, l’agent Peterson, l’inspectrice Erika Foster est sous le coup d’une double émotion : la révolte face à cette épouvantable scène de crime et la frustration. Car officiant désormais à la brigade des stup, elle n’est pas censée s’occuper de cette affaire… Mais impossible pour la flic de rester sur la touche.

    Mon avis :

    Le premier atout de cette série ? Le personnage d’Erika Foster, une enquêtrice tout sauf simple, une enquêtrice dotée de mémoire, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les personnages de policier. Oui, Erika n’oublie pas, elle n’oublie pas la mort de son mari et de trois de ses hommes alors qu’ils étaient sous son commandement, elle n’oublie pas les promotions qu’elle n’a pas obtenu. Se remettre en cause ? Oui, parfois. Erika n’est pas parfaite, elle connait sa valeur d’enquêtrice et entend bien la mettre en avant pour obtenir ce qu’elle veut, et ce qu’elle veut, ce n’est certainement pas rester dans un placard pour rédiger des rapports et autres enquêtes statistiques, ce qu’elle veut, c’est enquêter sur des meurtres, et plus particulièrement sur ce qu’elle pressent être une nouvelle affaire de tueur en série. Que fera-t-elle pour parvenir à ses fins ? Ravaler son orgueil, et demander l’accord de celui qui est tout de même son ennemi juré au sein de la police – ou peu s’en faut qu’il n’emporte ce titre. Ce qu’Erika oublie ? A force de se comporter un peu comme un bulldozer, elle qui a dû se construire seule, en Angleterre, loin de son pays et de sa famille, c’est que ses interlocuteurs, ses collègues ont des sensibilités, des susceptibilités, et une vie personnelle. Ou comment se rendre compte que, mis à part son cercle de très proches, Erika ne connaît quasiment personne et peine à s’ouvrir à d’autres. Il ne s’agit pas de faire son deuil, il s’agit de s’ouvrir à la vie.
    Il s’agit aussi de mener une enquête, de sauver celles qui peuvent encore l’être : arrêter un tueur en série, c’est aussi l’empêcher de faire de futures victimes. C’est aussi faire avec le peu d’indices que l’on a, avec les témoignages, pas très nombreux non plus. C’est constater que certaines victimes ne laissent rien derrière elles, parce qu’elles ont été seules toute leur vie. C’est faire, aussi, avec les clichés sexistes, qui continuent à avoir la belle vie. Une jeune femme veut forcément séduire, elle ne pense qu’à faire la fête. Une femme ne peut pas aimer une autre femme. Une femme doit accepter de sortir avec un homme s’il est « bien », s’il est « gentil » – ou, vous l’aurez compris, s’il se juge tel. Un homme doit avoir un vrai travail, c’est à dire un travail de force, physique. Il peut se permettre d’être un peu violent avec les femmes, ou avec les hommes qui ne sont pas aussi virils que lui.
    La police doit aussi faire avec cette nouvelle composante, les réseaux sociaux. Peu importe ce que dira la police, une vidéo postée et commentée un millier de fois aura plus de poids. De même, les gens partagent indéfiniment sur les réseaux sociaux, sans se soucier de ce que partager signifie réellement, et des dangers qui peuvent survenir. Internet devient alors un outil de recherches comme les autres pour les enquêteurs et les criminels.
    Si j’ai un peu moins aimé ce livre que le précédent, je dois dire cependant dire que certains chapitres sont particulièrement prenants. Il en est qui sont drôles aussi (mention spéciale pour une charmante chatonne blanche).

    Je terminerai par quelques citations :
    « Peu importe depuis combien de temps tu aimes quelqu’un. Ça ne veut pas dire qu’il te manquera moins s’il disparaît. «
    « J’autopsie des gens tous les jours, et il y en a tellement qui avaient toute la vie devant eux. Je suis sûr qu’au moment de mourir ils ont regretté de ne pas avoir fait les choses autrement, de ne pas avoir été plus ouverts, de ne pas avoir aimé davantage au lieu de se stresser en permanence. Va voir James. Demain, ça pourrait être toi sur une de ces tables.
    »
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 6 Fév 2021 - 11:49

    merci Nina pour ces présentations
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    BRYNDZA, Robert Empty Re: BRYNDZA, Robert

    Message  Nina Sam 6 Fév 2021 - 14:42

    Merci Pinky pour ta visite.

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