Quatrième de couverture :
Simple dit "oh, oh, vilain mot" quand Kléber, son frère, jure et peste. Il dit "j'aime personne, ici" quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse : 7, 9, 12, B, mille, cent. Il joue avec des Playmobil, et les beaud'hommes cachés dans es téphélones, les réveils et les feux rouges. Il a trois ans et vingt-deux ans. Vingt-deux ans d'âge civil. Trois ans d'âge mental. Kléber, lui, est en terminale, il est très très courageux et très très fatigué de s'occuper de Simple.
Simple a un autre ami que son frère. C'est Monsieur Pinpin, un lapin en peluche. Monsieur Pinpin est son allié, à la vie àa la mort. Il va tuer Malicroix, l'institution pour débiles où le père de Simple a voulu l'enfermer, où Simple a failli mourir de chagrin. Monsieur Pinpin, dans ces cas-là, il pète la gueule.
Rien n'est simple, non, dans la vie de Simple et Kléber. Mais le jour où Kléber a l'idée d'habiter en colocation avec des étudiants, trois garçons et une fille, pour sauver Simple de Malicroix, alors là, tout devient compliqué.
Mon commentaire .... J'ADORE
Tout d'abord, j'aime beaucoup le style de Marie-Aude Murail : simple, sans chichi, sans détour ... et adapté au sujet dont elle parle. Dans le cas de ce livre, lorsqu'elle parle de Simple, on réalise tout de suite la difficulté pour ce garçon de comprendre le monde extérieur ... et la difficulté des gens du monde "normal" pour le comprendre ...
Quant à l'histoire ... oui, cela parle des problèmes auxquels sont confrontés les familles dont un des membres est "déficient mental profond" mais surtout, l'incidence de l'irruption d'une telle personne dans le petit monde bien organisé de jeunes "normaux" ...
Pour vous donner une idée : pour ceux et celles qui ont des enfants, rappelez-vous leur façon de vous asséner des vérités du genre "il est sale le monsieur, il est noir" ou autres phrases qui vous ont fait souhaiter ardemment disparaître dans le trou d'une souris ... et bien imaginez ce que cela donne au quotidien, quand chacun s'entend envoyer des vérités sur sa personnalités, sans détour mais sans malice. Evidemment, cela a des conséquences ... mais pas forcément celles que l'on croit !.