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2 participants

    Tsypkine, Leonid

    Hesperide
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    Message  Hesperide Lun 2 Fév 2015 - 6:53

    Un ete a Baden Baden

    Tsypkine, Leonid Lt

    J'ai commence ce roman avec une grande envie car le roman lui-meme semlait etre devenu un mythe.

    Roman russe, commentaires occidentaux – voila un titre que je mettrais a mon commentaire du livre “Un ete a Baden”.

    La decouverte du roman a indiscutablement ete une decouverte pour le monde occidetal. D’apres moi, il est venu combler une lacune – dans les annees 80, le mythe de la Russie apres la Revolution etait deja assez vieux jeu.Mais certains convenances (ou conventions ?)de la « cuisine russe litteraire » de annee 70 ont coincide avec la mythologisation de la Russie par les liberaux americains et europeens de cette epoque. « Un ete a Baden » contient tous les elements obligatoires du « mythe russe » - Dostoevsky comme representant titulaire de la mysterieuse ame russe, Sakharov et Soljenitsine qui y sont mentionnes, le probleme de l’antisemitisme y est aussi, mais hypertrophie. A un niveau ou la balalaika et les ours blans ne font plus l’affaire et les connaissances de la culture russe sont communes, une composition pareille devrait impressionner.

    Je n’ai trouve aucune valeur litteraire dans ce roman. Ce n’est pas une oeuvre litteraire que je qualifierai comme "geniale, grande ou considerable". Lidee de « copier » un journal de la seconde moitie du 19e siecle dans la maniere de la deuxieme moitie du 20eme siecle ne peut etre considree que comme un exercice de style, pas du tout comme une oeuvre qui se suffit a elle-meme.

    On le qualifie de « roman-songe », « roman-reve» - je dirais roman experimental, roman du flux de la conscience - la, je suis d'accord, ces qulificatifs lui conviennent. Je ne suis pas d’accord que ce soit « de la prose philologique ». L’ecriture (l'auteur) a cherche son propre codage, cryptage et nous, on suit la syntaxe. Sur 200 pages, il n’y a que 11 paragraphes et 34 points. Experience syntaxique courageuse, indiscutablement. Mais ce n’est pas une syntaxe- decouverte, mais juste quelques particularites de la ponctuation.


    Pour en finir avec Tsypkin et l’ete a Baden-Baden de Dostoyevsli, je voudrais aussi dire qu’il y a beaucoup d’emotions dans le roman – le flux de consscience coincide avec le flux des emotions qui transportent le lecteurs de la realite a l’irrel, du present au passe et vice-versa dans la vie de Dostoyevki. Le roman ressemble aux vague de l’ocean qui se poursuivent, s’en prennent l’une a l’autre.
    Sujet difficile, langue pretentieuse...le sujet est base sur le schema classique dit « la route ». Le narrateur, dans le train pour Leningrad lit le journal de la bien aimee de Dostoyevski – Anna Snitkina devenu Dostoyevskaia.


    Dostoyevski est presente dans le roman de maniere a laquelle le lecteur ne s’attend pas – un homme mou, veule, colereux, un joueur « passionne » - un jouer avec une addiction du hasard. Les scenes de D. se prennant tout le temps a Anna s’entrelacent avec le passe de D. Et ses souvenirs, avec les impression d’Anna, avec le jeu fievreux dans le casino, a leur vie conjugale et a leur vie quotidienne. Et tout cela dans une seule phrase, dans un seul alinea, un seul chapitre.

    Le probleme de l’antisemitisme de Dostoyevski, celui qui a defendu des pages de son livres « les humilies et les offenses » - a sa place dans le roman. Tsypkin idolatre Dostoyevski (c’est simple comme bonjour) et explique cela par la grandeur de ce titan de la litterature russe et de l’esprit russe qu’est Dostoyevski. Le «geant » en vient meme a accepter son sejour au bagne, en l’assimilant et le mettant au niveau de l’elevation de son esprit.

    Le roman n’est pas univoque et il faut avour – plein de symboles dissimules, de questions non posees, d’insinuations. Et la voila LA ROUTE ETERNELLE - la question juive (Tsypkin, lui-meme juif a beaucoup delaye se pensee dessus et sur la plupart des directions du roman), l’amour charnel et platonique et combien on y est lie, le sacrifice, la souffrance, la colere etc.

    Je me pose la question : »Est-ce que le courant ou l’auteur ous noie, nous amene a voir la lumiere et la beaute ou ce cpourant, c’est les egouts de Moscou ou il y a des courant qui n’amenent nulle part.

    On peut lire le roman de Tsypkin « Un ete a Baden-Baden » et recommencer a le relire tout de suite, on peut le lire et et ne pas le terminer, on peut commencer a le lire des le milieu...

    Le train de Leningrad rentrera un jour a Moscou, c’est sur et certain.





    Dernière édition par Hesperide le Jeu 5 Fév 2015 - 16:25, édité 1 fois
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 2 Fév 2015 - 9:08

    merci Hesperide pour cette présentation très complète d'une œuvre somme toute très déroutante et pas simple d'accès. Pour ma part, j'ai mis beaucoup de temps pour aller au bout. Je te rejoins complètement sur le fait du thème de la conscience et de la réflexion de son auteur. Livre paru une semaine avant sa mort, l'auteur donne une image assez fidèle de ce qu'est cette grande figure de la littérature russe Dostoïevski : est-ce une idole, un mythe pour l'auteur ? Au final, je garde très peu de chose de ce livre
    Hesperide
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    Message  Hesperide Mer 4 Fév 2015 - 19:06

    Pareil pour moi, Pinky, ce n'est pas le genre de romans que j'aime. Je l'ai fait pour une lecture commune et c'est mes impressions.

    Pinky, y a-t-il quelque chose que tu n'as pas lu Rolling Eyes Question, tu es vraiment une lectrice surprenante!
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    Message  Pinky Jeu 5 Fév 2015 - 11:25

    merci Hesperide pour le compliment, hélas oui il y a plein de choses que je n'ai pas lu. Par contre, il est indéniable que nous ayons des poins communs et donc des lectures communes... Ceci explique peut être cela clin d\'oeil

    je me suis passionnée à une époque par la culture slave : musique, culture, littérature, peinture... Et puis certains auteurs russes sont des classiques du genre

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