Mademoiselle
Tamara a pour loisirs : la lecture en mangeant des fruits.Elle a son
coin près de la fenêtre dans un fauteuil.Mademoiselle Tamara change de
fruits à chaque chapitre. Puis, le dernier chapitre regroupe tous les
autres en une succulente salade de fruits.Lire. Un mot si doux. Un mot
qui se partage. Un mot qui isole. Un mot qui repose.
Chaque
chapitre est une petite aventure pour Mademoiselle Tamara. Lire pour un
écrivain, lire pour un aveugle, avoir un mauvais pressentiment pour un
livre… Le style du roman est très distingué. On pourrait se croire au
temps de Jane Austen. J’imaginais Mademoiselle Tamara en jupe longue
marron assortie à un chemisier crème dont le dernier bouton serait un
camey. Elle serait coiffée d’un gros chignon.Mais non, nous sommes dans
le contemporain. Il y a le téléphone…
Dès que j’ai vu le titre
de ce livre, je me suis reconnue. Les livres parlant de la lecture
m’attirent systématiquement. Je ne voyais pas un roman découpé comme
tel, en petite scénettes. Je n’imaginais pas qu’il y ait un peu de
fantastique.C’est un roman sympathique, rafraichissant mais il manque
l’alliance magique du livre à la lectrice.
Ce qui est développé
dans ce roman, c’est plutôt le fait d’être une bonne « liseuse », de
partager la lecture ensemble. Mais pour moi, la bouquineuse c’est
quelqu’un de solitaire, qui lit à longueur de journée et qui aime les
livres en tant que tel, en tant qu’objet. Et là, Mademoiselle Tamara
parait gonflée d’orgueil de savoir bien lire ! C’est le verbe Lire qui
est plus évoqué dans ce roman et non le plaisir que renferme ce verbe,
ce dont je m’étais imaginé.
Petit roman de 120 pages à déguster avec des fruits bien sûr !