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    Message  Nina Jeu 10 Fév 2011 - 13:04

    CAMILLERI, Andrea Ailes-11

    Titre : Les ailes du sphinx.
    Auteur : Andrea Camilleri.
    Editeur : Pocket.
    Nombre de pages : 253.

    Quatrième de couverture :

    Le corps d’une femme vient d’être découvert dans une décharge. Rien ne permet de l’identifier : elle est nue, sans vêtement ni papier. Seul un petit tatouage gauche pourrait aider les enquêteurs. Un papillon, un sphinx, étrange point commun avec plusieurs immigrées d l’Est, accueillies par une association catholique.
    Alors qu’il s’occupe d’un mystérieux enlèvement survenu au même moment, le commissaire Montalbano se heurte à l’évêque et aux hautes sphères de l’Eglise et de l’Etat, mobilisées jusqu’à Rome pour entraver la découverte d’une vérité glaçante…

    Mon avis :

    Si vous n'avez jamais lu une enquête de Salvo Montalbano, alors ne lisez pas ce livre : le personnage évolue réellement au fil de ses enquêtes, et, comme le dit son amie Ingrid, qu'il connaît depuis dix ans, lui, Livia et ses enquêteurs ont un passé qu'il est nécessaire de connaître pour comprendre comment ils en sont arrivés là.
    Un constat : Salvo a 56 ans et depuis sa précédente enquête, il met en doute sa capacité de jugement. Paradoxe : c'est parce qu'il se remet en cause et se juge avec lucidité qu'il prouve, si besoin en était, qu'il garde ses qualités d'enquêteurs intactes. Rien ne va plus dans sa vie personnelle : Livia et lui sont au bord de la rupture, et l'enquête est ponctuée par leurs tentatives de se parler, de se voir, bref, de tout tenter pour ne pas tout gâcher. Cette partie de l'intrigue tient une part importante dans le récit, pourtant je ne l'ai pas ressenti comme une gène, tant elle n'est pas la pour meubler une intrigue défaillante, mais pour caractériser davantage ce commissaire si humain.

    Il a deux enquêtes sur les bras, et des hommes pas toujours disponibles (Mimi Augello découvre de plus en plus les joies de la paternité) : une jeune inconnue est retrouvée assassinée, et un homme sans histoire a été kidnappé. Pour cette affaire d'enlèvement, que je ne souhaite pas trop dévoiler, je dirai que le commissaire va utiliser des moyens pas très catholiques pour confondre les coupables, et s'appuyer sur le pouvoir de la presse. Quant au meurtre, il n'est qu'une des ramifications d'une affaire bien plus complexe. Ce tatouage en forme de papillon que porte la jeune femme est devenu la seule trace de son identité, non plus un choix esthétique, comme tant d'autres jeunes filles le font, mais un véritable marquage, qui rappelle des souvenirs sinistres.

    Dans une Sicile où ce n'est plus seulement la Mafia dont il faut se défier, mais aussi de l'Etat (les policiers n'ont même plus de quoi mettre de l'essence dans leurs voitures) et d'un certain chef du gouvernement qui n'est jamais nommé, mais dont on devine aisément de qui il s'agit, chaque fois qu'une de ses extravagances est racontée. N'oublions pas l'Eglise, dont l'influence et les pouvoirs sont immenses et vous comprendrez que Montalbano craignit à juste titre de ne pouvoir mener à bien cette enquête quand il a découvert qui était mêlé à ce meurtre. Il lui faudra beaucoup de finesse, un sens aigu de l'observation et de sacrés talents de comédien pour découvrir le coupable. Il lui faudra encore plus de courage pour passer la main, et choisir de privilégier (enfin) Livia.... jusqu'à la prochaine enquête.
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    Message  Nina Mer 22 Juin 2011 - 13:05

    La voix du violon.
    édition Pocket - 244 pages.

    Mon résumé :

    Les accidents arrivent à tout le monde, non ? Non. Que le chauffeur d'un commissaire de police heurte une twingo à l'arrêt n'arrive pas tous les jours. Respectueux des lois, Montalbano laisse ses coordonnés. Le soir, à leur retour, rien n'a bougé. Ils font alors une découverte macabre : la propriétaire de la Twingo a été assassinée dans sa villa. Commence alors une enquête qui mènera Montalbano sur la piste d'un violon unique au monde.

    Mon avis :

    Emouvant, touchant sont les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce roman. Tout avait pourtant commencé avec une drôlerie formidable - à croire que je découvrai les policiers les plus maladroits de la Sicile ! Puis, doucement, Camilleri nous prend par la main et nous emmène vers la tragédie la plus brutale, le crime le plus abject.

    Le commissaire Salvio Montalbano va faire preuve de son habituelle pugnacité pour découvrir le coupable. Au cours de son enquête, il rencontrera des personnages hors du communs, dont la grandeur d'âme et la sensibilité, au diapason de celles de notre commissaire sicilien, est à l'opposé de la cruauté brutale du meurtrier et à l'absurdité de son crime. L'enjeu de ce meurtre ? Un violon merveilleux (pour les musiciens) et onéreux (pour les collectionneurs).

    Bien sûr, il faut aimer la langue de Camilleri et la volonté du traducteur de transcrire au plus près possible le dialecte sicilien utilisé. Si vous franchissez cette étape, vous passerez un excellent moment en compagnie de ce roman.
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    Message  Cyndie Mer 22 Juin 2011 - 13:51

    Merci pour les avis Nina
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    Message  Nina Mer 22 Juin 2011 - 15:04

    Merci de ta visite Cyndie.
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    Message  Marilee Lun 25 Juil 2011 - 14:45

    CAMILLERI, Andrea 51-h7j11

    Titre : Maruzza Musumeci
    Auteur : Andrea Camilleri
    Edition : poche
    Nombre de pages : 152


    Quatrième de couverture

    Pauvre émigré sicilien, Gnazio Manisco a réussi en Amérique. Mais quand
    il refuse un service à la mafia, il sait que ses jours sont comptés et
    décide de rentrer au pays. De retour à Vigàta, il acquiert une terre au
    bord de la mer, dont on murmure que le propriétaire précédent est mort
    d'avoir surpris une étrange créature pleurant sous l'olivier millénaire.
    Grâce à l'entremetteuse du village, Gnazio pourrait épouser Maruzza
    Musumeci, une femme d'une grande beauté qu'un trouble peu banal retient
    jusque-là de se marier : elle se prend pour une sirène. Gnazio est-il
    l'homme qui saura la convaincre du contraire ? Entre récit romanesque et
    conte fantastique, Maruzza Musumeci narre avec sensualité et truculence
    la destinée d'une famille sicilienne, de 1895 à 1943.




    Mon avis


    La première chose qui me viens après la lecture de ce livre, c'est qu'il est beaucoup trop court.C'est un très joli conte, qui se lis d'une traite, malgré le patois ou dialecte employé très souvent et tout au long de l'histoire,c'est d'ailleurs aussi ce qui fait son charme. On s'attache à Gnazio, un homme simple qui aime la vie, avec toutes les joies et les peines qu'elle apporte chaque jour. Gnazio est un homme heureux, enfin presque, tout ce qui lui manque c'est une femme que le hasard va mettre sur sa route, et là commence un très joli conte de fée
    Le seul bémol, c'est comme je le disais plus haut, le livre est trop court, et certain personnages auraient mérité plus de place dans le roman, et surtout il y en a certain, on ne sais pas exactement ce qui leur est arrivé.
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    Message  peyrelong Jeu 30 Mai 2013 - 17:17

    La couleur du soleil
    CAMILLERI, Andrea 41zNJx7BxkL._
    Résumé :





    Et si le Caravage, grand peintre italien à l'existence
    tumultueuse, avait laissé un journal ? Et si Camilleri, écrivain brillant et
    érudit, avait été mystérieusement guidé vers la découverte de ce précieux
    manuscrit ? Et si ces pages, qui nous replongent dans un XVIe siècle finissant,
    nous donnaient de nouvelles clés pour comprendre les foucades de l'homme et les
    prouesses de l'artiste ? Andrea Camilleri nous offre ici de vivre de l'intérieur
    le dernier voyage aventureux du Caravage fuyant la justice des chevaliers de
    Malte. Avec le brio de l'écrivain rompu au genre historique comme au policier,
    il sait imaginer pour ce génie du clair-obscur une voix d'une authenticité
    confondante.

    Mon avis : Voici un livre très bref : 115 pages dont 16 de reproductions de tableaux du Caravage
    Camilleri nous laisse croire qu'il aurait retrouvé - dans des conditions très mystérieuses - des notes écrites de la main du Caravage. Il s'emploie à les retranscrire. L'idée est intéressante et originale. Toutefois la volonté de l'auteur (et du traducteur) d'employer des expressions et tournures de phrase anciennes rend la lecture un peu difficile.



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    Message  Nina Dim 8 Sep 2013 - 11:28

    CAMILLERI, Andrea Potier10


    Le champ du potier.

    édition Fleuve Noir - 246 pages.

    Présentation de l’éditeur :
    Non loin de Vigàta, sur une terre argileuse qui n’intéresse que les potiers, le corps d’un homme est découvert dans un sac poubelle, découpé en trente morceaux. Peu après, la splendide Dolorès vient signaler la disparition de son mari, un officier de marine colombien d’origine sicilienne.
    Le champ du potier est évoqué dans les Évangiles : c’est là qu’on enterra Judas. Faut-il y voir un message ? S’agit-il d’une vendetta mafieuse ? Le mort est-il le marin disparu ? Entre deux succulents déjeuners, le commissaire aurait bien besoin de l’aide de tous ses hommes, de l’inénarrable Catarella à son adjoint Mimì, mais ce dernier se comporte de manière de plus en plus étrange et agressive. Serait-il impliqué dans l’affaire ?
    Heureusement, la belle Ingrid vient au secours du commissaire…
    Mon avis :
    Ecco Montalbano : Le commissaire a de petits soucis, à l’intérieur de sn commissariat. Rien ne va plus entre lui et Mimi Augello, son fidèle adjoitn et Salvo, qui vieillit (dit-il), ne s’est pas aperçu de la dégradation de l’ambiance de travail entre ses subordonnés, si bien que le point de non-retour semble être atteint.
    La découverte d’un corps, exécuté selon les méthodes de la Mafia, n’est pas pour resserrer les liens, même si ces scènes sont emplies d’humour noir. Mention spéciale à Catarella, qui n’a pas son pareil pour se placer dans des situations délicates.
    Montalbano apprend à lâcher prise dans cette enquête, à déléguer, presque, tout en veillant sur les siens, à la manière d’un Maigret en vacances. Il se rapproche même de Livia, qui n’hésite pas à s’immiscer, à sa manière, dans l’enquête. Les femmes sont vraiment prépondérantes dans ce roman, même s’il reste essentiellement masculin.
    Dans la très catholique Sicile, ce roman utilise une symbolique religieuse très maîtrisée, qui imprègne chaque personnage. Judas hante l’œuvre de Camilleri, au point qu’il cite un de ses romans, la disparition de Judas, inspiré par une histoire vraie. Pour l’intertextualité, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
    Les traditions se perdent : même les mafieux se repentent réellement, et c’est au moment où son parrain historique s’éteint que ses codes (en matière d’exécution) n’ont jamais été si bien explicités. Même la brigade spécialisée en est réduite à se tourner les pouces. Les temps changent. Les crimes restent.
    peyrelong
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    Message  peyrelong Dim 8 Sep 2013 - 11:59

    Merci pour cette belle présentation. J'adore Camilleri mais n'ai pas lu Le champ du potier, je note.
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    Message  Nina Dim 8 Sep 2013 - 12:31

    Merci Peyrelong pour ta visite : il s'agit de l'avant-dernier roman de Camilleri traduit en français.
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    Message  Pinky Jeu 13 Fév 2014 - 10:34

    merci Marelee, Nina et Peyrelong pour ces présentations, vous donnez envie de découvrir cet auteur que je ne connais pas
    Ratdebibliotheque
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    Message  Ratdebibliotheque Sam 26 Juil 2014 - 21:16

    Andrea CAMILLERI
    Le diable certainement : 33 histoires délicieusement amorales

    Résumé :
    Dans ce recueil de courtes nouvelles sur l’âme humaine, Camilleri s’amuse des petits détails diaboliques qui font basculer le cours d’une vie. Un partisan trahi par une souris, un voleur qui se révèle gentilhomme, un magistrat induit en erreur par un roman policier, un éminent homme d’Église victime d’un terrible lapsus, un enfant pris pour cible d'un tueur à gages... Découvrez 33 histoires délicieusement amorales, qui font la part belle aux tricheurs, menteurs, épouses et maris adultères et autres usurpateurs. Sans oublier bien sûr les arroseurs arrosés ! Il n’y a pas de victime parfaite ni prédéfinie, les bons, les méchants, tout le monde y passe. Et le lecteur, lui, passe par tout le spectre des émotions.  Exemple : Le juge Schiaffino est un quinquagénaire méticuleux, ordonné. Son péché mignon, ce sont les romans policiers. Il en a découvert un d’un auteur inconnu et, troublante coïncidence, les protagonistes ont les mêmes noms que les suspects d’une affaire criminelle qu’il doit juger à la cour le lendemain. Un signe du destin sans doute… Mais horreur, il manque les dernières pages ! Le juge est pourtant sûr d’avoir découvert le coupable, d’ailleurs, il ne se trompe que rarement. Le lendemain à la cour, à la lumière de sa lecture de la veille, il change d’avis et condamne un homme qu’il pensait innocent à 30 ans de réclusion, en s’appuyant sur des arguments du roman, mais sans jamais le citer. Le soir, il s’empresse d’acheter un nouvel exemplaire et découvre, abasourdi, qu’il s’est trompé…


    Mon avis :
    Des historiettes avec souvent un dilemme cruel ou une personne qui commet un acte immonde sans l'avoir voulu. Ca fait penser aux histoires de Pierre Bellemare, en plus courtes encore. C'est vite lu, c'est plaisant et étonnant souvent comme histoires.
      4,5 etoile jaune 
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    Message  Pinky Mar 5 Aoû 2014 - 11:21

    merci Ratdebibliothèque pour cette nouvelle présentation
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    Message  Nina Ven 27 Fév 2015 - 14:28

    La chasse au trésor
    Edition Fleuve noir - 296 pages.

    Présentation de l'éditeur :

    Collectionneurs de croix et fervents dévots, Gregorio Palmisano et sa sœur Caterina se prennent subitement pour le bras vengeur de Dieu. Pour punir les pêcheurs de Vigàta, ils leur tirent dessus depuis leur balcon. N’écoutant que son courage, Montalbano monte à l’assaut et neutralise les fanatiques. Religion et perversion faisant parfois bon ménage, le commissaire découvre que Gregorio partageait sa couche avec une poupée gonflable décatie et rafistolée. Une anecdote sordide dont la presse fait ses choux gras, mais bientôt pour Montalbano un sujet d’interrogation méritant investigation.

    Mon avis :

    Montalbano est de retour, et la vie en Sicile est parfois très compliquée. Comme dans les tomes précédents, Salvo est à l’affût du moindre signe de vieillissement, du moindre ramollissement de la caboche. Le fait qu’il s’en inquiète est déjà en soi un signe que tout va bien.
    Les Etats-Unis n’ont pas le monopole des fusillades – la Sicile aussi est capable de voir les forces de police devenir la cible de dangereux bigots octogénaires. C’est presque drôle dit ainsi, cependant ils sont aussi réactifs que le tueur le plus aguerri.
    Salvio a de quoi être épuisé… et puis non. Même si ces émotions ont été vives, force est de constater que c’est le calme plat à Vigatà, en dehors de cette affaire, qui n’en est pas une. Il est si peu occupé qu’il a le temps de signer tous les papiers qui trainaient sur son bureau, et même de remplir les formulaires bien ennuyeux qu’on lui confie. C’est dire ! Il a même le temps de rendre visite à Livia… enfin, de lui promettre qu’il viendra… enfin, de se disputer au téléphone avec elle puis de se réconcilier. La routine, si j’ose dire, à peine rompue par ses retrouvailles avec Ingrid, la belle suédoise, excellente conductrice.
    Salvo n’est pas au bout de ses surprises, puisqu’un inconnu le lance dans une chasse au trésor. Aussi mauvais poète qu’il est intriguant, ce mystérieux individu intrigue suffisamment Salvo pour qu’il participe à ce jeu de pistes, qui devient de plus en plus effrayant au fur et à mesure que le jeu progresse. Sauf que pour que le jeu en soit bien un, il faut que les deux parties soient d’accord sur les règles et l’enjeu, et ce n’est pas du tout le cas pour Salvo, amusé d’abord, intrigué ensuite, franchement inquiet. Il fait même appel aux talents pour l’informatique de Catarella, qu’il complimente, et sollicite un proche de la belle Ingrid, un jeune étudiant qui souhaite en savoir plus sur le raisonnement suivi par Montalbano pour résoudre une enquête.
    Notre commissaire a-t-il tort d’avoir eu peur ? Je n’aime pas parler d’intuition, parce qu’elle est arbitraire, et peut faire le lit d’erreurs judiciaires. Je dirai simplement qu’à force d’analyser des faits, des indices, depuis des années, Salvo est largement capable d’analyser les lettres qui lui sont envoyés, et les indices qu’il reçoit. Les Etats-Unis n’ont pas le monopole des personnes qui commettent des actes atroces.
    La chasse au trésor est à lire pour tous les fans de l’écrivain sicilien, presque nonagénaire.
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    Pinky
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    Message  Pinky Sam 28 Fév 2015 - 9:45

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Hesperide Sam 28 Fév 2015 - 11:35

    Toujours de tres beaux commentaires, Nina, peu importe le gendre du livre lu, c'est un vrai plaisir pour moi de les lire!
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    Message  Nina Lun 2 Mar 2015 - 18:35

    Merci Pinky et Hespéride pour votre visite.
    @Hespéride : merci, tu me fais rougir:oops:
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    Message  Nina Mar 3 Mar 2015 - 19:37

    CAMILLERI, Andrea Couv1110

    Mon résumé :

    Trente nouvelles, pour trente jours avec Salvo Montalbano, le héros d’Andrea Camilleri.

    Mon avis :

    Ces nouvelles ne sont pas à proprement parlé des nouvelles policières, pas toutes. Ce sont des morceaux de vie en Sicile, qui nous emmènent parfois très loin dans le temps.
    L’amour, la jalousie, le désir de vengeance sont les thèmes de prédilection de ces nouvelles, et surtout, jusqu’où ses sentiments peuvent mener une personne. Ce peut être le pire, et les policiers ont alors fort à faire, ce peut être le meilleur – même si des lecteurs bien pensants pourraient se dire que non, décidément, cela ne se fait pas. Mais protéger la personne que l’on aime en causant le moins de tort possible aux autres, n’est-ce pas le mieux qui puisse arriver ? Montalbano, lui, sait bien faire la différence, admirer qui le mérite. Et si je désapprouve la vengeance, même si elle a offert de très belles oeuvres à la littérature (Le comte de Monte-Cristo, Le Cid, Colomba), je reconnais que celle d’Edna est magnifique – parce qu’elle agit là où la justice n’y est jamais parvenue, avec pour seule arme la vérité.
    Ces nouvelles nous offre un voyage dans le temps, en évoquant la seconde guerre mondiale. Elle permette aussi de découvrir un Montalbano jeune – il a 32 ans lors d’une des nouvelles, et n’est pas encore en poste à Vigatà. Il est toujours passionné par la littérature, et ne manque pas de combler les longues plages d’inactivités par la découverte d’oeuvres littéraires variées. Bien sûr – et l’on remonte presque trente ans en arrière par rapport aux enquêtes actuelles de Montalbano, la Mafia est là, très active – pour fort peu de temps. Elle est même ridiculisée dans ce livre, tant elle vit sur ses acquis (ah ! les anciennes armes ne vaudront jamais les modernes), se contentant du strict minimum pour assurer sa main-mise sur son territoire, bien plus prompte à maintenir l’unité dans ses rangs. Non sans humour, Montalbano est invité à regarder leur lutte comme un match de football, et à ne surtout pas intervenir : ils s’entretuent très bien tout seul.
    Il est amusant aussi de retrouver Fazio, et son impressionnante connaissance de l’état civil, Mimi Augello, pas encore marié, donc très attiré par la gente féminine, Catarella, encore plus maladroit qu’avant, et même Livia, au cours d’une nouvelle et d’un trop rare moment en amoureux.
    Un mois avec Montalbano est un livre pour les fans de l’auteur, qui connaissent déjà bien son univers.
    Pinky
    Pinky
    M
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    Message  Pinky Mer 4 Mar 2015 - 9:23

    merci Nina pour cette intéressante présentation
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    Message  Nina Mer 4 Mar 2015 - 10:15

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 6 Fév 2016 - 12:14

    CAMILLERI, Andrea Miroir10

    Jeu de miroirs.
    Edition Fleuve noir - 230 pages.

    Mon résumé :

    La rivalité entre les deux familles mafieuses de Vigatà semblait terminer. Et bien non ! Elle continue, sur fond de trafic de drogue. Mais ce n’est pas le problème principal de Montalbano : il doit d’abord s’occuper de deux explosions qui, si elles n’ont fait aucune victime, n’en demeurent pas moins hautement problématique. N’oublions pas non plus la charmante nouvelle voisine de Salvo, qui lui manifeste beaucoup (trop) d’intérêt.

    Mon avis :

    J’aime les romans d’Andrea Camilleri, et peu m’importe le résumé ou les critiques : je les achèterai et les lirai le plus rapidement possible. Jeu de miroirs n’a pas fait exception à la règle, et je ne le regrette pas. J’aime retrouvé Mimi, Fazio, et bien sûr l’inénarrable mais finalement indispensable Catarella.
    Il semble pourtant ne strictement rien se passer – ou presque. Des explosions, sans aucune victime, sans mobile apparent, ou plutôt avec un mobile que l’on a pris tant de peine à dissimuler que Montalbano se doit de ne surtout pas se laisser éblouir par tout ce qu’on lui montre.
    A ce petit jeu, sa toute nouvelle voisine est experte. Elle fait tout pour l’attirer dans ses bras, de manière subtile d’abord puis… nettement moins. Le problème pour Montalbano n’est pas tant d’être dupe – il ne l’est pas, et peut aussi bien enquêter sur sa propre vie privée que sur une enquête policière. Le problème est de résister – la chair est forte, elle ne se laissera pas dominer si facilement par la raison.
    Comédie ou tragédie ? Au début de l’intrigue, la première domine. On peut presque entendre les portes claqués, dans le chassé-croisé des maris et des amants. Même les appels de Livia, l’éternelle fiancée, vire systématiquement à la scène de ménage. Puis, peu à peu, la tragédie s’insinue dans l’intrigue, comme si, en dépit du temps qui passe, en dépit des nouvelles manières de s’enrichir en contournant la loi ou de pourrir la vie des enquêteurs en utilisant les moyens de communications modernes, certains regrettaient le bon vieux temps des bons vieux règlements de compte.
    Jeu de miroir plaira aux fans du commissaire – et j’espère qu’il lui permettra d’en avoir d’autres !
    peyrelong
    peyrelong
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    Message  peyrelong Sam 6 Fév 2016 - 12:56

    Merci Nina pour cette belle présentation. Comme toi j'aime beaucoup Camilleri et Montabalno. Ce roman est dans ma PAL
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Sam 6 Fév 2016 - 13:28

    Merci Peyrelong pour ta visite : parmi toutes les enquêtes de Montalbano traduites en français (quatre restent à traduire), il ne m'en reste plus qu'une à lire.
    peyrelong
    peyrelong
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    Message  peyrelong Sam 6 Fév 2016 - 13:50

    J'en ai plusieurs à lire et de plus j'attends toujours la parution en version poche
    Nina
    Nina
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    ML


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    Message  Nina Sam 6 Fév 2016 - 14:18

    Pour ma part, je ne résiste pas à la tentation : je les achète dès leur parution.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 7 Fév 2016 - 11:55

    merci Nina pour cette présentation

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