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    GONZALEZ LEDESMA, Francisco

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    Message  Nina Sam 20 Avr 2013 - 22:40

    GONZALEZ LEDESMA, Francisco Rues_d10

    Titre : les rues de Barcelone.
    Auteur : Francisco Gonzalez Ledesma.
    éditeur : Folio
    Nombre de pages : 336 pages.

    Quatrième de couverture :

    Barcelone. L’assassinat d’une secrétaire de direction dévorée d’ambition provoque bien des remous. Trois hommes vont entreprendre d’en élucider le mystère : un avocat, un journaliste et le vieil inspecteur Méndez. Rares sont, dans la littérature policière, les personnages de son acabit : malpropre, disgracieux, vulgaire, toujours prompt au sarcasme, il incarne pourtant aussi l’âme de la vieille cité. L’intrigue, conduite de main de maître, est prétexte à découvrir l’envers de cette ville aux plaies mal refermées. Oui, Barcelone est ici l’héroïne véritable : protéiforme, elle tisse sa toile vénéneuse où viennent s’engluer des êtres en transit. Et cette ballade féroce et drôle pour une ville d’exception figure au rang des chefs-d’œuvre du roman noir espagnol.

    Mon avis :


    Autant vous le dire tout de suite mon avis sur ce roman est mitigé.
    L’inspecteur Mendez a beau être le héros de sept romans de Francisco Gonzalez Ledesma, il n’apparaît que fort peu dans ce roman (au bout du premier tiers), laissant la place à d’autres protagonistes, journalistes, avocats, hommes ou femmes d’affaires. Certes, quand il se décide à enquêter, il est relativement efficace, cependant ses méthodes ne sont pas très conventionnelles, et les résultats qu’il obtient ne recueillent pas vraiment les suffrages de ses supérieurs.
    La faute à qui ? Nous sommes dans la ville de Barcelone, en pleine mutation – et pourtant, les jeux olympiques n’ont pas encore laissé leur empreinte sur la ville. Nus sommes de plus en pleine période électorale, avec quelques magouilles à la clé, pour permettre quelques élections bien profitables – autant dire que pour la justice, vous repasserez, même si la victime est une jeune femme tout juste majeure, ou une ambitieuse secrétaire.
    Il faut dire que la vision donnée des femmes est tout sauf positive. Les femmes mariées sont les images de la réussite de leur conjoint – ou de leur échec. Les mères sont singulièrement absentes. Les jeunes femmes ne pensent qu’à leur intérêt, quant aux jeunes filles, elles n’ont de jeunes que le nom. Même le cliché de la prostituée au grand coeur a bon dos. A croire que la seule vraie femme qui traverse le récit est Alma, travestie généreuse et honnête. J’excepte Libertad, qui traverse le roman tel un fantôme lucide, errant à la recherche de ses souvenirs d’enfance dans le quartier le plus populaire de Barcelone.
    J’ai commencé un second roman de Francisco Gonzalez Ledesma qui pour l’instant me plaît mieux. Je vous donnerai mon avis sur La dame du Cachemire dès que je l’aurai terminé.
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    Message  Pinky Lun 22 Avr 2013 - 9:06

    merci Nina
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    Message  Nina Lun 22 Avr 2013 - 9:31

    Merci Pinky pour ta visite.
    peyrelong
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    Message  peyrelong Lun 22 Avr 2013 - 21:30

    Merci Nina
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    Message  Nina Mer 11 Fév 2015 - 23:47

    GONZALEZ LEDESMA, Francisco Couv3010

    Cinq femmes et demi.
    éditions Points - 480 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Palmira Canadell est morte violée puis assassinée par trois voyous. Et Méndez n’a reçu pour mission que d’assister à son enterrement. Il fera davantage en partant explorer les petits cafés, les rues étroites, les appartements et les cours intérieures où se cachent les secrets de Barcelone. Le sang coule dans la cité catalane, et des ombres y planent aussi. Méndez observe que cinq femmes se réunissent dans un bar en vue d’un tournage publicitaire : certains trembleraient s’ils savaient la vérité. Tandis que, depuis la fenêtre de sa chambre, une autre femme découvre en son nouveau voisin un tueur chargé de l’assassiner.

    Mon avis :

    Qu’est-ce qu’un auteur engagé ? Un auteur qui dénonce des faits dont personne ne parle, ou presque. Francisco Gonzalez Ledesma nous raconte Barcelone, pas la Barcelone huppée des beaux quartiers, non, la Barcelone laissé-pour-compte, celle des petites gens qui survivent malgré tout et à qui on ne rend pas justice.
    D’ailleurs, comment définir la justice ? Ah, oui, elle est définissable à travers un très beau concept : la présomption d’innocence. Sa petite soeur se nomme « libération pour bonne conduite ». Les victimes n’ont pas de voix, elles sont mortes, ou elles se terrent par crainte des représailles de ce si charmant jeune homme qui a prouvé en prison qu’il avait changé.
    Y aura-t-il une justice pour Palmyra ? Même après sa mort, cette jeune femme force l’admiration. Toute sa vie, elle a su tenir tête à l’adversité, et aux hommes qui ne la voyaient que comme un morceau de chair. Trois agresseurs l’ont violé, et tué. Qu’elle se soit défendue, et pas qu’un peu, est bien à son image. Mais ils l’ont tuée. Ne restent en vie que sa mère, et Emma, sa soeur jumelle, aussi douce que sa soeur était combattive. Une seconde victime en puissance pour des violeurs et meurtriers qui, en plus de la terroriser, l’ajouteraient bien sans scrupule à leur tableau de chasse.
    Mais Mendez est là. Et d’autres hommes aussi, qui semblent de prime abord peu recommandables. Il ne s’agit pas « de ne pas se fier aux apparences, ou à la réputation, mais de se dire que, parfois, certaines personnes peuvent faire de bonnes actions. Pas les trois violeurs, non, ni remords, ni regrêts, si ce n’est que cela n’ait pas duré plus longtemps. Pas Oscar non plus, charmant individu, riche, sans scrupules, et a envie d’assouvir toutes ses envies. Il n’est pas très éloigné des agresseurs de Palmyra, il possède l’argent et la puissance qui lui permettent, croit-il, d’asservir toutes les femmes qu’il désire. Croit-il.
    Les cinq femmes et demi du titre, et d’autres figures tutélaires encore, feront tout pour se sortir de la mauvaise passe où elles sont, par la force des choses, par la conjecture, par un veuvage qui les a laissées plus démunies que prévu, le front haut et la dignité intacte. L’union fait la force.
    Hesperide
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    Message  Hesperide Jeu 12 Fév 2015 - 8:40

    J'aime beaucoup les romans espagnols de notre temps (je devrais parler d'un qui m'a beaucoup plu) et j'adore Barcelone comme cadre de l'histoire. Je note a tout hasard. Merci, Nina.
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    Message  Pinky Jeu 12 Fév 2015 - 9:26

    merci Nina pour cette présentation, je ne connais pas la Barcelone de cet auteur mais j'aime beaucoup celle de Ruiz Zaffon Carlos
    Hesperide
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    Message  Hesperide Jeu 12 Fév 2015 - 9:50

    Barcelon est un etre vivant chez Saffon! Dans les polars de Vasquez Montalban aussi. J'ai visite cette magnifique ville, tres sobre et discret, pleine de charme il y a deux ans et j'en demeure enchantee.
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    Message  Nina Jeu 12 Fév 2015 - 10:32

    @Hesperide : merci ! Francisco Gonzalez Ledesma est un auteur que j'ai découvert au salon du livre de Paris, quand Barcelone fut mise à l'honneur il y a deux ans.
    @Pinky : un peu comme Vasquez Montalban, Francisco Gonzalez Ledesma met en valeur le Barcelone des laissés-pour-compte, les pauvres voire les très pauvres, ceux que l'on ne veut surtout pas voir.
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    Message  Nina Jeu 7 Mai 2015 - 2:18

    GONZALEZ LEDESMA, Francisco 51h65910

    Mendez

    Présentation de l'éditeur :

    L'inspecteur Méndez est un homme de comptoirs crépusculaires, de rues teintées de gris et de lèvres de femmes écarlates, autrement dit un homme d'histoires souterraines et de vérités occultes. Il connaît les chiens perdus, les vieux ouvriers des fabriques et les vieilles ouvrières du sexe. Ces histoires n'apparaissent pas dans les rapports de police, ce sont celles d'un Méndez qui déambule dans les entrailles de la ville et les recoins intimes de Barcelone.

    Mon avis:

    Mendez n'est pas très bien vu de ses supérieurs. Était-il franquiste, républicain ? Personne n'a tranché, puisqu'il était du parti des délaissés, des laissés-pour-compte, des êtres en souffrance, qui, jusqu'à preuve du contraire, ne sont d'aucun partie. Pour faire court, Mendez est un humaniste, un vrai. Il ne craint pas d'aller dans les ruelles les plus sombres, les plus mal famés de Barcelone, pour délivrer la justice - qui n'est pas forcément celle que l'on attend d'un policier. Mendez voit ceux auxquels plus personne ne fait attention, pour ne pas dire ceux à qui personne ne fait attention.
    Ce recueil de nouvelles, parfois très courtes (deux pages), nous raconte tout ce que Mendez ne peut écrire dans ces rapports - ou s'il le fait, comme dans cette lettre où il demande non la grâce, mais une médaille pour l'auteur d'un homicide involontaire, il ne manque pas de cran, tout en maîtrisant le jargon officiel dans toute sa splendeur. Il est sensible, également, à l'ironie du sort qui, parfois, fait bien les choses - ou l'art d'écrire des nouvelles policières à chute.
    Mendez, ou une manière de découvrir l'intimité d'un enquêteur atypique.
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    Message  Pinky Jeu 7 Mai 2015 - 8:25

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Jeu 7 Mai 2015 - 19:35

    Merci Pinky !
    Il n'est pas facile de trouver les romans de Francisco Gonzalez Ledesma, certains furent réédités par Folio il y a quelques années, ils ont vite disparu des rayonnages.
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    Message  Pinky Ven 8 Mai 2015 - 10:53

    oui j'ai vu cela
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    Message  Nina Dim 24 Mai 2015 - 18:27

    GONZALEZ LEDESMA, Francisco Url11

    Le péché, ou quelque chose d'approchant.
    Edition Gallimard - 492 pages.

    Mon résumé :

    Mendez a fait une boulette, une toute petite boulette à ses yeux, suffisamment grosse pour que son supérieur l’envoie en pénitence à Madrid ! Une catastrophe pour ce barcelonais. Heureusement, sa pénitence ne sera pas longue, on aura besoin de Mendez non pour enquêter (certains demandent tout de même de drôle de choses à la police) mais pour étouffer une affaire.

    Mon avis :

    Déraciner Mendez ! Quelle idée, franchement. Le récit avait commencé sur le ton de l’humour, et le premier « mort » était décédé de causes naturelles : la manière de cacher sa mort, ou plutôt les circonstances de sa mort l’étaient nettement moins. L’Eglise reste puissante en Espagne – je n’en doutais pas. Mendez effectue tout de même la « mission » qui lui a été confié, et il tombe sur un second cadavre, dont la mort n’est pas naturelle du tout. « Il s’était rendu à Madrid pour ne pas y travailler, comme tout honnête fonctionnaire, et se retrouvait avec deux missions sur les bras.  » Le récit s’assombrit encore, quand son supérieur le met au courant d’un troisième crime, plus complexe, plus terrible : si ce meurtre ne fait aucun doute (merci à la police espagnole qui a posé des micros dans une maison qui pourrait être louée par des membres de l’ETA, merci à la police scientifique qui a fait un bon travail), le corps est introuvable. Les personnes responsables de cette « disparition » (je ne parle pas aussi crument qu’eux ou que Mendez) seront rapidement retrouvées. Mais dans quel état….
    Mendez a beau en avoir vu d’autres dans la vie, il est des choses que même lui ne supporte pas, et ce à quoi il est confronté dans ce roman franchit les frontières du supportable. On n’est pas ici dans un thriller américain où les policiers, les légistes, le lecteur aussi regardent les cadavres froidement, en une analyse raisonnée des coups, blessures et autres plaies ayant entraîné la mort avec intention de la donner. Les supplices infligés ont été atroces, les victimes ont souffert, il n’est pas inutile de le préciser, voire de le rappeler. Leur assassin voulait qu’elles souffrent, il a parfaitement réussi. Il peut réussir mieux encore : échapper à la justice. Il y a bien longtemps que Mendez n’y croit plus, à cette justice, et si parfois il a eu recours à des méthodes que la morale et ses supérieurs réprouvent, la torture, très peu pour lui – il n’est pas inutile de compter le nombre de prisonniers qui lui ont échappé malencontreusement sous Franco.
    Alors, il y va, seul, usant d’un langage très cru, qui ne plaît pas à tout le monde. Ne confondons pas cette langue, grâce à laquelle il nomme véritablement ce qu’il voit, ce qu’il ressent avec la vulgarité. Il bouscule, en donnant leur véritable nom à des actes que certains auraient facilement qualifié de « généreux », de « charitable ». Les deux fils rouges de ce récit sont la vie du tout premier mort, qui ne satisfaisait pas à la morale bourgeoise, ni à la morale catholique mais se montrait humaniste au quotidien, lui qui se contrefichait des apparences et savait aller bien au-delà et celle du meurtrier pisté par Mendez.
    L’inspecteur n’a garde d’envoyer quelques piques envers la société contemporaine, avec des analyses bien senties. Lui se révolte encore parce que plus personne ne le fait. Quant à la jeune génération… elle ne cherche que le divertissement ou le profit. Francisco Gonzalez Ledesma nous offre à nouveau un sombre tableau de l’Espagne contemporaine.


    Dernière édition par Nina le Lun 25 Mai 2015 - 21:49, édité 1 fois
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    Message  Pinky Lun 25 Mai 2015 - 11:25

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 25 Mai 2015 - 12:17

    Merci Pinky pour ta visite.

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