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    Lestrade Didier

    Volodia
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    Message  Volodia Dim 13 Jan 2013 - 14:25

    Lestrade Didier 77680945_p

    The End

    Quatrième de couverture :

    Le sida ne fait plus peur.

    Ce constat peut sembler incroyable pourtant, depuis l'arrivée des multithérapies en 1996, la prise de risque dans les relations sexuelles s'est imposée jusqu'à devenir un style de vie : le bareback. Une sexualité libérée passe désormais par le sida. le Préservatif est devenu un repoussoir. Résultat : une nouvelle vague de l'épidémie touche les pays riches. La présention en direction des homosexuels est en train d'échouer, à la faveur notamment du développement du business du sexe et de la multiplication des rencontres sur le web.

    Cet abandon de l'orthodoxie d'une sexualité protégée est l'un des symptômes les plus significatifs de la perte de repère qui affecte les gays. Consumérisme forcené, individualisme aliénant, futilité permanente ne sont que des échappatoires au désespoir et au repli où les homosexuels sont acculés. Au-delà des atteintes du sida, ce dépérissement touche également à l'essence de l'homosexualité. La pornographie, la house-music, l'esprit communautaire, la draque, les sentiments amoureux sont pollués par un état d'esprit délétère qui valorise la dépression.

    Les associations de lutte contre le sida semblent désarmées face à l'apologie de la contamination. Bien qu'elles aient pris conscience avec retard des problèmes posés par le bareback, elles seules sont susceptibles de pallier la démission des pouvoirs publics sur le sujet. L'espoir est mince. La place des gays au sein de la société est donc menacée. Une fin éventuelle qui aurait des conséquences désastreuses pour une communauté déjà fragilisée par l'épidémie depuis plus de vingt ans.

    Jusqu'à présent, pratiquement personne n'a osé s'élever contre les dérives mortifères à l'oeuvre dans l'homosexualité au nom d'une prétendie liberté d'écrire et d'agir. Ce livre est une défense des valeurs qui devraient fonder les relations entre les gays. Alors que les contaminations reprennent, un débat doit s'ouvrir au plus vite. Il en va du futur des homosexuels. Avec le bareback, l'amour, le sexe et l'épidémiologie sont à nouveaux liés.



    Mon avis :

    Il le dit lui-même : «…Ce livre est autant un témoignage de colère sur les homosexuels qui se ne protègent plus, qu’il est une réflexion sur les difficultés amoureuses des homos en général …»

    Et ce coup de gueule il le pousse avec raison, à mon sens, car après toutes ces années de lutte pour la prévention en vue d’enrayer la progression du sida, il reste encore des personnes qui ne se protègent pas, par méconnaissance de leur séropositivité, mais également par relapse (abandon du préservatif) alors qu’elles multiplient les expériences et donc les partenaires.

    D’autres encore, qui se disent conscients et responsables font l’apologie du barebacking, au nom d’une soi-disant liberté, prévenant ou pas de leur sérologie et n‘hésitant pas à sacrifier sur l‘auteur de leur plaisir, leurs partenaires successifs qu’ils soient déjà séropositifs (alors que le risque de risque de surinfection existe bien) ou séronégatifs. Prétextant que a prise de risque fait partie du plaisir et de la sexualité homosexuelle.

    Mais, il n’y a pas que cela d’évoqué dans ce livre, la difficulté des gays à trouver un « mari » y est aussi décryptée. Comment un homme qui fréquente régulièrement les lieux de drague (bars, boites) et plus glauque, les saunas, les back room, ou le choix d’un partenaire se fait uniquement en fonction de ses pectoraux, de son sexe « avantageux », et ou pratiquement aucune parole n’est échangée, ou la consommation se fait sur place devant un nombre x de voyeurs, comment trouver dans un tel contexte l’homme de sa vie ?

    Pourquoi, le SM qui était une pratique marginale des homos cuir, se trouve-t-il tout d’un coup au pinacle des relations gays et queer. Le sex hard s’est banalisé, et on assiste à une recrudescence de sida, mais pas également de maladies vénériennes particulièrement contagieuses et dangereuses telles la syphilliis, et quand je vois de petites fiottes, qui pour faire «à la mode» en arborent, sans en connaître véritablement le sens, une partie des tenues vestimentaires, ça me met hors de moi avant de me faire rire.

    Le grand fantasme des gays fréquentant se genre d’endroit, c’est la baise, violente, dans sous-sol, un parking, un souterrain, le tout puant la pisse et la merde et si pour couronner le tout on a un beur comme partenaire et qu’on a droit à une tournante c’est le pied. Plus c’est profond, plus c’est crade, mieux c’est. Comment en sommes-nous arrivés là. La perversité est-elle notre apanage ?

    Tout ses comportements à risques sont dénoncés dans ce livre. Ils sont malheureusement réels et ne sont pas prêts de s’arrêter, les trithérapies ayant fait reculer la mortalité des personnes contaminées et le cinéma pornographique ayant fait son lit dans la fange.

    Et je suis d'accord avec lui. Quand à l'heure actuelle, un jeune qui attrape le sida dit : je ne savais pas...Le préservatif c'est dur à mettre... Non, je n'y crois pas avec toutes les campagnes de prévention, les préservatifs gratuits mis à disposition à l'entrée des bars, des boites, des saunas, (pas toujours des back room), etc...Et puis si tu sais pas mettre ton préservatif demande à ton copain, ça renforcera votre intimité et ça peut être synonyme d'un préliminaire procurant beaucoup de plaisirs, si si, puisque je te le dis.

    Didier Lestrade, passe au microscope toute la communauté homosexuel. Tout y passe, le consumérisme des gays, les relations amoureuses, sexuelles, le barebacking (qui reste son cheval de bataille), les règlements de compte avec les diverses associations, et surtout avec Guillaume Dustan et Erik Rémès ferveurs défenseurs du barebacking qui lui on fait un publicité d’enfer, au point que baiser safe fait s’arrondir en point d’interrogation les yeux de beaucoup de mecs dans les bars. Didier Lestrade, appui là ou ça fait mal et on comprends mieux pourquoi il gêne, malgré tout ce qu’il a fait pour la communauté gay.
    armorick
    armorick
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    Message  armorick Lun 14 Jan 2013 - 16:56

    Sans vilain jeu de mot, je dis que cela n'est pas bien "gai" Lestrade Didier 965454
    Pinky
    Pinky
    M
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    Message  Pinky Lun 14 Jan 2013 - 19:52

    merci Volodia pour cet avis très intéressant

    un constat qui fait froid dans le dos, que ce soit pour la sexualité homosexuelle masculine ou féminine ainsi que la sexualité hétéro... Il faut encore et toujours rappelé les bases de la prévention, on ne peut plus dire que nous ne savions pas... Sans compter les dérives (vengeances, défis...) de plus en plus nombreuses... Jusqu'où s'arrêtera l'humain ou sa bêtise ?
    caro
    caro
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    Message  caro Mar 15 Jan 2013 - 12:19

    C'est édifiant tout cela Volodia. Je ne pensais pas que ça pouvait aller si loin.
    Volodia
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    Message  Volodia Mer 13 Nov 2013 - 22:00

    Lestrade Didier 90751499_p Cheikh - Journal de Campagne de Didier Lestrade

    Quatrième de couverture :

    Un cheikh est souvent un chef de tribu ou un notable vers lequel le groupe se tourne pour recueillir des consels. Mais dans une société industrielle comme la nôtre, dans le milieu homosexuel où la crise identitaire est parvenue au sommet, peut-il en exister encore ?
    Oui. A sa manière Didier Lestrade en est un. Après plus de 20 ans d'activisme, ce journaliste, homosexuel et séropositif, a quitté la capitale pour s'installer sur une colline où, depuis quatre ans, il accueille ses amis venus lui raconter la vie en train de continuer à Paris sans lui. Et observe le monde en suivant les traces du cultissime Walden d'Enry David Thoreau.
    Isolement, autarcie, décroissance, slow culture, ébullition de l'Internet, pornographie, silence et contemplation de la nature pourraient être les mots clefs résumant les sujets abordés dans cet ouvrage. Poésie, trahison, rejet et émerveillement, soulagement et colère aussin tant ce "journal de campagne" offre des pistes amoureuses et morales permettant d'affronter l'évolution d'une génération qui manque singulièrement de sagesse.
    Ce livre n'est donc pas seulemnt la révélation de la face cachée de l'homosecualité moder c'est un récit personnel et polémique qui prend à témoin la société. C'est le message d'un cheikh qui veut croire que son exprience peut servir. Un livre qui annonce une nouvelle vie.

    Mon avis :
    Niais que je suis, en voyant le titre de ce livre, je pensais innocemment que Didier Lestrade souhaitait nous faire partager ses combats de militant. Que nenni, mon esprit tortueux habitué à voir partout des doubles sens aux mots, s'emberlificotait les neuronnes là ou il n'y avait pas lieu. Mr Lestrade avait tout simplement envie de nous parler de sa fuite éperdue de la capitale pour s'installer à la campagne d'où il nous fait partager les joies de la solitude - toute relative à mon sens, puisque sa maison est toujours pleines d'amis, copains invités et/ou qui s'imposent - , le retour à la terre, non sans observer de plus ou moins loin ce qui se passe dans la capitale et en tirer matière à réfléchir.
    A lire l'auteur, il ne trouve qu'avantages à son exil. Hum possible, en tant que militant archiconnu d'une cause comme la nôtre et en son temps fêtard invétéré, un peu de calme permet de se recentrer sur soi-même, et sur le sens de son existence. Faire le tri de ce qui est indispensable de ce qui ne l'est pas et pour cela, il nous fait part de sa découverte de la philosophie de Henri-David Thoreau. Sans toutefois pratiquer à la lettre les principes, de décroissance, d'isolement et d'autarcie, l'auteur nous informe avoir réduit ses ressources et ses dépenses au minimum, Afin de se sentir plus libre de se consacrer à l’essentiel.
    Mais Didier Lestrade ne serait pas lui-même s’il ne nous faisait part de quelques digressions, qui font mal, mais dont on ne peut que constater le bien fondé, concernant les membres de la communauté gays, leur recherche de la performance sexuelle, leur consumérisme déjà évoqué dans d‘autres livres, mais également cet enfoncement dans des relations crades, sordides (ce qui semble nouveau aux dires de l'auteur c'est cette propension qu'on les gays actuels à aimer se rouler dans la fange - ce en quoi je ne peux lui donner tort, il suffit de surfer sur les sites de rencontres ou visionner quelques vidéos pour en avoir un aperçu ), leurs difficultés à trouver l’âme sœur, leur solitude voulue ou pour la plupart du temps subie.et bien évidemment le sida objet de tous ses combats, même si ce n’est pas l’objet principal de ce livre, et tout cela entre jardinage et travail de journaliste et/ou d'écrivain c'est selon...
    Ce livre est plaisant à lire, l’auteur semblant apaisé eu égard à ses œuvres précédentes, il semble plus serein. Mais toujours, cet humour citronné, grinçant, qui égratigne furieusement et n’épargne personne, ni les les gays, ni les trans, ni les folles, mais si drôle dans ses réflexions, et emprunt d’une telle sincérité, d'une telle vérité qu’on ne peut que lui pardonner, voire comme moi, l’apprécier à sa juste valeur. Les conseils qu’il donne, et/ou sa vision des choses font qu’il peut paraître, parfois, comme un donneur de leçons, mais il ne faut pas oublier non plus que son expérience parle pour lui...
    Si dans d’autres de ses œuvres je n’avais pas apprécié l’image qu’il me renvoyait, à savoir celle d’un homme aigri, plein de rancoeurs, imbu de lui-même, réfractaire à tout changement, bloqué dans les années 80, et ce même si certains des sujets qu’il traitait, étaient empreints d'une certaine vérité, mais d'un avis tranché, ce livre me réconcilie avec lui. Enfin un auteur qui a des choses à dire et des messages plus qu'utiles à faire passer...
    Intéressant donc !
    peyrelong
    peyrelong
    ML
    ML


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    Message  peyrelong Mer 13 Nov 2013 - 22:04

    Merci Volodia pour cette présentation.
    Pinky
    Pinky
    M
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    Message  Pinky Jeu 14 Nov 2013 - 0:10

    merci Volodia, j'aime beaucoup ta plume et ta présentation

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