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    BENDER Aimée

    Pinky
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    Message  Pinky Lun 25 Mai 2015 - 20:19

    LA SINGULIÈRE TRISTESSE DU GÂTEAU AU CITRON

    BENDER  Aimée 71o7ed10

    Roman, édité chez L’Oliver en février 2013

    343 pages

    Résumé

    Le jour de ses neuf ans, Rose Edelstein mord avec délice dans le gâteau au citron préparé pour l'occasion. S'ensuit une incroyable révélation : elle ressent précisément l'émotion éprouvée par sa mère, alors qu'elle assemblait les couches de génoise et de crème. Sous la douceur la plus exquise, Rose perçoit le désespoir. Ce bouleversement va entraîner la petite fille dans une enquête sur sa famille. Car, chez les Edelstein, tous disposent d'un pouvoir embarrassant : odorat surpuissant ou capacité de se fondre dans le décor au point de disparaître. Pour ces superhéros du quotidien, ce don est un fardeau. Chacun pense être affligé d'un mal unique, d'un pouvoir qu'il faut passer sous silence. Comment vivre lorsque les petits arrangements avec la vérité sont impossibles ? Comment supporter le monde lorsque la moindre bouchée provoque un séisme intérieur ?

    Comme le singulier gâteau de Rose, les livres d'Aimee Bender sont recouverts d'un succulent glaçage, fait d'humour et de fantaisie. Dans ce texte plein de charme, proche des films de Wes Anderson, elle met l'imagination au pouvoir et prouve qu'elle est l'un des auteurs les plus originaux du paysage littéraire américain.

    Aimee Bender vit à Los Angeles. Après un roman (L'Ombre de moi-même) et deux recueils de nouvelles (La Fille en jupe inflammable et Des créatures obstinées) publiés aux Éditions de l'Olivier, elle a connu un grand succès aux États-Unis avec La Singulière Tristesse du gâteau au citron.

    Mon ressenti

    C’est l’histoire particulière d’une famille qui partage sans le savoir ou sans vouloir le savoir, chacun un don particulier. Le lecteur fait connaissance avec chacun des membres et c’est sous l’aile de la plus petite qu’il entre dans le quotidien de celle-ci. Un quotidien comme bon nombre de famille : les parents travaillent, les enfants vont à l'école. Le repas du soir tente de les réunir.

    Il y a d’abord le père ou le mari qui est avocat dans un grand cabinet. Il défend que les personnes de la classe moyenne, un entre d’eux. Il a ainsi l’impression de ne pas escroquer « la veuve et l’orphelin ».
    Il y a ensuite la mère ou la femme, qui ne travaille pas au sens où nous l’entendons mais fait des stages et du bénévolat. Elle aime faire la cuisine.
    Puis, il y a le frère ou le fils, un génie qui est toujours plongé dans les livres et qui fait des « expériences » scientifiques avec un copain tout aussi génie ou génial.
    Enfin il y a la sœur ou la fille, la plus petite, la narratrice. C’est avec elle que tout se déclenche et qui au fil du temps (à ses 9, 12, 17 ans) raconte ce qu’elle comprend de sa famille et comment celle-ci vit.

    Ainsi, elle nous raconte que sa mère est passionnée par le bricolage, elle est douée pour cela. Elle fait, défait, construit, détruit, remodèle des passages dans la maison, des astuces (uniquement à ses yeux parfois). C’est un don qu’elle cultive en faisant de nombreux stages…
    Elle mettra du temps avant de comprendre le talent particulier de son frère et son inquiétante propension à maigrir ou à disparaître. Pourtant, elle essaye à plusieurs reprises de faire du lien avec lui. C’est avec le meilleur ami de son frère qu’elle va tenter d’avancer dans cette compréhension.
    C’est à 9 ans qu’elle découvre le sien. Elle est capable d’identifier les émotions de celui ou celle qui a cuisiné le plat qu’elle mange, puis de reconnaître la provenance de tous les ingrédients composants ce plat. Ce n’est que tardivement qu’elle découvrira celui de son père et de son grand-père.

    Au travers de ce récit qui fait la part belle au quotidien d’une famille, l’auteur met le doigt sur le fait que nous sommes tous des héros à notre façon, que nous avons tous des dons et qu’il suffit parfois d’un peu de bonne volonté pour les mettre à profit dans notre quotidien. Les dons de cette famille ne sont pas des superpouvoirs mais une utilisation poussée d’un hobby, d’une passion mise au service d’une activité professionnelle.

    Le livre est lent, j’ai l’impression d’avoir mis un temps fou à le lire, à me dire « demain j’arrête de le lire » et de me surprendre à le reprendre pour savoir comment Rose va continuer à grandir. C’est écrit avec beaucoup de tendresse.


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