"Pluto (T.1 à 4)" de Naoki Urasawa, Osamu Tezuka, co-auteur Takashi Nagasaki
Editeur : Kana - 2010
Genre : seinen (pour adulte)/thriller futuriste
Résumé fnac:
"Pluto signe la rencontre de deux légendes du manga. Urasawa (Monster, 20th Century Boys) s’inspire de deux histoires d’Astro Boy ), l’oeuvre de Tezuka qui l’a marqué quand il était enfant, pour en faire un thriller futuriste imprégné de préoccupations contemporaines.
Quelque part dans le futur, des meurtres frappent des robots et des humains dans des circonstances mystérieuses. Les cadavres sont retrouvés avec d’étranges objets en forme de cornes disposés sur leur crâne, à la manière d’un rituel, sans qu’aucun indice ne permette d’explorer une piste sérieuse. Parmi les victimes, on compte notamment monsieur Mont-Blanc, un robot très populaire doté d’une conscience écologique et d’un sens profond de l’humanité. L’inspecteur Gesicht, un inspecteur-robot membre des forces de police d’Europol, est chargé de l’enquête. Il découvre que les victimes sont toutes des vétérans du conflit d’Asie du Centre et que les robots assassinés sont parmi les plus puissants de la planète. Il ne lui reste plus qu’à rencontrer les cibles potentielles de ce tueur « habité par le Mal » afin de les mettre en garde contre le danger qui les menace."
Avis :
Que dire : génial, époustouflant ! J'avais déjà dévoré du même auteur "Monster" et là je suis tout aussi conquise. L'intrigue est incroyable et quel bonheur de suivre ces robots sensés être dépourvus de tout sentiment... Le contexte politique me fait penser à l'affaire des armes de destruction massives soi-disant possédées par l'Irak et qui a justifié l'envoi des troupes américaines. Quand aux robots, êtres à part semblant doués de sentiments et donc d'une âme, ils sont victimes de préjugés voire de racisme ; et si certains humains luttent pour faire accepter leurs droits, d'autres voudraient les voir détruits. Les points de vue se tiennent, pas de manichéisme mais un miroir de notre propre société.
L'auteur met tellement de sensibilité dans la description de ses robots qu'on ne peut y être insensible, j'ai même eu la larme à l'oeil.
Petit à petit ce manga soulève des questions philosophiques : comment créer le cerveau électronique parfait ? Faut-il pour cela que les robots aient des sentiments humains et ressentent de la haine ?