Fleurs amères
Polar norvégien
Varg Veum trouve le corps d'un homme flottant dans la piscine d'une villa comme un poisson dans un aquarium. Une fillette de sept ans a disparu. Des militants écologistes assiègent une usine qui polluerait avec des déchets toxiques sournoisement évacués dans la nature. Une riche famille d'industriels respectée pour sa réussite sociale voit la façade de sa notoriété se lézarder et laisser deviner des secrets de famille insoutenables pour ceux qui les connaissent. Varg Veum, lui-même remis à l'eau minérale, se trouve de nouveau au coeur d'une enquête éclatée dont toutes les pistes convergent vers un drame irrésolu vieux de huit ans. Saura-t-il survivre aux démons d'un monde moderne à la violence toujours plus diffuse?
Septième enquête du privé norvégien Varg Veum.
Pour le resituer un peu, Varg Veum est un ancien travail social de la Protection de l'enfance qui a ouvert son agence de détective après s'être fait licencier pour avoir passé à tabac un dealer. Il est divorcé, a un fils et une tendance plus que prononcé à noyer ses peines dans l'aquavit. Mais cette fois c'est un homme neuf puisqu'il sort d'une cure de désintoxication et ne boit désormais plus que de l'eau. C'est d'ailleurs lors de cette cure qu'il a fait la connaissance de Lisbeth,une kiné avec laquelle il s'est lié d'amitié et qui va lui procuré son premier travail après sa sortie. Il s'agit d'un banal travail de surveillance dans une villa mais les choses vont déraper très vite. Lors de la visite des lieux, Lisbeth découvre un corps dans la piscine, prévient Veum et disparaît...Le privé va bien sûr mener une enquête qui le mènera au coeur d'une sordide affaire où se mêleront une enfant disparue, des militants écologistes, des industriels peu scrupuleux, etc.
Je retrouve toujours Varg Veum avec beaucoup de plaisir. Terriblement humain, très empathique, il aime à se mêler de ce qui, d'après la police, ne le regarde pas et s'obstine jusqu'au bout malgré les embûches. Cette enquête longue est plutôt alambiquée se laisse lire avec bonheur, ne serait-ce que pour les très belles descriptions de Bergen, ville dont l'auteur est visiblement amoureux malgré des propos parfois pessimistes sur son avenir.