Titre : Cher amour.
Auteur : Bernard Giraudeau.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 300.
Quatrième de couverture :
C’est à madame T., la femme aimée, sublimée mais jamais rencontrée, que s’adressent les lettres réunies dans ce magnifique carnet de voyage. De l’Amazonie aux bordels de Manille en passant par les planches des théâtres parisiens, Bernard Giraudeau arpente le monde et cultive son amour rêvé. Personnages légendaires et simples quidams se côtoient dans un récit poétique et cru, intime et flamboyant.
Mon avis :
J’ai acheté ce roman peu après le décès de Bernard Giraudeau. Premier constat : se procurer un roman de ce comédien auteur tenait de la gageure. Cher amour est le seul que j’ai pu trouver. Il semblerait que les librairies soient mieux fournies désormais.
Cet ouvrage est étonnant. Je m’attendais à lire un roman d’amour, un roman épistolaire ou un carnet de voyage. Garder une seule étiquette serait trop réducteur, les trois sont nécessaires.
Il est troublant de lire la part de réel dans ce romans, nous partageons ce que l’acteur a ressenti au théâtre. Peu m’importe de savoir si madame T. existe ou non. Elle est évanescente, légère, éloignée de ce que vit le romancier voyageur. Elle est essentielle car si elle ne répond pas, elle est au centre des pensées du narrateur.
Les voyages semblent des respirations obligatoires entre chaque expérience professionnelle. Plusieurs voyages sont racontés : Brésil, Chili, Philippines, Djibouti et le Cambodge. Tous ont cependant des dénominateurs communs. Les lieux ne sont pas ce qui prime, ce sont les gens qui y ont vécu et qui y vivent. Ce sont les rencontres qui ont leur importance, les confidences simples et pudiques qu’il recueille. Ni jugement ni complaisance de sa part, mais un humanisme vrai, qui lui fait rencontrer l’autre d’égal à égal. De même, il constate les conditions difficiles de vie, et le courage de ceux qui les subissent.
Ce qu’il cherche ? Les passions amoureuses qui se sont inscrites dans l’histoire. Histoires violentes et cruelles, peuples oubliés, condamnés. Il montre une soif de connaissance rare. S’il nous conte son passé, ce n’est jamais pour se mettre en valeur. S’il nous raconte le passé de ses accompagnateurs, c’est pour rappeler à notre mémoire que la barbarie n’est pas éloignée de nous dans le temps. Il ne nous donne pas des leçons de morale sur le devoir de mémoire : il l’applique noir sur blanc.
Ce livre dense, à l'écriture particulièrement élégante, ne m'a pas laissée indifférente.
Auteur : Bernard Giraudeau.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 300.
Quatrième de couverture :
C’est à madame T., la femme aimée, sublimée mais jamais rencontrée, que s’adressent les lettres réunies dans ce magnifique carnet de voyage. De l’Amazonie aux bordels de Manille en passant par les planches des théâtres parisiens, Bernard Giraudeau arpente le monde et cultive son amour rêvé. Personnages légendaires et simples quidams se côtoient dans un récit poétique et cru, intime et flamboyant.
Mon avis :
J’ai acheté ce roman peu après le décès de Bernard Giraudeau. Premier constat : se procurer un roman de ce comédien auteur tenait de la gageure. Cher amour est le seul que j’ai pu trouver. Il semblerait que les librairies soient mieux fournies désormais.
Cet ouvrage est étonnant. Je m’attendais à lire un roman d’amour, un roman épistolaire ou un carnet de voyage. Garder une seule étiquette serait trop réducteur, les trois sont nécessaires.
Il est troublant de lire la part de réel dans ce romans, nous partageons ce que l’acteur a ressenti au théâtre. Peu m’importe de savoir si madame T. existe ou non. Elle est évanescente, légère, éloignée de ce que vit le romancier voyageur. Elle est essentielle car si elle ne répond pas, elle est au centre des pensées du narrateur.
Les voyages semblent des respirations obligatoires entre chaque expérience professionnelle. Plusieurs voyages sont racontés : Brésil, Chili, Philippines, Djibouti et le Cambodge. Tous ont cependant des dénominateurs communs. Les lieux ne sont pas ce qui prime, ce sont les gens qui y ont vécu et qui y vivent. Ce sont les rencontres qui ont leur importance, les confidences simples et pudiques qu’il recueille. Ni jugement ni complaisance de sa part, mais un humanisme vrai, qui lui fait rencontrer l’autre d’égal à égal. De même, il constate les conditions difficiles de vie, et le courage de ceux qui les subissent.
Ce qu’il cherche ? Les passions amoureuses qui se sont inscrites dans l’histoire. Histoires violentes et cruelles, peuples oubliés, condamnés. Il montre une soif de connaissance rare. S’il nous conte son passé, ce n’est jamais pour se mettre en valeur. S’il nous raconte le passé de ses accompagnateurs, c’est pour rappeler à notre mémoire que la barbarie n’est pas éloignée de nous dans le temps. Il ne nous donne pas des leçons de morale sur le devoir de mémoire : il l’applique noir sur blanc.
Ce livre dense, à l'écriture particulièrement élégante, ne m'a pas laissée indifférente.