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    THORARINSSON, Arni

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    Message  Nina Mer 23 Fév 2011 - 23:29

    THORARINSSON, Arni Arni10

    Titre : Le temps de la sorcière.
    Auteur : Arni Thorarinsson.
    Editeur : Points.
    Nombre de pages : 426.

    Quatrième de couverture :
    Muté dans le nord de l’Islande, Einar, le sarcastique reporter du Journal du soir, se meurt d’ennui; D’autant qu’il ne boit plus une goutte d’alcool ! Tout ceci deviendrait vite monotone… si ce n’étaient ces étranges faits divers qui semblent se multiplier : un étudiant disparaît, des adolescents se suicident… Einar voit d’un autre œil cette microsociété gangrénée par la corruption et la drogue.

    Mon avis :
    Je poursuis mon voyage et je découvre ainsi un nouvel auteur de polar : Arni Thorarinsson.
    Je tiens à avertir les amateurs de suspens pur et dur : le rythme de l’enquête est assez lent, d’autant plus que nous ne la suivons pas avec les enquêteurs mais avec un vaillant et sympathique journaliste, Einar. Ce nouveau héros paraît d’abord assez banal. Il est séparé de sa femme, il est papa d’une adolescente, Gunnsa, et a un problème avec l’alcool. Là s’arrêtent les ressemblances avec des stéréotypes. Einar s’entend bien avec sa fille, il est sobre depuis deux mois, il partage son appartement avec Joa, une collègue et avec Snaelda, sa «dernière petite amie» (non, je ne dévoilerai pas sa particularité). Einar a été exilé dans le nord du pays (la province, si vous préférez, et qu’est-ce qui peut arriver de pire à un journaliste ?). Il se voit confier des articles passionnants, comme poser une fois par semaine la question du jour à cinq passants (jouez-vous au loto ?).
    Son quotidien est bouleversé par deux affaires, qui semblent n’avoir aucun rapport : la disparition d’un brillant étudiant et la mort accidentelle de Disa Björk, la femme d’un riche industriel local. Einar sui la première enquête de très près, car il avait rencontré le jeune Skarphedinn, un garçon charismatique à qui tous les espoirs étaient permis. Einar peine pourtant à se faire une vision juste de ce jeune homme, écrivain à ses heures, acteur, affichant parfois des idées contradictoires (n’est-ce pas le propre de sa jeunesse ?) Ses extravagances et sa connaissance de la mythologie islandaise, à l’heure où la culture de masse anglo-américaine envahit l’Islande, complètent le portrait de ce jeune homme complexe. Plus inquiétant, deux jeunes filles de son entourage meurent : suicide ? surdose de médicaments ? Qui était-il donc pour susciter une adoration digne d’une rock star ?
    Einar s’interroge également sur la mort de Disa Björk, enquête d’autant plus épineuse qu’elle doit se cacher sous couvert de «reportage journalistique». La mort de Disa arrange tout le monde sauf sa mère qui, du fond de sa maison de retraite, se révolte contre les apparences. Ce n’est plus de tact dont doit fait preuve Einar, en dépit de ses contact avec la police locale, mais de trésors de souplesse et d’imagination. Les deux intrigues prennent place dans une société islandaise malade. La délinquance et la drogue gangrènent la jeunesse, le racisme est omniprésent, l’économie locale est au plus mal, la mondialisation ne résout aucun problème, elle en crée plutôt. Les hommes politiques locaux ont bau se gargariser, les problèmes sont là, cuisants et insolubles.
    Einar, son ami Joa et sa «compagne» paieront de leurs personnes pour l’enquête. J’ai beaucoup apprécié ce personnage par son humour et sa nonchalance. Il trouve même le temps d’aider son ancien rédacteur en chef à résoudre ses problèmes de couples.
    Le second tome des aventures d’Einar, Le dresseur d’insectes, a déjà rejoint ma PAL.
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 24 Fév 2011 - 10:05

    merci Nina pour cette présentation
    caro
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    Message  caro Jeu 24 Fév 2011 - 10:56

    Merci Nina, les deux titres sont notés pour moi THORARINSSON, Arni 307652
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    Message  Nina Jeu 24 Fév 2011 - 11:03

    Merci Pinky et Caro pour votre visite.
    lilou57
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    Message  lilou57 Jeu 24 Fév 2011 - 11:25

    Merci Nina! Tu m'as donné envie de découvrir cet auteur dont je n'ai encore rien lu. Je note les deux titres.
    Atti'
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    Message  Atti' Jeu 24 Fév 2011 - 21:19

    Merci Nina pour cet avis, ça ne m'intéresse pas fort donc je passe mon tour. Wink
    Nina
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    Message  Nina Jeu 31 Mar 2011 - 21:10

    Titre : Le dresseur d’insectes.
    Auteur : Arni Thorarinsson.
    Editeur : Points.
    Nombre de pages : 443.

    Quatrième de couverture :

    Chaque année, la grande fête des commerçants d’Akureyri, au Nord de l’Islande, apporte son lot de gueules de bois, de dépucelages, d’agressions et de viols. Mais pour Einar, correspondant du Journal du soir, l’événement à couvrir se situe ailleurs : dans une vieille maison que l’on dit hantée, le corps d’une jeune blonde flotte dans une baignoire. Aucune disparition n’a pourtant été signalée.

    Mon avis :
    Quelle joie de retrouver Einar, le journaliste-enquêteur exilé dans le nord de l’Islande. Lui, par contre, ne nage pas dans le bonheur : l’actualité est si dense qu’il en est réduit à faire un reportage sur une maison hantée, sur les indications d‘une mystérieuse informatrice. Sa vie sentimentale est toujours aussi mouvementée : Snaelda proteste dès qu’elle n’a pas son petit déjeuner. Sa vie familiale s’améliore : il a le bonheur de voir sa fille, accompagnée de son petit ami, le rejoindre. Moins drôle, Gunnsa se livre à quelques excès de boisson, comme presque tous les participants de la merveilleuse fête Toute-en-un, la fête des commerçants. Agressions et viols sont en augmentation, la police est débordée.

    Einar a beau être bourré d’humour, il dresse un portrait fort peu valorisant de l’Islande. Alcoolisme et violence sont au rendez-vous, la mondialisation gagne du terrain et, si les étrangers sont les bienvenus, ils sont néanmoins accusés de bien des maux. Les agresseurs venaient toujours «de l’extérieur». Le passé n’est guère plus glorieux, il est juste derrière eux, et tant pis s’ils hantent toujours certains.

    Einar est un homme bourré de charme, ce qui ne l'empêche pas de partager avec Erlendur Sveinson un profond humanisme. Einar sait aller au-delà des apparences, qu'elles soient rebutantes ou éblouissantes. Ses enquêtes lui montrent trop souvent ce que dissimulent la respectabilité, la position sociale, ou la célébrité. Einar est journaliste et s'il n'a pas tous les moyens d'investigations de la police, les méthodes qu'il utlise et son entètement portent leur fruit. Tant mieux aussi pour son journal : un scoop est toujours bon à prendre, et ce prétexte est toujours bon pour que justice soit faite.
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    Message  Nina Dim 17 Avr 2011 - 18:34

    THORARINSSON, Arni Fils10

    Titre : Le septième fils.
    Auteur : Arni Thorarinsson.
    Editeur : Métalié.
    Nombre de pages : 351.

    Quatrième de couverture :

    Les soirées sont longues dans le port d'Isafjördur, la capitale des fjords de l'ouest de l'Islande, quand on est chardé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel et qu'on rêve de retrouver sa petite amie laissée à Reyjkavik. Et puis ont découvre que les bras des hôtels abritennt des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d'enfances, qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop, qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, les groupies respectives de ces gens importants, et une petite troupe d'adolescents en révolte.

    Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, des droits de pêche ont été bradés, tout s'emballe, tandis qu'à Reykjavik on retrouve le corps d'un homme politique, nouvel espoir de la gauche et ex-mari de la m_re de la presque Nouvelle Star.

    Einar, le correspondant du Journal du soir, malmené par la séduisante commissaire de police, mène l'enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une iroinie qui lui permettent d'apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements.

    Mon avis :

    J'aime beaucoup cet auteur, et surtout le personnage d'Einar, cet enquêteur malgré lui rempli d'humour et fan de rock. L'enquête, comme dans les deux tomes précédents, prend la forme d'un journal de bord, égrainant les jours de la semaine, rythmé par les morceaux de musique préférés du journaliste. Je n'ai qu'une déception en poursuivant cette série : pourquoi les quatre premiers tomes n'ont-ils pas été traduits en français ? Je sais que je prends souvent les séries policières en cours de route, mais pour une fois, je n'y suis pour rien.

    Bonne nouvelle : Einar a désormais une véritable vie amoureuse. Je peux même dire qu'elle est tumultueuse et que sa nouvelle petite amie est pour le moins passionnée. Mauvaise nouvelle : l'exil d'Einar s'aggrave. Non comptant d'être confiné dans le Nord, il a désormais le privilège d'écrire des articles sur l'Ouest du Nord. Il n'a d'autres choix que d'accepter, surtout que la malchance est avec lui. Alors que tout est calme à Akureyri, les troubles augmentent à Isafjördur. Un incendie, d'abord, qui, heureusement, ne cause que des dégats matériels. C'est l'occasion d'évoquer le nombre record d'incendies non résolus en Islande, des incendies dans des endroits parfois très stratégiques. Avançons encore un peu plus et nous découvrons (encore) la situation économique désastreuse de certaines régions d'Islande. Le "découragement" et le "désespoir" règnent en maître, s'opposant ainsi aux magouilles des plus riches et aux initiatives peu nombreuses pour s'en sortir. Einar porte un regard à la fois lucide et ironique sur les politiciens, qui se gargarisent de leurs beaux discours sur le développement économique, et sur les jeunes qui "sont tellement pressés de s'en mettre plein les poches qu'ils n'ont même plus le temps de passer leurs diplômes".

    Surviennent alors deux disparitions, puis une troisième et un vol de camping-car. Tout s'affole alors car deux des disparus sont des célébrités. Einar éprouve des difficultés : s'il a la chance de recueillir des confidences, il doit faire face à une commissaire de police dont la conscience professionnelle n'a d'égal que celle d'Einar, c'est à dire qu'elle ne livrera que le strict minimum à la presse, tandis qu'il cherche à obtenir le plus possible, avec des méthodes que lui-même trouve parfois discutables.

    L'enquête peut paraître lente à se mettre en place, pour moi ce rythme me convient parfaitement. Par rapport au premier tome de la série, je trouve même que les péripéties sont plus nombreuses, les retournements de situation vraiment surprenants. Comme dans l'Oiseau de mauvais augure de Camilla Lackberg, Arni Thorarinsson parle avec subtilité de la télé-réalité, du désir d'être connu ou reconnu, et des dérives potentielles. Il évoque aussi, comme dans Le temps de la sorcière, les risques liées à la mondialisation, n'hésitant pas dans les deux cas à détourner les clichés pour offrir des péripéties inattendues et à placer son héros dans des situations à risque.

    A la fin de ce tome, Einar se retrouve face à un choix. J'espère que le prochain tome de ses aventures (celui-ci date de 2008) paraîtra bientôt en France.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 17 Avr 2011 - 19:50

    meri Nina pour ces deux avis
    Nina
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    Message  Nina Dim 17 Avr 2011 - 20:30

    Merci Pinky pour ta visite.
    Céline72
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    Message  Céline72 Ven 16 Sep 2011 - 16:39

    Le temps de la sorcière

    Mon avis :

    L'histoire du temps de la sorcière se déroule aux pays des fjords dont Arni Thorarinsson nous en dresse un tableau de la société actuelle : suicide des jeunes, alcool, drogues...
    Notre héros de ce roman policier, s'avère être un journaliste du nom de Einar, ancien alcoolique ayant une femme assez particulière que je ne dévoilerai pas. Afin d'augmenter les ventes de son journal, il est muté dans le nord du pays où il part en compagnie de sa photographe, faire un premier reportage sur un accident de rafting. Dès lors commence une enquête bien laborieuse pour notre journaliste.
    Certes, les enquêtes ont un peu de mal à se mettre en place mais cela ne pas du tout déranger, grâce à des personnages haut en couleurs avec lesquels on passe un très bon moment en leur compagnie.
    Pour conclure, j'ai beaucoup apprécié cette lecture que je classe dans mes coups de coeur et dont je compte bien poursuivre mon aventure avec cet auteur talentueux.
    Nina
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    Message  Nina Mar 28 Oct 2014 - 12:38

    L'ombre des chats.
    Edition Metallié - 296 pages.



    Mon résumé :
    Einar est invité au mariage de Saga et de Kristin, une amie d’Heida, sa complice au journal. Oui, vous avez bien lu : ce sont deux femmes qui se marient et cela semble ne poser aucun problème ni aux amis, ni à la famille, ni même à l’ex-mari de Kristin, qui se félicite que son ex-femme se soit trouvé. Alors, qui a fait ce cadeau d’un goût douteux aux jeunes mariées ? Pendant ce temps, Einar reçoit des textos à caractère fortement sexuel. Qui s’amuse à de telles plaisanteries ?
    Mon avis :
    Revoilà Einar ! Il m’avait manqué, lui, sa nonchalance, et sa capacité à se retrouver au milieu des affaires les plus compliquées.
    Oui, il n’est pas éloigné des stéréotypes du poor lonesome policier. Il est divorcé, a une fille – avec laquelle il s’entend très bien – a eu un gros problème avec l’alcool, qu’il a fort heureusement résolu, tout en sachant qu’on n’en a jamais réellement fini, et qu’une rechute est toujours possible. Il n’est pas policier, mais journaliste d’investigation – quitte à entretenir des liens étroits avec la police. Je te donne des indices, tu me dis si je suis sur la bonne voie.
    Alors que la situation financière de son journal n’est pas excellente, alors que les rédacteurs ont des soucis de santé, ou des problèmes d’ordre privé, Einar doit mener de front son travail de journaliste et effectué la coordination au sein de la rédaction. Pas toujours facile, face à la concurrence de sites internet nettement moins scrupuleux. Vous avez dit éthique ? Morale ? Sources sûres et fiables ? Les scrupules sont disparus pour la jeune génération. Quant à l’ancienne (déjà), avec Einar, elle découvre avec ébahissement les joies de tout ce que l’on peut trafiquer grâce à la technologie. Rester dans la course, oui. Faire éclater la vérité – aussi, sans rester dupe des manœuvres de certains hommes politiques.
    Internet, un moyen de tout savoir, très vite, sur des sujets qui n’intéressent que vous. Et, se demande Einar, qui peut bien s’intéresser à ses morts étranges, ses suicides assistés par ordinateur – ou quand la technologie fait froid dans le dos. Qui peut être assez pervers pour s’inspirer de tout ce que le net peut faire de pire ? Quand Einar cherche, il trouve – même s’il y met du temps, même si les fausses pistes sont nombreuses, dans cette société islandaise si renfermée sur elle-même que tout le monde se connaît, tout le monde s’est croisé un jour ou l’autre.
    Ce roman nous questionne aussi sur ce qui pousse deux personnes à se marier. L’amour, me répondra-t-on. La volonté de fonder une famille. Pour beaucoup dans ce récit, il s’agit d’une question d’argent. Et plus que le chagrin, il s’agit de déterminer qui héritera. Mariage et bataille pour tous.
    Pinky
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    Message  Pinky Mer 29 Oct 2014 - 9:19

    merci Nina pour cette nouvelle présentation
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    Message  Nina Mer 29 Oct 2014 - 9:56

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Sam 26 Déc 2015 - 10:28

    THORARINSSON, Arni Couv1810
    L'ange du matin.
    Edition Métaillié - 310 pages.

    Mon résumé :

    La crise secoue l’Islande gravement. La criminalité semble augmenter. Une postière, sourde, est tuée à Akureyri, et Einar, dont le journal est en perte de vitesse, se demande bien sile coupable sera retrouvé un jour. Le journaliste est alors amené à interviewer un « nouveau viking », qui laisse dans son sillage dettes et sociétés en faillite. Peu après, Margret Bra, sa fille, est enlevée. Contre l’avis de la police, Einar enquête.

    Mon avis :


    Quel est le rôle d’un journaliste ? Informer. Pour informer, il lui faut enquêter, et c’est ce que font Einar et ses collègues. Attention ! Ne les prenez pas pour des solitaires prétentieux, vous savez, le type même du baroudeur solitaire un peu méprisant.Einar et ses collègues sont bien ancrés dans le réel, ils savent qu’ils ont à faire avant tout avec de l’humain, même si la finance semble, un temps, avoir pris le dessus.
    Einar, d’ailleurs, est en retard ce matin-là, quand il bute dans du courrier éparpillé sur le sol. Il découvre ensuite le corps de la postière, alors à l’agonie. Il a beau faire ce qu’il faut (et se reprocher après de ne pas avoir fait assez), elle décède à l’hôpital. S’il n’a pu la sauver, s’il n’a rien entendu de son agression, qui s’est déroulée non loin de chez lui, il suit les investigations de près, sans hésiter à s’y mêler si nécessaire. La police a peu d’indices, et la seule piste qu’elle ait semble avoir presque été tracée par l’agresseur lui-même. La fréquentation des romans et des séries policiers nuit gravement aux policiers eux-mêmes.
    D’ailleurs, personne n’était préparé à l’enlèvement de la jeune Margret. Pour les policiers, ce crime est totalement inédit, et ils doivent faire avec le peu qu’ils ont. Pour les lecteurs occidentaux, les enlèvements sont des rebondissements très fréquents, et nous connaissons bien les mécanismes de cette branche du genre policier. Einar aussi, qui pose les questions qui pourraient déranger les enquêteurs (nous les voyons d’ailleurs fort peu en action, si ce n’est pour se refuser à tout commentaire). Nous voyons également grâce à quel système d’informateurs il parvient à se tenir au courant le mieux possible de ce qu’il se passe – et comment aussi, parfois, il faut se méfier de ceux auxquels on ne fait pas attention.
    L’ange du matin est un roman policier contemporain qui nous interroge sur notre société, même si l’auteur est islandais. Quelle place accordons-nous à nos aînés ? Comment éduquons-nous nos enfants, que comptons-nous leur transmettre ? Connaissons-nous bien nos proches ? Et la culture, dans tout cela, peut-on encore parler d’elle alors que les nouveaux supports semblent plus importants que les contenus ? A l’heure où les témoignages en tout genre foisonnent, qu’a réellement le droit de révéler un journaliste ? Einar, et avec lui l’auteur, se garde bien de porter des jugements moraux, il questionne, pose des constats, et ce n’est pas aussi réjouissant que le tout dernier message qui clôture ce roman.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 28 Déc 2015 - 11:32

    merci Nina pour cette présentation
    Nina
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    THORARINSSON, Arni Empty Re: THORARINSSON, Arni

    Message  Nina Lun 28 Déc 2015 - 17:57

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Dim 10 Fév 2019 - 0:06

    THORARINSSON, Arni Couv4510

    Treize jours
    Edition Métaillié - 288 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    13 jours, c’est le délai que sa dernière petite amie, banquière recherchée par la police, a donné à Einar pour la rejoindre à l’étranger.
    13 jours, c’est le temps qu’il va lui falloir pour décider s’il veut accepter la direction du grand journal dans lequel il a toujours travaillé.
    13 jours, c’est le temps qui sera nécessaire pour trouver qui a tué la lycéenne dont le corps profané a été retrouvé dans le parc. Quelque chose dans son visage rappelle à Einar sa propre fille, Gunnsa, quand elle était un peu plus jeune et encore innocente. Mais aujourd’hui Gunnsa est devenue photographe et travaille dans le même journal que son père ; elle s’intéresse de près à ces adolescents paumés et ultra connectés qui fuguent ou disparaissent, elle a plus de ressources et d’audace pour faire avancer l’enquête – et moins de désillusions.

    Mon avis :

    Comment présenter les choses ? Le retour d’Einar, le journaliste ? Cela donnerait l’impression qu’il est parti, ce n’est pas le cas, c’est simplement que je n’ai pas lu un seul roman islandais de toute l’année 2018, et que je ne suis pas sûre d’avoir fait tellement mieux en 2017.
    Le journal d’Einar est dans une position critique – comme souvent, vous allez me dire. Il faut trouver un nouveau directeur, et c’est tout naturellement que le poste est proposé à Einar.Seulement, les responsabilités, cela ne le tente pas, il a envie de rester celui qu’il a toujours été, de vivre sa vie de journaliste sans ajouter de pression supplémentaire. Puis, il a d’autres soucis, sa dernière petite amie, qui est recherchée pour quelques petits problèmes financiers, le contacte à nouveau. Cèdera-t-il ? Il doit aussi veiller sur sa fille Gunnsa, qui veut devenir journaliste comme son père, et commence à enquêter sur un sujet d’actualité : les fugues chez les adolescents. Seulement, la dernière fugueuse en date est retrouvée morte par Einar et Gunnsa, et le résultat est tout sauf beau à voir. Qui a pu tuer la jeune fille ?
    Nous nous retrouvons plongés tragiquement dans un sujet d’actualité : le mal être des jeunes, le poids des réseaux sociaux dans leur vie, le harcèlement dont ils peuvent être victimes, mais aussi ce qu’ils sont prêts à faire, à montrer, d’eux mêmes et des autres. Ce mal-être vient aussi de leur immense solitude, de parents qui ont baissé les bras depuis longtemps, qui ont eu d’autres préoccupations, d’autres problèmes à régler, et ont oublié leurs mômes en cours de route.
    En contrepoint, nous avons l’interrogatoire de Gunnsa donc nous avons déjà, non pas une idée du dénouement, qui est assez surprenant, mais de ce qui est advenu d’Einar – on se doute qu’il n’en a encore fait qu’à sa tête, pour ne pas perdre les bonnes habitudes. Nous découvrons cependant que Gunnsa est véritablement la fille de son père – et je me demande, après le tout dernier chapitre, ce qu’il en sera du tome suivant.

    Pinky
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    Message  Pinky Dim 10 Fév 2019 - 11:57

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 10 Fév 2019 - 13:36

    Merci Pinky pour ta visite.

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