Titre : Le temps de la sorcière.
Auteur : Arni Thorarinsson.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 426.
Quatrième de couverture :
Muté dans le nord de l’Islande, Einar, le sarcastique reporter du Journal du soir, se meurt d’ennui; D’autant qu’il ne boit plus une goutte d’alcool ! Tout ceci deviendrait vite monotone… si ce n’étaient ces étranges faits divers qui semblent se multiplier : un étudiant disparaît, des adolescents se suicident… Einar voit d’un autre œil cette microsociété gangrénée par la corruption et la drogue.
Mon avis :
Je poursuis mon voyage et je découvre ainsi un nouvel auteur de polar : Arni Thorarinsson.
Je tiens à avertir les amateurs de suspens pur et dur : le rythme de l’enquête est assez lent, d’autant plus que nous ne la suivons pas avec les enquêteurs mais avec un vaillant et sympathique journaliste, Einar. Ce nouveau héros paraît d’abord assez banal. Il est séparé de sa femme, il est papa d’une adolescente, Gunnsa, et a un problème avec l’alcool. Là s’arrêtent les ressemblances avec des stéréotypes. Einar s’entend bien avec sa fille, il est sobre depuis deux mois, il partage son appartement avec Joa, une collègue et avec Snaelda, sa «dernière petite amie» (non, je ne dévoilerai pas sa particularité). Einar a été exilé dans le nord du pays (la province, si vous préférez, et qu’est-ce qui peut arriver de pire à un journaliste ?). Il se voit confier des articles passionnants, comme poser une fois par semaine la question du jour à cinq passants (jouez-vous au loto ?).
Son quotidien est bouleversé par deux affaires, qui semblent n’avoir aucun rapport : la disparition d’un brillant étudiant et la mort accidentelle de Disa Björk, la femme d’un riche industriel local. Einar sui la première enquête de très près, car il avait rencontré le jeune Skarphedinn, un garçon charismatique à qui tous les espoirs étaient permis. Einar peine pourtant à se faire une vision juste de ce jeune homme, écrivain à ses heures, acteur, affichant parfois des idées contradictoires (n’est-ce pas le propre de sa jeunesse ?) Ses extravagances et sa connaissance de la mythologie islandaise, à l’heure où la culture de masse anglo-américaine envahit l’Islande, complètent le portrait de ce jeune homme complexe. Plus inquiétant, deux jeunes filles de son entourage meurent : suicide ? surdose de médicaments ? Qui était-il donc pour susciter une adoration digne d’une rock star ?
Einar s’interroge également sur la mort de Disa Björk, enquête d’autant plus épineuse qu’elle doit se cacher sous couvert de «reportage journalistique». La mort de Disa arrange tout le monde sauf sa mère qui, du fond de sa maison de retraite, se révolte contre les apparences. Ce n’est plus de tact dont doit fait preuve Einar, en dépit de ses contact avec la police locale, mais de trésors de souplesse et d’imagination. Les deux intrigues prennent place dans une société islandaise malade. La délinquance et la drogue gangrènent la jeunesse, le racisme est omniprésent, l’économie locale est au plus mal, la mondialisation ne résout aucun problème, elle en crée plutôt. Les hommes politiques locaux ont bau se gargariser, les problèmes sont là, cuisants et insolubles.
Einar, son ami Joa et sa «compagne» paieront de leurs personnes pour l’enquête. J’ai beaucoup apprécié ce personnage par son humour et sa nonchalance. Il trouve même le temps d’aider son ancien rédacteur en chef à résoudre ses problèmes de couples.
Le second tome des aventures d’Einar, Le dresseur d’insectes, a déjà rejoint ma PAL.
Auteur : Arni Thorarinsson.
Editeur : Points.
Nombre de pages : 426.
Quatrième de couverture :
Muté dans le nord de l’Islande, Einar, le sarcastique reporter du Journal du soir, se meurt d’ennui; D’autant qu’il ne boit plus une goutte d’alcool ! Tout ceci deviendrait vite monotone… si ce n’étaient ces étranges faits divers qui semblent se multiplier : un étudiant disparaît, des adolescents se suicident… Einar voit d’un autre œil cette microsociété gangrénée par la corruption et la drogue.
Mon avis :
Je poursuis mon voyage et je découvre ainsi un nouvel auteur de polar : Arni Thorarinsson.
Je tiens à avertir les amateurs de suspens pur et dur : le rythme de l’enquête est assez lent, d’autant plus que nous ne la suivons pas avec les enquêteurs mais avec un vaillant et sympathique journaliste, Einar. Ce nouveau héros paraît d’abord assez banal. Il est séparé de sa femme, il est papa d’une adolescente, Gunnsa, et a un problème avec l’alcool. Là s’arrêtent les ressemblances avec des stéréotypes. Einar s’entend bien avec sa fille, il est sobre depuis deux mois, il partage son appartement avec Joa, une collègue et avec Snaelda, sa «dernière petite amie» (non, je ne dévoilerai pas sa particularité). Einar a été exilé dans le nord du pays (la province, si vous préférez, et qu’est-ce qui peut arriver de pire à un journaliste ?). Il se voit confier des articles passionnants, comme poser une fois par semaine la question du jour à cinq passants (jouez-vous au loto ?).
Son quotidien est bouleversé par deux affaires, qui semblent n’avoir aucun rapport : la disparition d’un brillant étudiant et la mort accidentelle de Disa Björk, la femme d’un riche industriel local. Einar sui la première enquête de très près, car il avait rencontré le jeune Skarphedinn, un garçon charismatique à qui tous les espoirs étaient permis. Einar peine pourtant à se faire une vision juste de ce jeune homme, écrivain à ses heures, acteur, affichant parfois des idées contradictoires (n’est-ce pas le propre de sa jeunesse ?) Ses extravagances et sa connaissance de la mythologie islandaise, à l’heure où la culture de masse anglo-américaine envahit l’Islande, complètent le portrait de ce jeune homme complexe. Plus inquiétant, deux jeunes filles de son entourage meurent : suicide ? surdose de médicaments ? Qui était-il donc pour susciter une adoration digne d’une rock star ?
Einar s’interroge également sur la mort de Disa Björk, enquête d’autant plus épineuse qu’elle doit se cacher sous couvert de «reportage journalistique». La mort de Disa arrange tout le monde sauf sa mère qui, du fond de sa maison de retraite, se révolte contre les apparences. Ce n’est plus de tact dont doit fait preuve Einar, en dépit de ses contact avec la police locale, mais de trésors de souplesse et d’imagination. Les deux intrigues prennent place dans une société islandaise malade. La délinquance et la drogue gangrènent la jeunesse, le racisme est omniprésent, l’économie locale est au plus mal, la mondialisation ne résout aucun problème, elle en crée plutôt. Les hommes politiques locaux ont bau se gargariser, les problèmes sont là, cuisants et insolubles.
Einar, son ami Joa et sa «compagne» paieront de leurs personnes pour l’enquête. J’ai beaucoup apprécié ce personnage par son humour et sa nonchalance. Il trouve même le temps d’aider son ancien rédacteur en chef à résoudre ses problèmes de couples.
Le second tome des aventures d’Einar, Le dresseur d’insectes, a déjà rejoint ma PAL.