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5 participants

    VANN, David

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    Message  caro Dim 13 Mar 2011 - 15:41

    VANN, David 384100imagik.fr

    "Sukkwan Island"

    Editeur : Galmeister - 2009
    Pages : 192 p.
    Genre : Drame/Suspense

    Résumé quatrième de couverture :

    "Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
    Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan."

    Avis :

    J'ai beaucoup aimé la première partie du roman, beaucoup moins la seconde. Je pense que ça tient aux personnages, la première partie étant axée sur le fils, un très beau personnage, et la seconde sur le père. Sans trop en dire, pour le père, disons que j'ai eu du mal à le comprendre. Je l'ai trouvé égoïste, immature, lâche et il ne mérite pas les gens qui l'aiment. Dommage pour lui qu'il s'en rende compte trop tard. Du coup, même si j'ai trouvé que l'atmosphère de coin perdu en Alaska était bien rendue, la longue dérive du père m'a un peu énervée.

    2,5 etoile jaune
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    Message  askya Dim 13 Mar 2011 - 17:05

    merci de ton avis caro mais je passe mon tour
    Ratdebibliotheque
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    Message  Ratdebibliotheque Ven 13 Mai 2011 - 16:59

    Sukkwan Island
    190 pages

    Mon avis :
    Je suis assez d'accord avec Caro, la première partie du livre est assez plaisante, bien qu'un peu ennuyeuse par la répétition des mêmes actions et le manque de dialogues. Ensuite, tout vire au cauchemar et le père va avoir un comportement égoïste et lâche, que je n'ai pas aimé. Cependant, ce roman est dépaysant et à découvrir pour son originalité.
    Pinky
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    Message  Pinky Ven 24 Jan 2014 - 11:12

    merci Caro et Ratdebibliothèque pour ces présentations
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    Message  Nina Jeu 18 Aoû 2016 - 22:26

    VANN, David 5447-c10

    Dernier jour sur terre.
    Edition Gallmeister - 256 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Le 14 février 2008, Steve Kazmierczak, 27 ans, se rend armé à son université. Entre 15h04 et 15h07, il tue cinq personnes et en blesse dix-huit avant de se donner la mort.
    À l’âge de treize ans, David Vann reçoit en héritage les armes de son père, qui vient de mettre fin à ses jours d’un coup de revolver.
    Quel itinéraire a suivi Steve Kazmierczak avant de se faire l’auteur de ce massacre ? Quel parcours l’écrivain David Vann devra-t-il emprunter pour se libérer de son héritage ? L’auteur retrace ici l’histoire de ce meurtrier, paria solitaire, comme tant d’autres. Comme lui par exemple, qui enfant se consolait en imaginant supprimer ses voisins au Magnum.

    Mon avis :


    Ce n’est pas une lecture très réjouissante, c’est presque une lecture de circonstances, même si les faits remontent presque à une dizaine d’années. Une fusillade, dans un campus, cinq morts (seulement, certains sont tentés de dire), dix-huit blessés. Des journalistes, aussi, qui écrivent n’importe quoi, annonçant pour mortes des personnes qui ne le sont pas. Du sensationnel, de l’audience – non pas déjà mais encore et toujours. Et un tueur, qui a reçu une haute distinction de son université, que tous décrivent comme « gentil ». Cherchez l’erreur, ou plutôt cherchez ce que les autres n’ont pas su voir.
    Ceci n’est pas un roman, plutôt un document. David Vann a été frappé par cet événement, par ce jeune homme avec qui il s’est découvert des points communs. Pourquoi l’un a commis un crime de masse, alors que l’autre est devenu écrivain ? David Vann va nous parler de lui, sans pour autant parasiter son récit par des interrogations hors de saison. Contrairement à plusieurs auteurs français, il ne se demande pas s’il a le droit de parler de sa propre vie, de celle de ses proches : il le fait. Il nous montre ce gamin de treize ans – lui – qui avait eu sa première arme à feu à neuf ans, qui a chassé à douze ans, parce que c’était une tradition, qui a hérité des armes de son père à son suicide sans que cela ne dérange qui que ce soit. Lui aussi a fait des bétises. Il aurait pu mal tourner aussi si…. s’il avait reçu la même éducation et le même absence d’amour que Stevl. Je résume, l’analyse est plus fouillée dans le livre, mais le cas David Vann n’est pas le coeur de ce livre.
    Non, le coeur, c’est Steve, ce gamin qui regardait des films d’horreur avec sa mère et que celle-ci a rejeté aux premiers troubles. Ce môme qui a été abruti de tranquillisants de toutes sortes, en des dosages qui me semblent énormes, même sans être une professionnelle de santé. Ce garçon qui n’assumait pas ses préférences sexuelles et menait une vie sentimentale des plus chaotiques, tentant parfois de se confier à sa soeur, ou à des inconnues sur le net. Ce jeune homme qui, en trichant sur ses antécédents, a été recruté par l’armée, entraîné à tuer, puis jeté sur le pavé dès que la vérité a été découverte.
    Son milieu culturel ? Le racisme ordinaire, décomplexé et le culte des armes à feu. Lui et ses amis disaient pratiquer l’humour noir – je n’en avais jamais lu d’aussi noir et d’aussi peu drôle. Tous trois (David Vann a changé les prénoms de ses proches) sont fascinés par les tueries de masse, par les moyens que les tueurs ont employés pour tuer le plus de personnes possibles. Et, bien sûr, cela n’inquiète pas ses amis. Petit jugement personnel : et si cela n’avait pas été Samuel qui avait franchi le pas, cela aurait-il pu être un autre de ses proches ? Pour moi, c’est possible.
    David Vann cherche à comprendre, non à excuser. Il comprend que, pour ses amis, Steve est une victime lui-aussi – et je comprends que ce ne soit pas acceptable pour beaucoup d’autres. Chaque tuerie de masse rend la police, les secours, un peu plus efficace. Mais les véritables leçons ne sont jamais tirées par les pouvoirs publics.
    « Acheter un Glock 19, quelques chargeurs supplémentaires, entrer dans une salle de classe et tirer sur les gens. Nous n’avons encore rien mis en place pour empêcher quelqu’un de commettre un tel acte. C’est un droit américain. «
    « Je [David Vann] vois de panneaux en bordure de route qui affirment : Les armes sauvent des vies. Si ça, ce n’est pas de la manipulation, qu’est-ce qu’on entend alors par « manipulation »?
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Ven 19 Aoû 2016 - 8:39

    merci Nina par cette présentation
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    Message  Nina Ven 19 Aoû 2016 - 9:06

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    VANN, David Empty Re: VANN, David

    Message  Nina Ven 28 Oct 2016 - 19:20

    VANN, David Couv2510


    Aquarium
    Edition Gallmeister -280 pages.


    Présentation de l’éditeur :
    Caitlin, douze ans, habite avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.
    Mon avis :


    Conseil :  ne lisez pas ce livre dans un train, ou alors choisissez un trajet suffisamment long pour pouvoir lire le livre d’une traite. Pour ma part, j’avais lu, dans le train qui m’emmenait vers Paris, les trois quarts du livre, et j’avais vraiment envie de découvrir le dernier quart (note : la ou les personnes qui commenteraient en disant « lire un livre si vite, c’est du gâchis » doivent s’attendre à ce que je réplique vertement). Ce fut le cas au cours de ce que l’on nomme « pause méridienne ».
    Pour la première fois (je n’ai pas lu Impurs), je lis un roman de David Vann dont l’héroïne est une fille, une fille liée à sa mère : comme le récit est rétrospectif (à un moment, la narratrice déclare avoir 32 ans), nous savons qu’elle a bel et bien un avenir, reste à savoir lequel.
    Caitlin a douze ans. Par certains aspects, elle est mûre pour son âge, pour d’autres, non, elle est assez naïve. Elle est surtout très seule. Elle vit seule avec Sheri, sa mère, qui effectue un travail ingrat et masculin. Elle n’a ni frère, ni soeur, ni oncle, ni tante, ni grands-parents, ni, vous l’aurez compris, de père. Certes, elle a dû avoir un géniteur, mais il n’en est jamais question. Mère et fille s’accrochent l’une à l’autre, même si la mère vit sa vie, ramenant de temps en temps un copain dans son lit, espérant une relation stable – peut-être Steven, le dernier copain en date, la lui apportera-t-il.
    Vie morne, solitaire, à Seattle, cette ville que d’autres ont célébré (voir Cinquante nuances ou Grey’s anatomy). Le matin, Caitlin arrive avant tout le monde – parce que sa mère ne peut la déposer plus tard. Le soir, Caitlin va seule à l’aquarium, observe les poissons, et rencontre un vieil homme avec lequel elle sympathise. Ne lui a-t-on pourtant pas dit de ne jamais parler aux inconnus ? Sheri réagit donc comme une mère ordinaire : elle écoute à peine sa fille et prévient la police.
    Et la suite est plus compliquée que prévu, puisque Caitlin découvre les liens qui l’unissent avec le vieil homme, et le lien avec sa mère. Elle découvre surtout tout un pan du passé de sa mère, et des aspects de sa personnalité qu’elle ne soupçonnait pas – mais sa mère, oui, forcément.
    S’ensuivent des pages d’une violence physique et psychologique inouïe, dans lesquelles le lecteur a envie de dire à Sheri « stop, cessez cette folie ». Parce que Sheri est bien folle, de rage, de colère contenue, de tout ce qu’elle a subi dans son passé et qu’elle exprime maintenant face à sa fille, sans se préoccuper des dégâts qu’elle occasionne (euphémisme). On peut se demander aussi pourquoi personne ne lui est venu en aide – je devine, en filigrane, la peur des services sociaux, du placement, pour elle d’abord, quand elle était mineure, puis pour sa fille, voilà pourquoi elle « musèle » la parole de l’enfant.
    On peut se demander aussi comment tout cela se serait terminé s’il n’y avait pas eu une intervention extérieure. Mal, sans doute. Ce n’est pas (vraiment) le cas ici. Une lueur d’espoir dans l’univers de David Vann ?
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 29 Oct 2016 - 9:16

    merci Nina pour cette présentation, pas sûre de me plonger dedans pour ma part
    Nina
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    Message  Nina Sam 29 Oct 2016 - 12:19

    Merci Pinky pour ta visite.
    Avec le recul de deux jours, je trouve ce livre encore plus violent que juste après l'avoir refermé. Oui, Caitlin ne meurt pas, sa mère non plus, mais ce que l'une a enduré, ce qu'elle a fait endurer à sa fille ne peuvent que laisser des traces.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 30 Oct 2016 - 10:16

    merci Nina de cette précision, je pense que je suis suffisamment confrontée à certaines violences familiales dans mon boulot sans pour autant m'en rajouter...
    Nina
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    Message  Nina Dim 30 Oct 2016 - 10:36

    Je comprends parfaitement ton point de vue, Pinky.
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 15 Jan 2022 - 14:27

    UN POISSON SUR LA LUNE

    VANN, David 51ighf10

    Roman édité chez Gallmeister en mars 2021

    320 pages

    Résumé

    Sur le point de commettre l'irréparable, James Vann quitte l'Alaska et part retrouver sa famille en Californie - ses parents, son frère, son ex-femme et ses enfants. Chacun essaie de le ramener à la raison, révélant ainsi ses propres angoisses et faiblesses. Mais c'est James qui devra seul prendre sa décision, guidé par des émotions terriblement humaines. La plume virtuose de David Vann transforme une expérience familiale douloureuse et fondatrice en une confession spectaculaire sur ce qui nous fait tenir à la vie.

    Mon ressenti

    J’ai eu beaucoup de mal à finir ce livre non pas parce qu’il n’est pas intéressant mais parce qu’il est très éprouvant. Il fait écho à des ami(e)s partis trop tôt, à des personnes que je côtoie qui souffre de la même pathologie. Dernier point, il ne faut pas le lire en pleine pandémie.

    David Vann raconte la dépression et le suicide de son père, lorsque lui-même avait treize ans. Il essaie de comprendre et de mettre des mots, des souvenirs sur ce que son père a pu traverser, il décrit avec brio ce parcours de la bipolarité entre des épisodes d’euphorie et des chutes vertigineuses dans les ténèbres.

    Pari réussi pour l’auteur, le lecteur se fond dans la bipolarité et s’imprègne des méandres de la pensée parasitée de son père qui tente à sa façon de lutter. Entre suicide et pathologie, le questionnement reste entier que ce soit pour la famille ou les enfants, il y a parfois des questions qui resteront sans réponses.

    En tout cas, un travail impressionnant pour redonner vie ou un sens à ce que son père a pu vivre ou faire, une écriture que je salue pleinement.

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