Titre : Chronique d’une prof qui en saigne.
Auteur : Princesse Soso.
Editeur : Privé
Nombre de pages : 332.
Quatrième de couverture :
Princesse Soso, qui rêvait d’être trapéziste ou éleveur de bisounours, est finalement devenue professeur d’anglais. Catapultée dans un collège de campagne, elle se retrouve quand même en plein cirque, aux premières loges pour étudier le jeune, cet être mystérieux et fascinant, et tout son entourage.
Chaque année, ça recommence ! Un an à jongler entre ceux qui aiment s’entretuer à coups de compas, ceux pour qui l’école est une annexe de Meetic et les Choupi-trop-mignons. Un an de rires, de larmes et d’incompréhensions mutuelles, auxquels participent les parents et le personnel de l’Education nationale. Un an où tout le monde dira encore que les profs sont des feignasses-tortionnaires-payés-à-rien- foutre-toujours-en-vacances-ces lopettes ! Une année scolaire d’émotions, de critiques du système et de coups de colère, décrits dans ces pages avec un humour corrosif.
Le collège est une jungle. Voici un accès backstage pour découvrir l’envers du décor.
Mon avis :
Les témoignages de professeur fleurissent, et je les lis rarement, parce que je me reconnais pas dans leurs textes, et parce qu‘ils sont rarement bien écrits (je ne citerai aucun titre). Je me suis laissée convaincre de lire celui-ci.
Je reconnais que ce livre est très différent : je me suis reconnue dans beaucoup (trop) de situations. L’auteur pointe les dysfonctionnements du système scolaire en s’appuyant sur son expérience quotidienne. Elle dénonce la logique de rentabilité de l’Education Nationale (moins de professeurs, moins de surveillants, moins de moyens), le discours des formateurs, trop souvent coupés de la réalité (qui ne connaît pas le référentiel bondissant, le support typographique ou l‘espace-classe), et ceux des inspecteurs, qui frôlent l’utopie (voir l’inspectrice d’éducation musicale, p. 174).
Certes, le livre colle tellement à l’actualité, y compris dans les références culturelles (Les Feux de l’amour, Secret story, Justin Bieber) qu’il risque de se démoder rapidement, surtout que, depuis sa parution, j’ai eu le privilège de découvrir les applications des nouvelles réformes. Je veux parler des professeurs stagiaires qui, en mars, ne savaient pas préparer une séquence, et encore moins une progression pédagogique, des nouveaux programmes (sans aucune formation cette année pour le niveau 4e), des médiateurs (qui ne seront restés qu’un an dans mon établissement, et tant pis s‘ils faisaient du bon travail ou si les élèves les appréciaient, un contrat terminé est terminé).
Le livre, bien construit, n’oublie aucun des aspects du travail du professeur : la journée de cours, la correction des copies, les appréciations apposées sur les bulletins scolaires, les conseils de classe, les réunions parents-professeurs et, cerise sur le gâteau, la joie des sorties scolaires. Il parle aussi des laissés-pour-compte de l’éducation nationale, les TZR ( deuxième trimestre, 26 mars, criant de vérité). Il le fait dans un style familier, très proche finalement du langage des jeunes sans pour autant le caricaturer. Il pourra séduire, ce qui fut mon cas (Princesse Soso écrit tout haut ce que d'autres n'osent même pas penser tout bas) ou déplaire car, comme chacun sait, un professeur se doit d'user d'un langage irréprochable, à l'écrit encore plus qu'à l'oral.
Un livre à lire, à conseiller, surtout si vous connaissez un adolescent (si, si, ils en existent) qui souhaite devenir professeur.
Auteur : Princesse Soso.
Editeur : Privé
Nombre de pages : 332.
Quatrième de couverture :
Princesse Soso, qui rêvait d’être trapéziste ou éleveur de bisounours, est finalement devenue professeur d’anglais. Catapultée dans un collège de campagne, elle se retrouve quand même en plein cirque, aux premières loges pour étudier le jeune, cet être mystérieux et fascinant, et tout son entourage.
Chaque année, ça recommence ! Un an à jongler entre ceux qui aiment s’entretuer à coups de compas, ceux pour qui l’école est une annexe de Meetic et les Choupi-trop-mignons. Un an de rires, de larmes et d’incompréhensions mutuelles, auxquels participent les parents et le personnel de l’Education nationale. Un an où tout le monde dira encore que les profs sont des feignasses-tortionnaires-payés-à-rien- foutre-toujours-en-vacances-ces lopettes ! Une année scolaire d’émotions, de critiques du système et de coups de colère, décrits dans ces pages avec un humour corrosif.
Le collège est une jungle. Voici un accès backstage pour découvrir l’envers du décor.
Mon avis :
Les témoignages de professeur fleurissent, et je les lis rarement, parce que je me reconnais pas dans leurs textes, et parce qu‘ils sont rarement bien écrits (je ne citerai aucun titre). Je me suis laissée convaincre de lire celui-ci.
Je reconnais que ce livre est très différent : je me suis reconnue dans beaucoup (trop) de situations. L’auteur pointe les dysfonctionnements du système scolaire en s’appuyant sur son expérience quotidienne. Elle dénonce la logique de rentabilité de l’Education Nationale (moins de professeurs, moins de surveillants, moins de moyens), le discours des formateurs, trop souvent coupés de la réalité (qui ne connaît pas le référentiel bondissant, le support typographique ou l‘espace-classe), et ceux des inspecteurs, qui frôlent l’utopie (voir l’inspectrice d’éducation musicale, p. 174).
Certes, le livre colle tellement à l’actualité, y compris dans les références culturelles (Les Feux de l’amour, Secret story, Justin Bieber) qu’il risque de se démoder rapidement, surtout que, depuis sa parution, j’ai eu le privilège de découvrir les applications des nouvelles réformes. Je veux parler des professeurs stagiaires qui, en mars, ne savaient pas préparer une séquence, et encore moins une progression pédagogique, des nouveaux programmes (sans aucune formation cette année pour le niveau 4e), des médiateurs (qui ne seront restés qu’un an dans mon établissement, et tant pis s‘ils faisaient du bon travail ou si les élèves les appréciaient, un contrat terminé est terminé).
Le livre, bien construit, n’oublie aucun des aspects du travail du professeur : la journée de cours, la correction des copies, les appréciations apposées sur les bulletins scolaires, les conseils de classe, les réunions parents-professeurs et, cerise sur le gâteau, la joie des sorties scolaires. Il parle aussi des laissés-pour-compte de l’éducation nationale, les TZR ( deuxième trimestre, 26 mars, criant de vérité). Il le fait dans un style familier, très proche finalement du langage des jeunes sans pour autant le caricaturer. Il pourra séduire, ce qui fut mon cas (Princesse Soso écrit tout haut ce que d'autres n'osent même pas penser tout bas) ou déplaire car, comme chacun sait, un professeur se doit d'user d'un langage irréprochable, à l'écrit encore plus qu'à l'oral.
Un livre à lire, à conseiller, surtout si vous connaissez un adolescent (si, si, ils en existent) qui souhaite devenir professeur.