Titre : Le palais adamantin. Les rois-dragons, tome 1.
Auteur : Stephen Deas.
Editeur : Pygmalion fantasy
Nombre de pages : 357.
Mon résumé :
Les royaumes bruissent. La reine Shezira donne sa fille Lystra en mariage au prince Jehal. La rumeur veut que celui-ci empoisonne son père, le roi Tyan, et qu'il ait éliminé les autres prétendants au trône. Qu'à cela ne tienne, l'escorte se met en route et apporte en présent une dragonne blanche, parfaite. Mais la dragonne s'échappe et rien n'est plus dangereux qu'un dragon qui retrouve sa liberté. Privé des potions qui l'asservissent, il retrouve rapidement ses pleines capacités.
Mon avis :
Je me suis aventurée dans un genre littéraire dont je maîtrise peu les codes : la fantasy. Je reconnais avoir un peu paniqué quand j'ai vu les généalogies royales écrites sur les premiers pages. J'ai cru que jamais je ne parviendrais à me reconnaître dans ce dédale de personnage et je dois dire que parfois, je suis retournée consulter cette page parce que je ne savais plus du tout qui étaient certains personnages.
Je vous rassure, certains sont inoubliables : les dragons. Je vous mets au défi de confondre la Blanche, qui est réellement la cause de toute l’intrigue, Cendre et Silence, monture aimée de la princesse Jaslyn. Si, pour vous les dragons sont de grosses bestioles gentilles, toutes dévouées à leur dragonnier (voir Saphyra et Eragon) ou bien des gros monstres assoiffés de sang qui ne pensent qu’à dévorer le moindre être vivant qui passe par là (la série des Chevaliers d‘Emeraude), passez votre chemin. Le palais Adamantin présente des dragons à la personnalité bien plus complexe. Ils ne sont pas simplement réduits en esclavage par les alchimistes pour servir les hommes, à la chasse ou à la guerre ils sont surtout privés de leurs capacités de réflexion. J’ai beaucoup aimé les passages où nous entendons les pensées et les souvenirs de la Blanche, et j’espère que dans le tome 2, cet aspect de l’œuvre sera développé.
La société dans laquelle évoluent les dragons m’a fait penser à la société médiévale. Cette société est extrêmement cloisonnée et hiérarchisée. Le premier ordre est le petit peuple. Il ne compte pas, pour tout dire, il n’apparaît que pour être aussitôt tué ou réduit en esclavage par les écuyers-dragons, à la solde des roi-dragons. Ils doivent déployer des trésors d’ingéniosité, de souplesse, subir pour survivre. Kémir et Nadira en sont les deux représentants et se retrouvent à soutenir presque malgré eux la révolte de la dragonne. A l’exact opposé, nous trouvons les rois et les reines, liés à une nature magique (ils sont roi de l’Océan infini, roi des Collines ou encore roi des Rochers, ce dernier est sans doute le plus mystérieux de tous). Ils nouent et dénouent des alliances sans aucun état d’âme, s’offrent des présents somptueux et rares. Dernier ordre de cette société : les prêtres-dragons, entourés d’une aura de mystère. Ils apportent à ce roman une dimension surnaturelle (qui existe aussi dans la littérature médiévale), par leur potion et l’origine sanglante de leur ordre.
Nous découvrons un complot d’ampleur, orchestré par le prince Jehal, le méchant de l’histoire. Il est un méchant que j’ai adoré détester. Il est remarquablement intelligent, machiavélique, charmeur, beau parleur, bref, il n’a que des qualités pour répondre à la candidature de «méchant de l’année». En plus, sa stratégie est bien rôdée : il a toujours plusieurs longueurs d’avance sur ceux qu’il veut vaincre, et il parvient toujours à ses fins, j’ai presque envie de dire : pour mon plus grand plaisir puisque je n’ai que peu de sympathie pour ses rivaux.
Au final, j'ai découvert grâce à ce roman que la fantasy n'était pas forcément un univers avec des personnages manichéens, une intrigue prévisible et un style très simple. L’intrigue est aussi rocailleuse que les montagnes d’où s’élancent les dragonniers, et le dénouement me donne fortement envie de découvrir la suite.
Auteur : Stephen Deas.
Editeur : Pygmalion fantasy
Nombre de pages : 357.
Mon résumé :
Les royaumes bruissent. La reine Shezira donne sa fille Lystra en mariage au prince Jehal. La rumeur veut que celui-ci empoisonne son père, le roi Tyan, et qu'il ait éliminé les autres prétendants au trône. Qu'à cela ne tienne, l'escorte se met en route et apporte en présent une dragonne blanche, parfaite. Mais la dragonne s'échappe et rien n'est plus dangereux qu'un dragon qui retrouve sa liberté. Privé des potions qui l'asservissent, il retrouve rapidement ses pleines capacités.
Mon avis :
Je me suis aventurée dans un genre littéraire dont je maîtrise peu les codes : la fantasy. Je reconnais avoir un peu paniqué quand j'ai vu les généalogies royales écrites sur les premiers pages. J'ai cru que jamais je ne parviendrais à me reconnaître dans ce dédale de personnage et je dois dire que parfois, je suis retournée consulter cette page parce que je ne savais plus du tout qui étaient certains personnages.
Je vous rassure, certains sont inoubliables : les dragons. Je vous mets au défi de confondre la Blanche, qui est réellement la cause de toute l’intrigue, Cendre et Silence, monture aimée de la princesse Jaslyn. Si, pour vous les dragons sont de grosses bestioles gentilles, toutes dévouées à leur dragonnier (voir Saphyra et Eragon) ou bien des gros monstres assoiffés de sang qui ne pensent qu’à dévorer le moindre être vivant qui passe par là (la série des Chevaliers d‘Emeraude), passez votre chemin. Le palais Adamantin présente des dragons à la personnalité bien plus complexe. Ils ne sont pas simplement réduits en esclavage par les alchimistes pour servir les hommes, à la chasse ou à la guerre ils sont surtout privés de leurs capacités de réflexion. J’ai beaucoup aimé les passages où nous entendons les pensées et les souvenirs de la Blanche, et j’espère que dans le tome 2, cet aspect de l’œuvre sera développé.
La société dans laquelle évoluent les dragons m’a fait penser à la société médiévale. Cette société est extrêmement cloisonnée et hiérarchisée. Le premier ordre est le petit peuple. Il ne compte pas, pour tout dire, il n’apparaît que pour être aussitôt tué ou réduit en esclavage par les écuyers-dragons, à la solde des roi-dragons. Ils doivent déployer des trésors d’ingéniosité, de souplesse, subir pour survivre. Kémir et Nadira en sont les deux représentants et se retrouvent à soutenir presque malgré eux la révolte de la dragonne. A l’exact opposé, nous trouvons les rois et les reines, liés à une nature magique (ils sont roi de l’Océan infini, roi des Collines ou encore roi des Rochers, ce dernier est sans doute le plus mystérieux de tous). Ils nouent et dénouent des alliances sans aucun état d’âme, s’offrent des présents somptueux et rares. Dernier ordre de cette société : les prêtres-dragons, entourés d’une aura de mystère. Ils apportent à ce roman une dimension surnaturelle (qui existe aussi dans la littérature médiévale), par leur potion et l’origine sanglante de leur ordre.
Nous découvrons un complot d’ampleur, orchestré par le prince Jehal, le méchant de l’histoire. Il est un méchant que j’ai adoré détester. Il est remarquablement intelligent, machiavélique, charmeur, beau parleur, bref, il n’a que des qualités pour répondre à la candidature de «méchant de l’année». En plus, sa stratégie est bien rôdée : il a toujours plusieurs longueurs d’avance sur ceux qu’il veut vaincre, et il parvient toujours à ses fins, j’ai presque envie de dire : pour mon plus grand plaisir puisque je n’ai que peu de sympathie pour ses rivaux.
Au final, j'ai découvert grâce à ce roman que la fantasy n'était pas forcément un univers avec des personnages manichéens, une intrigue prévisible et un style très simple. L’intrigue est aussi rocailleuse que les montagnes d’où s’élancent les dragonniers, et le dénouement me donne fortement envie de découvrir la suite.