en voici d'autres...
Romans de cirque de Sophie Bash
On connaît l’amour des peintres pour le cirque ; Degas, Seurat, Toulouse-Lautrec, Picasso nous en ont laissé des images saisissantes. L’attrait des écrivains et des poètes pour cet art n’est pas moindre, mais il est resté méconnu. De Gautier à Mallarmé, de Banville à Laforgue en passant par Apollinaire, les frères Goncourt ou encore Wedekind, que de poèmes, que de nouvelles, que de romans glorifiant l’authenticité d’un spectacle qui ne souffre aucune médiocrité. Les artistes de cirque ne trichent pas, car souvent ils jouent avec la mort. D’où l’extrême précision de leurs gestes, d’où leur concentration que leur envient les gens de plume.
Ce volume réunit pour la première fois six romans illustrant la grande période du cirque français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Très différents dans leur écriture – relevant tantôt du romantisme, tantôt du naturalisme ou du symbolisme – ils ont en commun cette adoration d’un univers d’art qu’ils opposent joyeusement à la vulgarité ambiante. Autant dire que les propos de Claretie, de Goncourt, de Darzens, de Kahn, de Champsaur et dCoquiot n’ont rien perdu de leur actualité.
Introduction générale, par Sophie Basch
Le Train 17, par Jules Claretie (1877), suivi de Boum-Boum (1898)
Les Frères Zemganno, par Edmond de Goncourt (1879)
Ukko’ Till, par Rodolphe Darzens (1891)
Le Cirque solaire, par Gustave Kahn (1899)
Lulu, par Félicien Champsaur (1901)
Histoire de deux clowns et d’une petite écuyère, par Gustave Coquiot (1910)
Introductions aux romans, notes, bibliographie, chronologie, index par Sophie Basch
Place au cirque de Michèle Barbier
On les voit l'hiver dans les villages, les banlieues, et l'été au bord des plages... Ces petits cirques de famille n'ont pas de grande enseigne, mais viennent décorer les places de leurs chapiteaux aux dimensions modestes. D'eux, on ne connaît que les spectacles : le clown au nez rouge, à la veste bariolée et aux chaussures démesurées ... les chevaux qui tournent sur une pile, les petits chiens facétieux, la jolie acrobate aérienne, les enfants de la balle dans leur numéro de cascade ou de contorsion... Et puis, le rideau se referme. On s'en va, k bâton de barbe à papa à la main ...et on oublie ! Mais que sait-on de la vie quotidienne de ces artistes itinérants, qui apprennent leur métier sur le tas, de génération en génération ? L'auteure a puisé dans ses propres souvenirs pour en dresser un portrait vivant et attendrissant. Elle a vécu ou vu les anecdotes qu'elle raconte, empruntant le langage des circassiens, dévoilant leur humour, leurs ruses, leurs tendresses et leur implacable lucidité. Ce roman-réalité fait découvrir l'âme de ces familles de cirque. Un monde où on jongle avec l'inconnu, entre chance et malchance, bonne ou mauvaise recette, caprices du temps, humeurs des villes d'accueil... où l'on perpétue la valeur sacrée des arts de la piste : la Tradition. Avec, en toile de fond, l'esprit du cirque et le travail en famille.
Les mots du cirque de Catherine Zavatta
Expression, histoires, anecdotes, coutumes, famille….
Souvenirs et anecdotes, 30 ans de cirque par Achille Zavatta
«Cet essai de définition suffit, je crois, pour présenter Achille Zavatta comme un des meilleurs artistes de la piste, un des clowns-augustes parmi les plus efficaces dans le domaine réconfortant du rire sans arrière-pensée.»
Pierre Mac Orlan
L'auteur : Achille Zavatta est né en 1915 et décédé en 1993. Il a été clown, pratiquant aussi le trapèze, le domptage et la musique.
Extrait du livre :
Le Cirque ? c'est pas du billard !
Bonjour à tous ! C'est moi que v'là ! Aujourd'hui, j'entame un travail qui n'est pas spécialement le mien : écrire des souvenirs comme Maurice Chevalier.
Je vous avoue tout de suite que je ne postule pas au Goncourt, encore moins à la vieille dame du bout du quai. Mon vrai «job», c'est d'amuser les foules. En piste, je me sens bien chez moi. Devant une feuille de papier, je pense que je ne dois pas avoir très bonne mine. De vous à moi, j'aime mieux tenir ma trompette qu'un stylo à bille.
A «bille de clown», comme on dit dans le grand monde.
Voici donc «mes trente ans de cirque». Un drôle de bail que j'ai vécu sur toutes les routes du monde. Vous allez penser que si j'ai plus d'un quart de siècle de souvenirs, c'est que je suis décati, versant légèrement dans la sénilité. Bref que je suis le Mathusalem du chapiteau !
Non, voyez-vous, si je peux vous conter trente années de souvenirs, c'est que dans la grande famille du cirque on entre très tôt dans la carrière, alors que nos aînés y sont encore.
Je ne tiens pas à jouer les grandes coquettes, alors disons franchement que je suis né dans une verdine cahotante, voici bientôt trente-huit ans. La chose s'est passée dans les environs de Tunis. Exactement où ? Nul ne le sait, car aucune plaque commémorant l'événement n'est encore apposée sur ce lieu historique. Mais si je me réfère à l'état civil, je suis légalement entré dans le monde à La Goulette (le port de Tunis) le 6 mai 1915.
En réalité, je dois être plus âgé de quelques jours, car les gens du voyage sont d'une négligence folle pour toutes les formalités administratives, et comme en Tunisie, il n'y a pas une mairie à tous les carrefours, je pense que mes parents ont attendu une grande ville pour déclarer leur progéniture.
Dans leur esprit, ça devait faire plus sérieux. Je figure sur les registres officiels et républicains sous l'appellation contrôlée d'Alexandre Zavatta. Tout le monde pourtant me nomme Achille. Pourquoi ? Personne n'en sait rien. Moi surtout.
Arlette Grüss, le cirque de Jacques Godot
C'est l'histoire d'une grande famille de cirque : les Gruss. Elle raconte la vie du cirque, sa vie, les artistes…
Rêver les yeux ouverts d’Alexis Gurss
« Le cirque est le seul lieu où j’ai pu rêver les yeux ouverts », se plaisait à écrire Hemingway. Artisan du « cirque à l’ancienne », selon la belle formule de Sylvia Monfort, Alexis Grüss nous invite à partager sa passion pour le monde fascinant de la piste, métier plein d’exigence qui rejoint aussi l’enfance de chacun.
Il révèle aussi que le cirque est une histoire d’amour et de famille : Gipsy, l’épouse d’Alexis, n’est-elle pas issue de la dynastie Bouglione ? Une affaire de voyages et d’errance aussi, où l’on monte et démonte sans cesse chapiteaux et tréteaux, comme les baladins d’autrefois…
Croisant l’itinéraire des grands noms du cirque, ce livre revêt aussi parfois une dimension spirituelle. Et si le cercle de la piste était le signe de la perfection, de la présence de Dieu ?
BON VOYAGE ET BONNES LECTURES