Knock ou le triomphe de la médecine
Éditions Folio de 1996, 152 pages
Quatrième de couverture :
LE TAMBOUR - Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me grattouille.
KNOCK - Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous. grattouille
LE TAMBOUR - Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...
KNOCK - Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR - Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, çà me grattouillerait plus.
KNOCK - Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous. grattouille
LE TAMBOUR - Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...
KNOCK - Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR - Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, çà me grattouillerait plus.
Mon résumé :
Cette comédie satirique est à la fois l’histoire d’un trompeur trompé, mais surtout la rapide accession d’un canton à "l’existence médicale" grâce au génie d’un médecin, homme d’affaires avisé et entreprenant. Elle est divisée en trois actes :
Acte 1 (1 scène unique) : Le docteur Parpalaid qui n’a pas cru à la médecine ni fait fortune, décide de vendre son cabinet de Saint-Maurice afin de s’installer avec sa femme dans une plus grande ville. Il pense tromper son jeune confrère le médecin Knock en lui cédant son cabinet trop peu consulté. Durant le trajet où Parpalaid conduit Knock vers Saint-Maurice à bord de sa vielle voiture déglinguée, symbole de la médiocre clientèle du cabinet., Knock l'interroge en demandant tour à tour si le village contient des sectes, des drogués, des pratiques sexuelles suspectes (adultères, sodomies) ou bien quelques épidémies çà et là. Le résultat de cette conversation ne plaît guère à Knock, pour qui la clientèle dont il hérite est trop bien portante. Grâce à sa « méthode médicale entièrement neuve », Knock se vante qu’il va rendre ce cabinet florissant et bien gagner sa vie.
Acte 2 (6 scènes) : Dès le premier jour, Knock appelle le tambour du village pour faire annoncer son arrivée et l'instauration de consultations gratuites le jour du marché. Il spécule alors sur la peur de la maladie et révèle le besoin de se soigner à la population du canton. Parallèlement, il demande à l’instituteur de bien informer les gens sur ce que sont les microbes, germes et virus, et s'entretient avec le pharmacien qui confirme que Parpalaid lui envoyait bien peu de clients.
Acte 3 (9 scènes) : Le succès des consultations gratuites est phénoménal, et Knock qui a su fédérer les intérêts du pharmacien, de l’instituteur, de l’hôtelière, a assuré la fortune de ses alliés. Mais sa vraie passion, c’est la volonté de puissance. Il est rapidement débordé, et instaure les premiers traitements de longue durée tout en menant des investigations sur ses clients afin de prescrire des traitements coûteux à ses patients fortunés.
Trois mois après son arrivée, Knock reçoit la visite de Parpalaid (venu récupérer la première échéance de la vente du cabinet) et peut lui montrer un paysage "tout imprégné de médecine" sur lequel il règne sans partage. Ce dernier est abasourdi par les chiffres impressionnants présentés par Knock, et la pièce se termine sur une discussion entre les deux confrères, où l'on voit Parpalaid regretter son ancien poste. Knock réussit à faire douter son prédécesseur de sa propre santé, et le résout à se mettre au lit : ultime victoire de son pouvoir sur autrui.
Ainsi la minable escroquerie de ce petit docteur de campagne met-elle en valeur les talents de Knock qui, rapidement, a su assurer "le triomphe de la médecine".
Mon avis :Acte 1 (1 scène unique) : Le docteur Parpalaid qui n’a pas cru à la médecine ni fait fortune, décide de vendre son cabinet de Saint-Maurice afin de s’installer avec sa femme dans une plus grande ville. Il pense tromper son jeune confrère le médecin Knock en lui cédant son cabinet trop peu consulté. Durant le trajet où Parpalaid conduit Knock vers Saint-Maurice à bord de sa vielle voiture déglinguée, symbole de la médiocre clientèle du cabinet., Knock l'interroge en demandant tour à tour si le village contient des sectes, des drogués, des pratiques sexuelles suspectes (adultères, sodomies) ou bien quelques épidémies çà et là. Le résultat de cette conversation ne plaît guère à Knock, pour qui la clientèle dont il hérite est trop bien portante. Grâce à sa « méthode médicale entièrement neuve », Knock se vante qu’il va rendre ce cabinet florissant et bien gagner sa vie.
Acte 2 (6 scènes) : Dès le premier jour, Knock appelle le tambour du village pour faire annoncer son arrivée et l'instauration de consultations gratuites le jour du marché. Il spécule alors sur la peur de la maladie et révèle le besoin de se soigner à la population du canton. Parallèlement, il demande à l’instituteur de bien informer les gens sur ce que sont les microbes, germes et virus, et s'entretient avec le pharmacien qui confirme que Parpalaid lui envoyait bien peu de clients.
Acte 3 (9 scènes) : Le succès des consultations gratuites est phénoménal, et Knock qui a su fédérer les intérêts du pharmacien, de l’instituteur, de l’hôtelière, a assuré la fortune de ses alliés. Mais sa vraie passion, c’est la volonté de puissance. Il est rapidement débordé, et instaure les premiers traitements de longue durée tout en menant des investigations sur ses clients afin de prescrire des traitements coûteux à ses patients fortunés.
Trois mois après son arrivée, Knock reçoit la visite de Parpalaid (venu récupérer la première échéance de la vente du cabinet) et peut lui montrer un paysage "tout imprégné de médecine" sur lequel il règne sans partage. Ce dernier est abasourdi par les chiffres impressionnants présentés par Knock, et la pièce se termine sur une discussion entre les deux confrères, où l'on voit Parpalaid regretter son ancien poste. Knock réussit à faire douter son prédécesseur de sa propre santé, et le résout à se mettre au lit : ultime victoire de son pouvoir sur autrui.
Ainsi la minable escroquerie de ce petit docteur de campagne met-elle en valeur les talents de Knock qui, rapidement, a su assurer "le triomphe de la médecine".
La médecine est dans cette pièce de théâtre, considérée comme un commerce. Effectivement, le docteur Knock utilisera le tambour pour faire sa publicité et créé le besoin de se soigner chez ses patients avant de définir leur mal.
A travers l'escroc qu'est le docteur Knock, Jules Romains définit la médecine de cette époque comme une nouvelle religion.
En conclusion, c'est un vrai coup de coeur car c'est une pièce amusante et facile à lire, dans laquelle on s'attache aux personnages, plus particulièrement à Knock, cet être rusé et hypocrite.
A travers l'escroc qu'est le docteur Knock, Jules Romains définit la médecine de cette époque comme une nouvelle religion.
En conclusion, c'est un vrai coup de coeur car c'est une pièce amusante et facile à lire, dans laquelle on s'attache aux personnages, plus particulièrement à Knock, cet être rusé et hypocrite.