HAGENA Katarine

LE GOUT DES PÉPINS DE POMME




Roman

267 pages édité au livre de poche en janvier 2010

Résumé

A la mort de Bertha, ses trois filles, Inga. Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu'elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l'entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l'histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes. Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir et de l'oubli.

Mon ressenti

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, à me captiver pour les personnages. Le roman est basé sur le souvenir : des personnages apparaissent mais restent superficiels, de nombreuses questions restent sans réponses. Le rythme est lent…

C’est le voyage d’Iris au travers de souvenirs familiaux, d’histoires passées, transmises, de souvenirs olfactifs ou gustatifs… mais pour ma part, il y a trop de souvenirs des uns et des autres, ce qui fait que je n’ai pas réussi réellement à m’attacher aux personnages et à l’histoire que j’ai eu du mal à finir, m’attendant toujours à un rebondissement ou une révélation… Peut-être aussi, que de le lire après Marina de Ruiz Zafon, n’était pas une bonne idée !

A vous de voir

Merci pour cet avis Pinky.
J'ai un peu de mal (et ce n'est rien de le dire) avec la littérature germanique. Mon dernier essai (avec Herta Muller) n'a pas été très concluant. Je passe donc mon tour.

merci de ta visite Nina

je ne connais pas Herta Muller en tout cas je n'en ai pas lu...

J'avais envie de le lire, à voir. Merci Pinky !

Je viens de lire Le gout des pepins de pomme! L'analyse de Pinky est bien juste, on n'accroche pas facilement a la narration. Je dirais que ce livre a plein de qualites - enigme, tendresse, souvenirs, mystere, gaiete, deuil, heritage, adultere. Un roman domestique. 
J'ai apprecie la maniere habile de la narratrice - elle a le genie d'un double "je" en alternant present et souvenirs, ce procede cree un tres puissant non-dit, tres obsedant.

Ce que je reproche a l'auteure - elle a voulu mettre de la sensulalite au present dans le recit et cela d'une maniere tres maladroite. Les scenes erotique d'Iris avec Max sonnent tout faux et banal vis-a-vis de celles qui surgissent des souvenirs.

J'ai beaucoup aime une citation de la narratrice bibliothecaire de son etat: «Lire signifie collectionner, et collectionner signifie conserver, et conserver signifie se souvenir, et se souvenir signifie ne pas savoir exactement, et ne pas savoir exactement signifie avoir oublié, et oublier signifie tomber, et tomber doit être rayé du programme.»


Interessant, cette certitude chez Iris, que les mots perdent leur pouvoir de nommer. Il y a souvent des elements de la phenomenologie - rapports etroits entre l'oubli et la verite. Le symbole et la cle de cette "defaite du langage" se resume pour Iris par le mot grec "aletheia". Citation: ...l'infernal paradoxe: au cœur du mot vérité se cache le Léthé, le fleuve où s'abolit toute mémoire.

très belle analyse Hesperide, j'ai noté aussi cette citation