Titre
: Thérèse Raquin. (250p)
Auteur :
Emile Zola.
Année de parution : 1867.
Résumé
:
A l'âge de deux ans, Thérèse est placée
chez sa tante, Mme Raquin. Sa mère, une algérienne, est
décédée. Son père, capitaine en Algérie,
ne peut l'élever. Mme Raquin, qui a elle-même un fils,
Camille, de deux ans l'aîné de Thérèse.
Camille et Thérèse
grandissent donc ensemble. Ils sont les deux extrêmes opposés.
Camille est fébrile, chétif, toujours malade. Thérèse
est vive, robuste, mais ne doit pas le montrer. Elle se sacrifie
toute son enfance et profite des soins prodigués à son
cousin. De manière convenue, sans qu'aucun des deux ne se
posent de questions, leur mariage se fait. Bien évidemment, il
ne se passe rien entre eux : Camille n'éprouve pas de désir
pour sa cousine ; Térèse, elle, est dégoûtée
par l'odeur maladive de son mari. Tout se passe ainsi, pour le mieux
(si je puis dire), jusqu'à ce que camille rencontre Laurent,
un vieil ami.
Pour Thérèse, c'est la
découverte du désir, elle est troublée par cet
homme robuste, aux larges épaules. Laurent s'aperçoit
des sentiments de la jeune femme à son égard, et par
défi, décide de faire de la femme de son ami sa
maîtresse. Il aurait ainsi le beurre et l'argent du beurre : il
est dans le besoin, la famille Raquin l'accueille plusieurs soirs par
semaine à table et l'apprécie comme faisant partie de
la famille. Tromper cette vieille femme et cet ami naïf en
couchant avec la jeune femme, que par ailleurs il ne trouve pas très
belle, constitue pour lui un défi à relever. Sauf que
cela ne se passe pas comme prévu. Cette malheureuse Thérèse
se révèle une vraie tigresse. Laurent se laisse
subjuguer et tombe amoureux. Les deux amants vivent une véritable
passion. C'est alors que le mari chétif devient gênant : ils
doivent s'en débarrasser pour vivre leur passion au grand
jour...
Mon avis :
Il y avait longtemps que je ne m'étais
pas replongée dans les romans de Zola, et je dois dire que ça
m'a fait un bien fou. L'écriture est fluide et envoûtante.
On est tout de suite transporté dans l'univers sombre et
oppressant de ce huis-clos. Comme toujours, Zola dépeint à
merveille l'être humain dans ce qu'il a de plus pervers et
malsain. Tout au long du roman, on assiste à la déchéance
humaine des deux personnages principaux jusqu'à la scène
finale qui relève d'une véritable tragédie (mais
chut ! Je n'en dis pas plus). De plus, une ambiance fantastique règne
dans ce récit, notamment à travers le personnage du
chat ou la cicatrice de Laurent. Un petit roman à lire le soir
auprès du feu, histoire de bien se plonger dans l'atmosphère.