Quatrième de couverture (extraits) :
Par une radieuse journée d'été, un père emmène sa fillette dans une ferme du Wexford, au fond de l'Irlande rurale. Le séjour chez les Kinsella semble devoir durer. La mère est à nouveau enceinte, et elle a fort à faire. Son mari semble plutôt désinvolte : il oublie le bagage de la gamine dans le coffre de la voiture en partant. Au fil des jours, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier. Livrée à elle-même au milieu d'adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaître, au gré des veillées, des parties de cartes et des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui l'entourent de leur bienveillance.
Mon avis :
Trois lumières est un très beau roman de Claire Keegan, tout en douceur et en retenu. Je n'ai pas envie de raconter cette histoire, ou de faire des révélations au sujet de l'intrigue, car tout le texte est nourri par une extrême pudeur. Certes, il est des personnes qui sont indiscrètes mais, comme le dit Edna Kinsella, d'autres ne disent que ce qu'elles ont à dire, rien de plus.
John, Edna et la toute jeune narratrice sont de ceux-là. Cette dernière a beau être toute jeune, il est des choses qu'elle comprend sans qu'il soit besoin qu'on le lui dise. Ainsi, en observant la douceur de la vie de famille auprès des Kinsella, elle comprend qu'elle a été négligée par ses parents. La vie qu'elle mène auprès des Kinsella est pourtant simple, mais c'est aussi ce que nous raconte ce livre : retrouver les plaisirs les plus simples, surtout quand, comme notre héroïne, on ne les a jamais connus. En arrière-plan, la situation en Irlande est évoquée, notamment celle des grévistes de la faim.
Ce roman est à lire et à relire, à savourer sans fin. La fin est ouverte, extrêmement émouvante, elle laisse espérer beaucoup pour notre héroïne.