édition Acte Sud - 286 pages.
Quatrième de couverture (extrait) :
Ce livre est l’histoire d’un tableau fameux… et d’une passion irrépressible. En 2001, à l’occasion de l’exposition Venise ou la couleur retrouvée, le très sérieux Musée d’art et d’histoire de Genève met en évidence que la signature du célèbre Homme au gant (attribué au Titien) présente une anomalie chromatique si troublante qu’on pourrait croire qu’un autre peintre en est le véritable auteur. Mais à quel contemporain l’attribuer, sinon à celui que le Titien lui-même surnommait Turquetto , “le petit Turc” ? Metin Arditi a choisi de raconter la vie de cet étonnant personnage.
Mon avis :
Un nouveau livre de la rentrée littéraire 2011, et me voilà bien ennuyée pour le chroniquer. Il fait partie de ses rares livres dont j'ai envie de dire : on en a parlé trop peu, il n'a pas assez été mis en valeur, il n'a pas eu la place qu'il méritait. Ce n'est pas un hasard s'il est publié chez Acte Sud, comme La belle amour humaine. Acte Sud est définitivement une maison d'édition de qualité (je n'en doutais pas non plus).
Il Turquetto est un roman historique, sans ses défauts. Metin Arditi ne se sent pas obligé, pour recréer une époque, de dépeindre chaque ornement placé au-dessus d'une porte. C'est le foisonnement même de la vie qu'il recrée, ce sont les conflits entre l'art et les religions qui nous sont narrés sans académisme, par le biais du personnage d'Elie.
Elie... Il est tiraillé entre sa foi, ses aspirations, prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut - encore faut-il qu'il sache quels sont ses désirs profonds et jusqu'où il est réellement prêt à aller.C'est déjà trop en dire que dire cette phrase, car Il Turquetto est un livre qui se vit, non qui se chronique, au point que pour désigner les personnages secondaires, j'ai encore envie de dire qu'ils prennent vie (et mort) devant nous, sans être de simples utilités.
Il Turquetto est un superbe roman, à lire et à relire.