« Elfen lied »
Réalisateur : De Mamoru Kanbe, d’après le manga de Lynn Okamoto
Date de sortie : 2004
Genre : manga seinen fantastique
Durée : 13 épisodes de 25 mn
Résumé éditeur :
Durant sa sanglante évasion Lucy, une jeune mutante psychotique, est touchée à la tête par une balle et perd la mémoire. Grâce à son corps parfait et son air innocent, elle est recueillie et adoptée par deux adolescents. Mais la personnalité sanguinaire de Lucy sommeille toujours au fond de son âme...
Avis :
Dès les premières images, ce manga choque par sa brutalité et par le sang qui gicle partout : Lucie, évadée d’un laboratoire d’expérience, apparaît comme un être sans pitié et qui ne distingue pas les humains « gentils » et lambdas de ceux qui l’ont enfermée dans le laboratoire. D’emblée on a pitié d’elle car elle a l’air déshumanisée mais bien vite on se rend compte que c’est une créature sans conscience dont le seul but est de tuer tous les humains qui sont à sa portée.
Mais l’amnésie dont elle est victime suite à sa fuite va lui permettre de faire connaissance de deux humains, Kota et Yuka et de se rendre compte qu’il existe des êtres humains « bons ».
Mais là où résident le suspense et l’intrigue dans « Elfen lied » c’est dans le passé commun de Kota, Yuka et Lucie, rebaptisée « Nyu » par les deux jeunes gens et dans le mystère de la naissance et de la capture de Lucie/Nyu. D’autres êtres comme elle ne tardent d’ailleurs pas à faire leur apparition et on s’interroge sur le comportement du professeur Kurama, à la fois gentil et impitoyable avec ces créatures et sur les expérimentations de ce mystérieux labo auquel il appartient. Qui sont-elles ces jeunes filles ? Des résultats d’expériences qui ont mal tourné ? Des êtres venus d’ailleurs ou des créatures déshumanisées par ceux qui les ont capturées ?
Car le manque de pitié et de compassion et surtout la violence des êtres humains ne connaît pas de limite dans ce manga, c’est ce qui en fait une série à conseiller à partir de 14/16 ans. Il y a beaucoup de sang, de membres découpés mais c’est surtout la « vraie » violence, celle qui existe et que nous côtoyons sans le savoir ou sans la voir qui est terrible et parfois insoutenable. Comme ce qui est arrivé à la petite Mayu qui va bientôt trouver refuge auprès de Nyu, Kota et Yuka.
L’Humanité vaut-elle d’être sauvée peut-on se demander à la fin de cette série ? Oui aurait-on envie de dire, pour sauver des êtres tels que Kota, Yuka et Mayu mais ils sont une minorité…