RU
Roman
216 pages édité au livre de poche en mai 2012
Résumé
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain.
Biographie de l'auteur : Kim Thúy a quitté le Vietnam avec d'autres boat people à l'âge de dix ans. Elle vit à Montréal depuis une trentaine d'années. Son parcours est hors du commun. Elle confie avoir fait toutes sortes de métiers - couturière, interprète, avocate, restauratrice - avant de se lancer dans l'écriture (en français) de ce premier roman.
Mon ressenti
Une très belle découverte pour moi, l’auteur évoque avec une grande humanité son déracinement, l’abandon d’un certain héritage, sa reconstruction. Sans colère ni jugement, elle livre par petites touches successives des réponses du présent qui font écho aux souvenirs du passé. Son regard d’adulte mature explique ainsi à la petite fille parfois perdue qu’elle était le pourquoi du comment.
C’est une belle leçon sur la vie, comment au travers de son histoire traumatisante, elle rend hommage à sa famille, à tous ces boat-peoples (qui sont venus trouver dans un monde meilleur, la sécurité et la protection…) et comment elle a su se reconstruire.
Je ne peux que saluer ce témoignage qui ne vient jamais parler de haine, ni de vengeance mais qui vient simplement dire ce que tout être humain veut pour les siens à savoir : sécurité, amour, épanouissement, grandissement… et même si cela doit être au prix d’un déracinement ou d’une séparation. Cela fait toujours écho aujourd’hui avec d’autres êtres humains qui fuient leur pays…
Dans l’émotion, Kim nous raconte ce long parcours de réconciliation au travers des odeurs, des couleurs, des coutumes de son pays, la rencontre de deux familles…
A découvrir absolument
Roman
216 pages édité au livre de poche en mai 2012
Résumé
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain.
Biographie de l'auteur : Kim Thúy a quitté le Vietnam avec d'autres boat people à l'âge de dix ans. Elle vit à Montréal depuis une trentaine d'années. Son parcours est hors du commun. Elle confie avoir fait toutes sortes de métiers - couturière, interprète, avocate, restauratrice - avant de se lancer dans l'écriture (en français) de ce premier roman.
Mon ressenti
Une très belle découverte pour moi, l’auteur évoque avec une grande humanité son déracinement, l’abandon d’un certain héritage, sa reconstruction. Sans colère ni jugement, elle livre par petites touches successives des réponses du présent qui font écho aux souvenirs du passé. Son regard d’adulte mature explique ainsi à la petite fille parfois perdue qu’elle était le pourquoi du comment.
C’est une belle leçon sur la vie, comment au travers de son histoire traumatisante, elle rend hommage à sa famille, à tous ces boat-peoples (qui sont venus trouver dans un monde meilleur, la sécurité et la protection…) et comment elle a su se reconstruire.
Je ne peux que saluer ce témoignage qui ne vient jamais parler de haine, ni de vengeance mais qui vient simplement dire ce que tout être humain veut pour les siens à savoir : sécurité, amour, épanouissement, grandissement… et même si cela doit être au prix d’un déracinement ou d’une séparation. Cela fait toujours écho aujourd’hui avec d’autres êtres humains qui fuient leur pays…
Dans l’émotion, Kim nous raconte ce long parcours de réconciliation au travers des odeurs, des couleurs, des coutumes de son pays, la rencontre de deux familles…
A découvrir absolument