LA PRINCESSE ET LE PECHEUR
Roman
192 pages édité chez Actes Sud en août 2009
Résumé
Jamais un conte n'est vraiment innocent, ni tout à fait dénué de cruauté. En la personne de Nam, jeune Vietnamien depuis peu réfugié en France, la narratrice croit reconnaître le prince charmant. Ils sympathisent, se revoient, se confient, s'inventent un territoire secret. Mais quelque chose éloigne les gestes de l'amour - comme une gêne, un malentendu. A quelque temps de là, elle accompagne ses parents au Viêtnam, où ils retournent pour la première fois. Devant elle, née en France, élevée et protégée en fille unique, le rideau se déchire. Les secrets affleurent, les rencontres dévoilent les tragédies qu'ont connues les siens. Que Nam a laissées derrière lui, peut-être... Empreint d'une fausse candeur profondément mélancolique, La Princesse et le Pêcheur dessine les renoncements nécessaires de l'adolescence, le deuil de l'enfance et l'adieu au chimérique pays des origines bouleversé par l'Histoire. Ou simplement le temps. Plus violent que les contes...
Biographie de l'auteur : Née en 1979 en région parisienne, Minh Tran Huy est l'auteur chez Actes Sud de deux romans - La Princesse et le Pêcheur (2007) et La Double Vie d'Anna Song (2009) - et d'un recueil de contes : Le Lac né en une nuit et autres légendes du Viêtnam (Babel n° 888).
Mon ressenti
Au-delà de l’histoire d’amour entre deux adolescents, ce sont les parcours de nombreuses familles dont il est question. Deux jeunes qui ont les mêmes origines vietnamiennes, le premier est né là-bas et est un boat people, le second est né en France… C’est l’Histoire avec un grand H, l’histoire d’un pays au travers de ces deux familles écartelées, l’histoire traditionnelle au travers de ses contes et légendes…
C’est un livre tout en douceur et en silence, mais les non-dits ou les contes sont lourds de sens : le choc des mots, la violence qui se dégage du récit, la poésie qui s’en dégage font qu’il se révèle de plus en plus profond, déchirant et émouvant. J’étais une enfant de 10 ans à l’époque des premiers boat-people, j’en garde quelques images et je me demande toujours pourquoi avons-nous laissé de nombreuses personnes mourir ainsi ? C’est une question toujours d’actualité aujourd’hui, le pays n’est plus le même… de nombreuses familles quittent et fuient leur pays pour trouver paix et sérénité, protection ailleurs… où est notre part d’humanité là-dedans ?
Avec ces deux jeunes, j’ai été touché par leurs histoires familiales, leurs racines oubliées, bafouées, interdites parfois, leur propre recherche de qui ils sont en fin de compte et comment ils se construisent pour devenir des adultes. Nous naissons avec une histoire familiale, et que nous le voulions ou non, cela a un impact sur notre devenir. Nous ne sommes pas issus de rien…
A découvrir
Roman
192 pages édité chez Actes Sud en août 2009
Résumé
Jamais un conte n'est vraiment innocent, ni tout à fait dénué de cruauté. En la personne de Nam, jeune Vietnamien depuis peu réfugié en France, la narratrice croit reconnaître le prince charmant. Ils sympathisent, se revoient, se confient, s'inventent un territoire secret. Mais quelque chose éloigne les gestes de l'amour - comme une gêne, un malentendu. A quelque temps de là, elle accompagne ses parents au Viêtnam, où ils retournent pour la première fois. Devant elle, née en France, élevée et protégée en fille unique, le rideau se déchire. Les secrets affleurent, les rencontres dévoilent les tragédies qu'ont connues les siens. Que Nam a laissées derrière lui, peut-être... Empreint d'une fausse candeur profondément mélancolique, La Princesse et le Pêcheur dessine les renoncements nécessaires de l'adolescence, le deuil de l'enfance et l'adieu au chimérique pays des origines bouleversé par l'Histoire. Ou simplement le temps. Plus violent que les contes...
Biographie de l'auteur : Née en 1979 en région parisienne, Minh Tran Huy est l'auteur chez Actes Sud de deux romans - La Princesse et le Pêcheur (2007) et La Double Vie d'Anna Song (2009) - et d'un recueil de contes : Le Lac né en une nuit et autres légendes du Viêtnam (Babel n° 888).
Mon ressenti
Au-delà de l’histoire d’amour entre deux adolescents, ce sont les parcours de nombreuses familles dont il est question. Deux jeunes qui ont les mêmes origines vietnamiennes, le premier est né là-bas et est un boat people, le second est né en France… C’est l’Histoire avec un grand H, l’histoire d’un pays au travers de ces deux familles écartelées, l’histoire traditionnelle au travers de ses contes et légendes…
C’est un livre tout en douceur et en silence, mais les non-dits ou les contes sont lourds de sens : le choc des mots, la violence qui se dégage du récit, la poésie qui s’en dégage font qu’il se révèle de plus en plus profond, déchirant et émouvant. J’étais une enfant de 10 ans à l’époque des premiers boat-people, j’en garde quelques images et je me demande toujours pourquoi avons-nous laissé de nombreuses personnes mourir ainsi ? C’est une question toujours d’actualité aujourd’hui, le pays n’est plus le même… de nombreuses familles quittent et fuient leur pays pour trouver paix et sérénité, protection ailleurs… où est notre part d’humanité là-dedans ?
Avec ces deux jeunes, j’ai été touché par leurs histoires familiales, leurs racines oubliées, bafouées, interdites parfois, leur propre recherche de qui ils sont en fin de compte et comment ils se construisent pour devenir des adultes. Nous naissons avec une histoire familiale, et que nous le voulions ou non, cela a un impact sur notre devenir. Nous ne sommes pas issus de rien…
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