Quatrième de couverture :
Dans une petite maison près de Rabat, Abdellah vit avec ses parents et ses huits frères et soeurs. Adolescent, il découvre la sensualité avec son frère ainé. Quand celui-ci tombe amoureux d'une femme, il se sent abandonné. Parti pour la Suisse, ce n'est pas la liberté tant espéré qu'il découvre, mais l'exclusion et les déceptions amoureuses...
Critiques diverses :
"Le roman d'Abdellah Taïa joue sur la sobriété, sur une manière de parler de sujet délicats, voire scandaleurx, taboux".
.Mon Avis :
Ce livre m'a beaucoup touché dans ce qu'il sous entend de l'amour équivoque mais, surtout de respect pour ce grand frère porteur de tous les espoirs d'une famille. Mais également, car bien que non musulman, j''ai reçu une culture assez proche. Un garçon est fait pour se marier et fonder sa propre famille, car sans elle, point d'existence propre.
La lucidité qu'il porte sur les européens venant en vacances dans son pays pour comme il le dit : "... Se faire de petits marocains..." est sans appel. Il est conscient de l'image que les jeunes avides de quitter leur pays pour l'Europe, renvoient à tort ou a raison, mais lorsqu'il est pris pour un de ceux-là, aucun colère, aucune rancune, seulement de la tristesse et de la honte. Car on lui déni en tant que jeune homosexuel marocain, le droit d'avoir des sentiments vrais, non calculés.
Quant à son attente désespérée, d'un soi-disant ami, à son arrivée en Suisse, elle est éloquente de ce que pense d'eux ceux qui viennent pour faire dans un pays étranger ce qu'ils ne pourraient se permettre chez eux...des jouets, des gosselines dont on se débarrasse lorsque ils ont fini de plaire.
Ce livre est magnifique, plein de sensualité, d'émotions mais également de couleurs, de senteurs fortes rappelant que la plupart de l'histoire se déroule dans un pays du soleil ou tout est exacerbé.