La malédiction des cornichons
Edition Albin Michel Jeunesse - 308 pages.
Présentation de l’éditeur :
Le jour où son père disparaît subitement, Barnabé doit emménager avec sa mère dans l immense maison de sa grand-mère, Mamy Lebeurk, où règne une permanente odeur de vinaigre. Et cette odeur, il va falloir qu il s y habitue puisque Mamy Lebeurk est à la tête d un vaste empire industriel : une usine de cornichons et spécialités vinaigrées en tous genres.
Mais, découvre-t-il bientôt, la vieille femme autoritaire et acariatre n’est pas étrangère à la volatilisation de son père.
L’auteur : Siobhan Rowden est née en Ecosse, et a grandi en Grande-Bretagne (je le précise parce que j’ai lu sur un site qu’elle était américaine. Et bien non !). La malédiction des cornichons est son premier roman, la suite devrait paraître bientôt.
Mon avis :
Quand j’ai lu l’avertissement de quatrième de couverture, à savoir que ce livre était à éviter si l’on était allergique aux Trolls, j’ai su qu’il était fait pour moi !
J’ajouterai même que si vous aimez Roald Dahl, vous aimerez ce roman de littérature jeunesse. Les personnages sont atypiques. La grand-mère pourrait presque passer pour une sorcière, grâce à sa laideur, ses mauvaises manières (quoique… elle a su discipliner ses troupes) et les recettes secrètes qu’elle prépare dans sa cave, soigneusement fermées à clef (ce n’est pas de sa faute si elle ne trouve pas un successeur). Hatty, la fille, est gentille, trop gentille presque. Après le départ de son mari, elle est retournée vivre avec sa mère, car elle ne parvenait pas à subvenir à leurs besoins seules. Même si le cadre spatio-temporel est proche de la fantasy, la situation décrite est réaliste, d’autant plus que la grand-mère ne se prive pas de faire quelques commentaires désagréables sur son gendre. Celui-ci avait choisi un mode de vie diamétralement opposé à celui de sa belle-mère, et comme elle n’a jamais réussi à le faire plier, pas plus que sa fille, elle ne se prive pas pour dire tout le mal qu’elle pense de lui – et tant pis si son petit-fils entend !
Barnabé, justement, veut savoir :
- ce qu’est devenu son père
- ce que cache sa grand-mère.
Il ne sera pas déçu, et le lecteur non plus. Comme dans un conte, il devra subir des épreuves, surmonter ses peurs – il verra vraiment des choses horribles et indigestes – et ses proches révéleront des traits de caractère inattendus ! S’il devait y avoir une morale à cette histoire, elle serait d’aller au-delà des apparences, même si elles sont repoussantes.
La malédiction des cornichons m’a procuré un bon moment de détente, et c’est déjà beaucoup.