Editeur : Folio. Nombre de pages : 296.
Présentation de l’éditeur :
Une fillette disparaît mystérieusement sur le chemin de l’école. Elle a certes déjà fait des fugues, et intrigue son entourage par son amour immodéré des oiseaux. Mais cette fois-ci, c’est plus grave. Elle est tombée aux mains de criminels professionnels qui se servent d’elle pour un odieux chantage.
L’avocate Inga-Lisa Östergren va être amenée à s’intéresser à cette affaire dont, pour bien des raisons, la police ne peut avoir connaissance. Aidée par des collègues et amis, elle va explorer une piste bâtie sur des hypothèses bien hasardeuses et sur un indice pour le moins original.
Mon avis :
Ce roman porte le nom de Jenny, et pourtant, elle n’est qu’un personnage secondaire, qui n’a parfois droit qu’à un tiers de pages sur l’ensemble d’un chapitre. Elle est un des ressorts de l’intrigue, non le centre. Il est dommage que l’auteur ne lui ait pas accordée plus de place, alors qu’elle s’avère sensible, complexe et attachante. Sa passion pour les oiseaux, sa profonde connaissance de leur univers – ce n’est pas une lubie enfantine – est ce qui lui permettra de tenir tout au long des épreuves qu’elle subira. Elle est bien plus solide que les adultes.
Et quel est le vrai sujet, me direz-vous ? Les pratiques douteuses des laboratoires pharmaceutiques. Certes. Mais celui qui dénonce ces pratiques est froid, calculateur, son avocate est particulièrement cérébrale – beaucoup de réflexion, aucun sentiment. Brillante, oui, mais son attitude vis à vis des enfants m’a dérangée, y compris les siens. Elle précise qu’ils sont adoptés. Cela justifie-t-il son détachement à leur égard ?
De même, je n’aime pas être trompée par le quatrième de couverture. Inga-Lisa n’enquête pas, non, ce sont les policiers et ses collègues, particulièrement dynamiques et motivés, qui œuvrent. Elle dresse les plans de bataille – froidement. Inga-Lisa est une femme qui souhaite en tout point se comporter comme un homme de pouvoir – y compris en imposant à ses collaboratrices de ne pas avoir d’enfants. La cause des femmes ? Très peu pour elle.
A lire pour Jenny, et uniquement pour elle.