Les jeunes mariés
Edition Quai Voltaire - 430 pages.
Présentation de l’éditeur :
Depuis qu’elle est toute petite, Amina rêve d’ailleurs. De chocolat Cadbury et de pantalons à l’occidentale. D’hivers rigoureux et de discussions en anglais. De quitter le Bangladesh pour offrir un nouvel avenir à ses parents vieillissants. Quand, sur AsianEuro.com, elle fait la connaissance de George, un ingénieur américain de trente-cinq ans, elle accepte sans hésiter sa demande en mariage…
Mon avis :
Le mariage est une source d’inspiration inépuisable pour les romanciers ou les dramaturges. De la rencontre aux noces, il y a matière à écrire, même si à notre époque, la vie à deux commence bien avant que le "oui" fatidique soit prononcé.
Cette union est ancrée dans l’air du temps. Amina et George ne se sont pas croisés au travail, ils n’ont pas été présentés par des amis, non, ils se sont inscrits sur un site de rencontre. Si Amina souhaite s’unir à un américain diplômé, afin de se rendre enfin dans le pays de ses rêves, lui souhaite fonder un foyer, mener une vie stable, avec une femme qui a les pieds sur terre.
Le récit ne sombre jamais dans la caricature, même si les différences culturelles sont bien mises en valeur et montrent les difficultés de compréhension, de communication entre les deux jeunes gens. Les mots "famille", "violence", "étude" ou "pauvret" n’ont pas les mêmes connotations d’un pays à l’autre. Si les téléphones et internet relient les deux pays – Amina n’a pas coupé le cordon avec ses parents – les informations ne circulent que si on veut bien en prendre connaissance.
Le rêve américain d’Amina s’effrite peu à peu, entre non-dits et révélation. Elle est seule, finalement, tout comme George. C’est cette solitude à deux, cette difficile union que nous compte Nell Freundenberger. En contrepoint, figurent les histoires de Kim et de Nasir. Kim, la cousine de George, est l’antithèse d’Amina, elle veut vivre son rêve indien – en méconnaissance de cause. Nasir est le fils d’un ami cher au coeur du père d’Amina – ils ont combattu ensemble pendant la guerre. Si j’ai eu peur, à un moment, qu’il ne verse dans la caricature, il est devenu au fil du récit un des personnages les plus intéressants, celui que j’ai quitté à regret en refermant ce livre.
Les jeunes mariés confirment le talent d’écriture de Nell Freudenberger, j’espère que ce roman trouvera son public.
Edition Quai Voltaire - 430 pages.
Présentation de l’éditeur :
Depuis qu’elle est toute petite, Amina rêve d’ailleurs. De chocolat Cadbury et de pantalons à l’occidentale. D’hivers rigoureux et de discussions en anglais. De quitter le Bangladesh pour offrir un nouvel avenir à ses parents vieillissants. Quand, sur AsianEuro.com, elle fait la connaissance de George, un ingénieur américain de trente-cinq ans, elle accepte sans hésiter sa demande en mariage…
Mon avis :
Le mariage est une source d’inspiration inépuisable pour les romanciers ou les dramaturges. De la rencontre aux noces, il y a matière à écrire, même si à notre époque, la vie à deux commence bien avant que le "oui" fatidique soit prononcé.
Cette union est ancrée dans l’air du temps. Amina et George ne se sont pas croisés au travail, ils n’ont pas été présentés par des amis, non, ils se sont inscrits sur un site de rencontre. Si Amina souhaite s’unir à un américain diplômé, afin de se rendre enfin dans le pays de ses rêves, lui souhaite fonder un foyer, mener une vie stable, avec une femme qui a les pieds sur terre.
Le récit ne sombre jamais dans la caricature, même si les différences culturelles sont bien mises en valeur et montrent les difficultés de compréhension, de communication entre les deux jeunes gens. Les mots "famille", "violence", "étude" ou "pauvret" n’ont pas les mêmes connotations d’un pays à l’autre. Si les téléphones et internet relient les deux pays – Amina n’a pas coupé le cordon avec ses parents – les informations ne circulent que si on veut bien en prendre connaissance.
Le rêve américain d’Amina s’effrite peu à peu, entre non-dits et révélation. Elle est seule, finalement, tout comme George. C’est cette solitude à deux, cette difficile union que nous compte Nell Freundenberger. En contrepoint, figurent les histoires de Kim et de Nasir. Kim, la cousine de George, est l’antithèse d’Amina, elle veut vivre son rêve indien – en méconnaissance de cause. Nasir est le fils d’un ami cher au coeur du père d’Amina – ils ont combattu ensemble pendant la guerre. Si j’ai eu peur, à un moment, qu’il ne verse dans la caricature, il est devenu au fil du récit un des personnages les plus intéressants, celui que j’ai quitté à regret en refermant ce livre.
Les jeunes mariés confirment le talent d’écriture de Nell Freudenberger, j’espère que ce roman trouvera son public.