Le chien-chien à sa mémère.
140 pages.
Présentation de l’éditeur :
André Baillon est quasi inconnu, franchement oublié. Ses livres semblent voués à l’échec, maudits presque. Et pourtant… Pourtant les curieux qui oseront s’y aventurer seront généreusement récompensés et se souviendront longtemps de la bouleversante humanité de ses personnages. Pourtant, sous une trompeuse désinvolture, le verbe est tranchant, le style est vif. Baillon étonne par sa modernité et son goût de l’absurde. Pourtant ses nouvelles sont des merveilles de tendresse et d’humour à l’efficacité garantie. Mine de rien, l’air de ne pas y toucher, il vise juste, il vise au cœur. Le chien-chien à sa mémère, ma Nounouche, le chat Poulet, Nelly Bottine, vous n’êtes pas près de les oublier.
Mon avis :
Le salon du livre de Paris m’a permis de découvrir ce recueil de nouvelles, sur le stand consacré à la Belgique.
Je n’aime pas ce genre littéraire, et pourtant j’ai beaucoup apprécié ces douze textes, très courts. Ce qui domine est le goût de l’absurde, comme dans Le pot de fleur ou Drame : les personnages se retrouvent dans des situations incroyables et en même temps logiques, tant l’auteur s’est amusé à aller jusqu’au bout des conséquences d’actes en apparence insignifiants.
Ses héros préférés sont les petites gens, ceux que l’on ne voit pas, ceux que l’on ne voit plus, comme la parente pauvre qui prend soin des enfants, ou le soldat perdu dans la grande ville. La première guerre mondiale est là, en Belgique, et elle plane sur la moitié du recueil. Elle parle de l’occupation allemande, des combats, lointains. Elle parle surtout de la vie quotidienne, des privations, de la nécessité de trouver de la nourriture et des moyens pour y parvenir – ventre qui a faim n’a plus de scrupule, et l’on peut bien se salir les mains, au sens propre du terme.
Les animaux tiennent une place important dans ce recueil, comme dans la nouvelle qui lui donne son titre. Certains maîtres perdent la tête pour leurs animaux. D’autres jugent sévèrement ceux qui sont "gaga" de leurs chiens, comme le narrateur de Ma voisine et son chien, sans regarder qu’il est bien plus dépendant de ses félins que la charmante dame ne l’est de Bella :
- Je n’exige pas un certificat de moralité pour placer mes chatons.
– Pas besoin. Tu les gardes.
Dans ce recueil se côtoient l’humour, le tragique, et toujours beaucoup de pudeur. André Baillon est vraiment un auteur à découvrir.
André Baillon est quasi inconnu, franchement oublié. Ses livres semblent voués à l’échec, maudits presque. Et pourtant… Pourtant les curieux qui oseront s’y aventurer seront généreusement récompensés et se souviendront longtemps de la bouleversante humanité de ses personnages. Pourtant, sous une trompeuse désinvolture, le verbe est tranchant, le style est vif. Baillon étonne par sa modernité et son goût de l’absurde. Pourtant ses nouvelles sont des merveilles de tendresse et d’humour à l’efficacité garantie. Mine de rien, l’air de ne pas y toucher, il vise juste, il vise au cœur. Le chien-chien à sa mémère, ma Nounouche, le chat Poulet, Nelly Bottine, vous n’êtes pas près de les oublier.
Mon avis :
Le salon du livre de Paris m’a permis de découvrir ce recueil de nouvelles, sur le stand consacré à la Belgique.
Je n’aime pas ce genre littéraire, et pourtant j’ai beaucoup apprécié ces douze textes, très courts. Ce qui domine est le goût de l’absurde, comme dans Le pot de fleur ou Drame : les personnages se retrouvent dans des situations incroyables et en même temps logiques, tant l’auteur s’est amusé à aller jusqu’au bout des conséquences d’actes en apparence insignifiants.
Ses héros préférés sont les petites gens, ceux que l’on ne voit pas, ceux que l’on ne voit plus, comme la parente pauvre qui prend soin des enfants, ou le soldat perdu dans la grande ville. La première guerre mondiale est là, en Belgique, et elle plane sur la moitié du recueil. Elle parle de l’occupation allemande, des combats, lointains. Elle parle surtout de la vie quotidienne, des privations, de la nécessité de trouver de la nourriture et des moyens pour y parvenir – ventre qui a faim n’a plus de scrupule, et l’on peut bien se salir les mains, au sens propre du terme.
Les animaux tiennent une place important dans ce recueil, comme dans la nouvelle qui lui donne son titre. Certains maîtres perdent la tête pour leurs animaux. D’autres jugent sévèrement ceux qui sont "gaga" de leurs chiens, comme le narrateur de Ma voisine et son chien, sans regarder qu’il est bien plus dépendant de ses félins que la charmante dame ne l’est de Bella :
- Je n’exige pas un certificat de moralité pour placer mes chatons.
– Pas besoin. Tu les gardes.
Dans ce recueil se côtoient l’humour, le tragique, et toujours beaucoup de pudeur. André Baillon est vraiment un auteur à découvrir.