Bye, bye, crazy girl
Edition La Martinière - 256 pages.
Mon résumé :
La famille de Perry Stormaire a accueilli une étudiante lituanienne. C’était une idée de sa mère qui a eu une correspondante allemande et en a été ravie. Mais Perry ne l’est pas, tant Gobija semble étrange, et très différente de ce qu’il attendait. Perry, en revanche, est entièrement soumis aux ordres de son père, qui souhaite plus que tout le voir intégrer l’université de Columbia et devenir un grand avocat, comme lui. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que Perry doive accompagner Gobija au bal de promo. Rien ne sera plus comme avant.
Mon avis :
Bye bye crazy girl est un roman qui se lit vite, et qu’il est très difficile de reposer avant la fin, même si certaines péripéties sont très classiques. L’auteur a cependant su broder dessus pour créer des personnages et une intrigue intéressants.
Prenez la famille Stormaire, par exemple. La famille par-fai-te : le père est un brillant avocat, la mère s’occupe de ses deux enfants, Perry et Annie (les prénoms riment, c’est magnifique). Papa est très exigeant avec son fils : il doit faire tout ce qui est nécessaire pour entrer dans une bonne université (sa candidature a été retenu pour deux universités, mais elles ne sont pas assez prestigieuses aux yeux de papa). Les désirs de son père sont des ordres – désir qui, parfois, ressemble à des caprices d’enfant gâté. Mais les parents savent mieux que leurs enfants ce qui est bon pour eux, n’est-ce pas ? Surtout quand le père de famille est un homme absolument irréprochable – à dire très vite, bien entendu.
Le gentil Perry a à nouveau obéi à son papa : il accompagne Goby au bal, en sacrifiant le concert qu’il a prévu depuis des mois, une occasion unique de faire connaître son groupe. A ce bal, rien ne se passera comme prévu : Goby, métamorphosée, tue un homme de sang-froid, et ce n’est que le début.
Forcément, Perry réagit au début comme un gentil petit adolescent. Il panique, se sent pris en otage – ce qui est vrai – cherche par tous les moyens à se sauver et à sauver les siens, et il est très souvent prévisible, maladroit. Goby, même si elle le menace, lui sauve la mise à plusieurs reprises. Peu à peu, il s’affirme, se défend, prend confiance en lui, au point d’oser s’opposer à son père – un peu violemment, tout de même.
Surtout, il se range du côté de Goby, dans sa quête de vengeance – quand la justice est impossible, il ne reste qu’elle, ou l’oubli. Je vous passe les invraisemblances, au point où l’on peut se demander si Goby est réellement vivante. Fantôme ? Non. Vampire ? Pas vraiment. Mais quelqu’un de différent d’un humain ordinaire.
Ce qui est arrivé à sa soeur est malheureusement tout à fait possible. Ce qui arrive aux animaux censés divertir les riches esthètes aussi. Cependant, je trouve dommage de banaliser ainsi ces déversements de sang, cette violence. L’honneur de Goby (la première) est vengé, d’autres jeunes filles ne subiront pas le même sort qu’elle. D’autres moyens, plus subtiles, n’étaient-ils pas possibles pour les contrer ? Je veux le croire, même si nous sommes dans un roman – surtout si nous sommes dans un roman.
Edition La Martinière - 256 pages.
Mon résumé :
La famille de Perry Stormaire a accueilli une étudiante lituanienne. C’était une idée de sa mère qui a eu une correspondante allemande et en a été ravie. Mais Perry ne l’est pas, tant Gobija semble étrange, et très différente de ce qu’il attendait. Perry, en revanche, est entièrement soumis aux ordres de son père, qui souhaite plus que tout le voir intégrer l’université de Columbia et devenir un grand avocat, comme lui. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que Perry doive accompagner Gobija au bal de promo. Rien ne sera plus comme avant.
Mon avis :
Bye bye crazy girl est un roman qui se lit vite, et qu’il est très difficile de reposer avant la fin, même si certaines péripéties sont très classiques. L’auteur a cependant su broder dessus pour créer des personnages et une intrigue intéressants.
Prenez la famille Stormaire, par exemple. La famille par-fai-te : le père est un brillant avocat, la mère s’occupe de ses deux enfants, Perry et Annie (les prénoms riment, c’est magnifique). Papa est très exigeant avec son fils : il doit faire tout ce qui est nécessaire pour entrer dans une bonne université (sa candidature a été retenu pour deux universités, mais elles ne sont pas assez prestigieuses aux yeux de papa). Les désirs de son père sont des ordres – désir qui, parfois, ressemble à des caprices d’enfant gâté. Mais les parents savent mieux que leurs enfants ce qui est bon pour eux, n’est-ce pas ? Surtout quand le père de famille est un homme absolument irréprochable – à dire très vite, bien entendu.
Le gentil Perry a à nouveau obéi à son papa : il accompagne Goby au bal, en sacrifiant le concert qu’il a prévu depuis des mois, une occasion unique de faire connaître son groupe. A ce bal, rien ne se passera comme prévu : Goby, métamorphosée, tue un homme de sang-froid, et ce n’est que le début.
Forcément, Perry réagit au début comme un gentil petit adolescent. Il panique, se sent pris en otage – ce qui est vrai – cherche par tous les moyens à se sauver et à sauver les siens, et il est très souvent prévisible, maladroit. Goby, même si elle le menace, lui sauve la mise à plusieurs reprises. Peu à peu, il s’affirme, se défend, prend confiance en lui, au point d’oser s’opposer à son père – un peu violemment, tout de même.
Surtout, il se range du côté de Goby, dans sa quête de vengeance – quand la justice est impossible, il ne reste qu’elle, ou l’oubli. Je vous passe les invraisemblances, au point où l’on peut se demander si Goby est réellement vivante. Fantôme ? Non. Vampire ? Pas vraiment. Mais quelqu’un de différent d’un humain ordinaire.
Ce qui est arrivé à sa soeur est malheureusement tout à fait possible. Ce qui arrive aux animaux censés divertir les riches esthètes aussi. Cependant, je trouve dommage de banaliser ainsi ces déversements de sang, cette violence. L’honneur de Goby (la première) est vengé, d’autres jeunes filles ne subiront pas le même sort qu’elle. D’autres moyens, plus subtiles, n’étaient-ils pas possibles pour les contrer ? Je veux le croire, même si nous sommes dans un roman – surtout si nous sommes dans un roman.