LE PAVILLON DES HOMMES
Manga édité chez Kana en oct 2009, oct. 2009, oct. 2010, juin 2010, oct. 2010, juin 2011
198, 238, 226, 212, 224, 216 pages
Résumé
T.1 : Yoshimune, est le huitième shogun remplaçant le 7e shogun, une petite fille malheureusement décédée. La nouvelle maîtresse du palais entend faire changer les choses : elle n'apprécie en effet pas le faste et le luxe superflu qui était de mise au Pavillon jusque-là, alors qu'il connaît des difficultés financières. Mizuno est pressenti comme celui qui pourrait être recommandé comme favori du shogun. En effet, remarqué par sa sobriété et son allure, Mizuno est invité à passer la nuit avec le shogun. Cependant, ils ignorent tous deux la règle qui veut que l'homme responsable de la perte de la virginité du shogun soit exécuté 10 jours plus tard.
T.2 : Un drame a fragilisé le Japon ! Une terrible épidémie - la variole du Tengu qui touche exclusivement les êtres masculins - tue de nombreux jeunes et moins jeunes gens, sans distinction de classe. Le shôgun Lemitsu fait partie des victimes. Six ans plus tard, le pays ignore encore le décès de Lemistu, et à l'intérieur du palais, persécutions et manipulations se nouent afin de préserver ce secret. En se rendant au palais pour présenter les hommages de l'empereur au shôgun, Arikoto - jeune et beau religieux - ne se doute pas qu'il va se retrouver prisonnier des intrigues de la cour, faisant ainsi face à l'inhumanité des pratiques et des membres de la cour.
T. 3 : Bouleversement au pavillon des hommes ! Alors que la progression de l'épidémie de la variole du tengu ne ralentit pas, le couple que forment la shôgun Iemitsu et Arikoto pose un épineux problème au palais impérial. En effet, aucune naissance n'est venue bénir le couple. Dame Kasuga, l'intendante du palais, exige donc que Arikoto soit remplacé par un autre jeune homme, ressemblant à Arikoto et qui aura pour "tâche" de partager la couche de la shôgun et de lui donner un héritier...
T.4 : Iemitsu, le nouveau shogun, décide de faire le ménage au sein du Pavillon. Elle ordonne le renvoi des hommes les moins doués en arts martiaux et les plus jeunes de son pavillon ! Au total, 100 hommes seront renvoyés et placés à Yoshiwara dans le quartier des plaisirs. Privé de leur sabre et sans pension, ils devront vendre leur corps au femme d'Edo pour survivre...
T.5 : sugihito, fils d'une famille pauvre, était promis à une riche famille de daimyo. Lorsque l'héritière choisit un autre homme, il prend le nom d'Emonnosuke et entre au pavillon des hommes du shogun Tokugawa, où il finit par être nommé grand intendant. Cependant, sa présence n'est pas sans créer des remous au sein du pavillon et jusque dans la couche de sa majesté...
T.6 : Nous sommes au Japon, à l'époque Edo. Une terrible épidémie incurable ayant frappé la population masculine japonaise 80 ans plus tôt, la population masculine a chuté au point d'être réduite au quart de celle des femmes. Les garçons, ont donc été élevés avec grand soin, protégés, tandis que les femmes ont pris en charge tous les travaux quotidiens, la gestion des entreprises. Tous les rôles sont inversés ! En outre, les hommes étant devenus une denrée rare, seules les femmes les plus riches peuvent désormais s'offrir un mari. La charge suprême du shogun est également passée aux mains des femmes. Le shogun domine un pavillon interdit aux autres femmes qui abrite les 800 plus beaux spécimens masculins d'un monde qui en manque cruellement. Mizuno, jeune séducteur, a intégré le pavillon des hommes du shogun, pour éviter un mariage avec un bon parti que sa mère voulait lui imposer. Il y reçoit un salaire qu'il fait parvenir à sa famille. C'est les larmes pleins les yeux, qu'Onobu, son amie d'enfance et amour secret, l'a laissé partir. Une hiérarchie complexe divise les hommes du pavillon en différentes catégories. Mizuno, entré dans la classe la plus basse va réussir à grimper les échelons de par sa force inhabituelle dans une population masculine globalement surprotégée. Toutefois, la supériorité au sabre de Mizuno notamment, si elle lui permet de se faire remarquer par le nouveau shogun, lui attire également des inimitiés dans cet univers clos rongé par l'orgueil...
Mon ressenti
Une terrible épidémie a décimé la population masculine. Celle-ci est réduite au quart de celle des femmes. La culture japonaise étant basée sur le patriarcat, il a fallu changer en profondeur les habitudes. Si les garçons sont élevés comme une denrée rare, protégés, seules les femmes les plus riches peuvent dorénavant s’offrir un mari.
Protéger les hommes, est plus qu’une obligation, d’où le pavillon des hommes qui regroupe les plus beaux spécimens masculins.
Les femmes ont pris en charge tous les travaux quotidiens, la gestion des entreprises et le shogun devient leur domaine. Tout est inversé dans cette nouvelle vision des us et coutumes. Quel que soit le groupe humain, des hiérarchies se créent, des groupes se forment, le pavillon des hommes n’échappent pas à la règle. Les hommes qui entrent sont au bas de l’échelle et tout comme les geishas, ils montent les échelons. Au travers de cette histoire, c’est l’Histoire du Japon et ses rites, ses règles strictes à l’époque Edo (1603 – 1867) qui nous sont dévoilés. Un clin d’œil pour indiquer combien les femmes étaient utilisées, phagocytées, vendues… La culture a un impact et j’ai pu constater encore une fois, combien les mécanismes de ma pensée peut y être imprégner : en lisant cette histoire qui propose de se décaler me met mal à l’aise parfois (la prostitution sous-jacente, l’utilisation des corps, le marasme…) du fait que ce sont des hommes ; et pourtant en lisant encore aujourd’hui des articles sur les conditions des femmes, cela me révolte mais je n’ai pas cette gêne. C’est déconcertant à plus d’un titre.
Le pavillon des hommes (ou harem de l’impératrice) s’inscrit sur plusieurs décennies et le lecteur suit plusieurs personnages et leur histoire au travers de l’évolution des mangas. Chaque manga met en lumière quelques personnages principaux qui réapparaissent bien plus tard. C’est un peu un souci (pour moi) car le foisonnement des personnages amènent flash-back, oubli. Cependant, le suspense est bien entretenu ce qui pousse à connaître la suite.
J’ai adoré le graphisme soigné, les bulles claires, la finesse du trait et la clarté des pages. Je ne peux que vous le conseillez pour découvrir la période Edo sous un autre angle.
Manga édité chez Kana en oct 2009, oct. 2009, oct. 2010, juin 2010, oct. 2010, juin 2011
198, 238, 226, 212, 224, 216 pages
Résumé
T.1 : Yoshimune, est le huitième shogun remplaçant le 7e shogun, une petite fille malheureusement décédée. La nouvelle maîtresse du palais entend faire changer les choses : elle n'apprécie en effet pas le faste et le luxe superflu qui était de mise au Pavillon jusque-là, alors qu'il connaît des difficultés financières. Mizuno est pressenti comme celui qui pourrait être recommandé comme favori du shogun. En effet, remarqué par sa sobriété et son allure, Mizuno est invité à passer la nuit avec le shogun. Cependant, ils ignorent tous deux la règle qui veut que l'homme responsable de la perte de la virginité du shogun soit exécuté 10 jours plus tard.
T.2 : Un drame a fragilisé le Japon ! Une terrible épidémie - la variole du Tengu qui touche exclusivement les êtres masculins - tue de nombreux jeunes et moins jeunes gens, sans distinction de classe. Le shôgun Lemitsu fait partie des victimes. Six ans plus tard, le pays ignore encore le décès de Lemistu, et à l'intérieur du palais, persécutions et manipulations se nouent afin de préserver ce secret. En se rendant au palais pour présenter les hommages de l'empereur au shôgun, Arikoto - jeune et beau religieux - ne se doute pas qu'il va se retrouver prisonnier des intrigues de la cour, faisant ainsi face à l'inhumanité des pratiques et des membres de la cour.
T. 3 : Bouleversement au pavillon des hommes ! Alors que la progression de l'épidémie de la variole du tengu ne ralentit pas, le couple que forment la shôgun Iemitsu et Arikoto pose un épineux problème au palais impérial. En effet, aucune naissance n'est venue bénir le couple. Dame Kasuga, l'intendante du palais, exige donc que Arikoto soit remplacé par un autre jeune homme, ressemblant à Arikoto et qui aura pour "tâche" de partager la couche de la shôgun et de lui donner un héritier...
T.4 : Iemitsu, le nouveau shogun, décide de faire le ménage au sein du Pavillon. Elle ordonne le renvoi des hommes les moins doués en arts martiaux et les plus jeunes de son pavillon ! Au total, 100 hommes seront renvoyés et placés à Yoshiwara dans le quartier des plaisirs. Privé de leur sabre et sans pension, ils devront vendre leur corps au femme d'Edo pour survivre...
T.5 : sugihito, fils d'une famille pauvre, était promis à une riche famille de daimyo. Lorsque l'héritière choisit un autre homme, il prend le nom d'Emonnosuke et entre au pavillon des hommes du shogun Tokugawa, où il finit par être nommé grand intendant. Cependant, sa présence n'est pas sans créer des remous au sein du pavillon et jusque dans la couche de sa majesté...
T.6 : Nous sommes au Japon, à l'époque Edo. Une terrible épidémie incurable ayant frappé la population masculine japonaise 80 ans plus tôt, la population masculine a chuté au point d'être réduite au quart de celle des femmes. Les garçons, ont donc été élevés avec grand soin, protégés, tandis que les femmes ont pris en charge tous les travaux quotidiens, la gestion des entreprises. Tous les rôles sont inversés ! En outre, les hommes étant devenus une denrée rare, seules les femmes les plus riches peuvent désormais s'offrir un mari. La charge suprême du shogun est également passée aux mains des femmes. Le shogun domine un pavillon interdit aux autres femmes qui abrite les 800 plus beaux spécimens masculins d'un monde qui en manque cruellement. Mizuno, jeune séducteur, a intégré le pavillon des hommes du shogun, pour éviter un mariage avec un bon parti que sa mère voulait lui imposer. Il y reçoit un salaire qu'il fait parvenir à sa famille. C'est les larmes pleins les yeux, qu'Onobu, son amie d'enfance et amour secret, l'a laissé partir. Une hiérarchie complexe divise les hommes du pavillon en différentes catégories. Mizuno, entré dans la classe la plus basse va réussir à grimper les échelons de par sa force inhabituelle dans une population masculine globalement surprotégée. Toutefois, la supériorité au sabre de Mizuno notamment, si elle lui permet de se faire remarquer par le nouveau shogun, lui attire également des inimitiés dans cet univers clos rongé par l'orgueil...
Mon ressenti
Une terrible épidémie a décimé la population masculine. Celle-ci est réduite au quart de celle des femmes. La culture japonaise étant basée sur le patriarcat, il a fallu changer en profondeur les habitudes. Si les garçons sont élevés comme une denrée rare, protégés, seules les femmes les plus riches peuvent dorénavant s’offrir un mari.
Protéger les hommes, est plus qu’une obligation, d’où le pavillon des hommes qui regroupe les plus beaux spécimens masculins.
Les femmes ont pris en charge tous les travaux quotidiens, la gestion des entreprises et le shogun devient leur domaine. Tout est inversé dans cette nouvelle vision des us et coutumes. Quel que soit le groupe humain, des hiérarchies se créent, des groupes se forment, le pavillon des hommes n’échappent pas à la règle. Les hommes qui entrent sont au bas de l’échelle et tout comme les geishas, ils montent les échelons. Au travers de cette histoire, c’est l’Histoire du Japon et ses rites, ses règles strictes à l’époque Edo (1603 – 1867) qui nous sont dévoilés. Un clin d’œil pour indiquer combien les femmes étaient utilisées, phagocytées, vendues… La culture a un impact et j’ai pu constater encore une fois, combien les mécanismes de ma pensée peut y être imprégner : en lisant cette histoire qui propose de se décaler me met mal à l’aise parfois (la prostitution sous-jacente, l’utilisation des corps, le marasme…) du fait que ce sont des hommes ; et pourtant en lisant encore aujourd’hui des articles sur les conditions des femmes, cela me révolte mais je n’ai pas cette gêne. C’est déconcertant à plus d’un titre.
Le pavillon des hommes (ou harem de l’impératrice) s’inscrit sur plusieurs décennies et le lecteur suit plusieurs personnages et leur histoire au travers de l’évolution des mangas. Chaque manga met en lumière quelques personnages principaux qui réapparaissent bien plus tard. C’est un peu un souci (pour moi) car le foisonnement des personnages amènent flash-back, oubli. Cependant, le suspense est bien entretenu ce qui pousse à connaître la suite.
J’ai adoré le graphisme soigné, les bulles claires, la finesse du trait et la clarté des pages. Je ne peux que vous le conseillez pour découvrir la période Edo sous un autre angle.